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Styl is Tika - Page 37

  • George Clooney, cours après moi si tu peux !

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    George Clooney a la particularité de plaire aux femmes, et de séduire aussi bien les hommes ! Et même quand il est quasi muet, dans l’Américain, il plaît.

    Dans ce dernier Anton Corbijn, dont il est aussi producteur, pas d’œillade à la Ocean Eleven, pas de What else ! à la Nespresso, pas de moustache aguicheuse à la Martini (voir l’excellente campagne de pub ci-dessous !), encore moins de verbe aiguisé à la Good night and good luck, aucune réflexion sur l’attachement et la vie à la In the air, juste un silence de tueur professionnel, un regard anxieux, juste un frisson au bord des lèvres.

    Un tueur à gage se réfugie en Italie dans un village des Abruzzes, il est traqué, et ne doit de fier à personne. Voici un George Clooney se donnant au cinéma européen. Il est austère, concentré, et formidablement intérieur. On aime sa gravité, son jeu, mais le western d’auteur épuré, on aime moins. Tel un Melville raté, ou un Sergio Léone à la sauce italienne, L’Américain est un western à la sauce molle ! Oui, l’Américain peut vous décontenancer, ou même vous perdre, tant l’action est lente, et le scénario mince. Mais George Clooney est là, il remplit tout l’écran. Le Clooney est visible, et c’est pour cela qu’il faut voir le film. Torse nu, mince et musclé, on l’a rarement vu comme ça. Amoureux, on le voir aussi embrasser sa belle, nu dans un lit. Une scène d’amour lente, oui, du jamais vu ! D’autre quitterait la salle, moi je reste. Je ne le prend pas pour ce qu’il est, un tueur à sans froid, à la veille d’une retraite anticipée, et en pleine rédemption, je le prend pour ce qu’il croit être, un homme, amoureux, en changement. Le film est plus un documentaire sur un artisan de la mort, qu’un film d’action, ou d’émotion. Il faut voir comme on le filme fabriquant avec dévotion une arme pour un contrat. Attablé, il caresse l’objet et le peaufine, en fabrique les pièces les plus sensibles, l’assemble. Il est perfectionniste, une arme parfaite sinon rien, la dernière de sa vie, et il le sait. Il vit avec la mort aux trousses, ne dort toujours que d’un œil, s’essaye à l’amour, mais reste un américain en Italie, il n’est pas chez lui, et on voudrait bien qu’il revienne !

    L’Américain, de Anton Corbijn, avec George Clonney, Violante Placido, Thekla Reuten, Paolo bonnacelli, Johan Leysen, ..

    Crédit photos : wikipedia.fr, cine-serie-tv.portail.free.fr, dailymail.co.uk

     

    George Clooney dans une pub Martini, non diffusée en France.. le retro lui va si bien ! 

     


     

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  • My little Paris aime le théâtre, et j'aime My little Paris !

    arton2035[1].jpgQuand le Blog My Little Paris Parle théâtre, rubrique Culture, c’est frais, c’est élégant, c’est original. J’aime bien ce Blog pour ses coups de cœur quotidiens. Et nous sommes nombreux. Aujourd’hui je suis sensible au clin d’œil qu’il livre à ces amoureux du théâtre, ceux qui partagent le quotidien des acteurs, qui tiennent les bistrots, les kiosques à journaux, bref, tous ces anonymes qui en savent bien plus que nous, simples spectateurs, sur ceux que l’on va voir sur scène. Ici la parole est donné à la patronne du café L’entracte Gaîté Montparnasse, une certaine Mari-do. Sa deuxième profession, c’est être « conseillère de théâtre » ! Vous en saurez plus en lisant le billet.

    Moi, je ne tiens pas de café, mais j’essaye, du mieux que je peux, au travers de mes petites chroniques, d’abreuver le lecteur à ma façon, entre un Thé à la menthe, et un t'es citron* !

     

    * Thé à la menthe ou t'es citron, actuellement au Théâtre Fontaine

     

    Illustration Kanako, Mylittleparis.com

     

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  • Eric Naulleau, ça balance plus à Paris !

    981924848[1].jpg« Ça balance à Paris » sur Paris Première était une émission culturelle fort sympathique, où Pierre Lescure, chaleureux et avisé meneur de débat recevait des invités et des chroniqueurs multiples et variés, et nous proposait une sélection culturelle hebdomadaire fine et pétillante. Mais tout cela est fini ! Qu’avons-nous aujourd’hui, et plus particulièrement cette semaine ? Depuis la rentrée une nouvelle formule avec un Eric Naulleau catapulté au milieu de banquettes rouges vides, au creux d’un plateau lui-même amputé de la moitié de son public. Les chroniqueurs tout aussi réduits, voient leurs mots filtrés et leurs chroniques formatées à 60 secondes, au profit d’invités de marque. Paris Première frôle le Paris dernière !

    Le choix du chroniqueur invité se résume cette semaine à un Karl Lagerfeld à contre-emploi, qui ne chronique même pas, peut-être trop interrompu par un Naulleau un brin refroidissant! Ce dernier fait l’édito, à la façon d’un bâclé « ça balance à la Naulleau » sur le dernier Michel Houellebecq, La carte et le territoire. Elisabeth Quin est fatiguée et quasi muette. Elle ne s’amuse plus. Elle ne joute plus, il n’y a plus personne en face ! Quant à Philippe Tesson, pareil à lui-même, il balance mais dans le vide, plus personne ne rebondit sur l’écho! Le plateau sert de « comptoir à promotion » de personnalités certes très intéressantes, comme Jacques Chancel, Patrick Poivre d’Arvor, ou Dominique de Villepin, mais où est passé l’esprit bon enfant, l’esprit culturel sans complexe et curieux. Naulleau joue au Bernard Pivot, en passant par Guillaume Durand, ou encore Bernard Rapp, mais sans picorer d’un geste gracieux dans une Assiette anglaise. Mais où est cette verve toute française et distinguée, cette « impertinence à l’ancienne » propre à cette émission ? Mais où ça balance-t-il à Paris ? Le pompon revient à la rubrique de « l’objet culturel non identifié » où l’on présente le dernier livre de Jonathan Lambert, acolyte de Naulleau, tout juste extirpé d’une séance maquillage du plateau de Laurent Ruquier !

    Oui, « ça balance à Paris » ne balance plus rien, ou alors balance de façon non élégante, Pierre Lescure ne disait jamais « je me suis tapé de cette pièce », il restait convenable même dans la critique ! Eric Naulleau ne me plaît pas, il est peut être éditeur, journaliste, chroniqueur, estimé par beaucoup, mais ici, il ne correspond au aucun point à l’esprit de Paris Première, la chaîne du goût. Il y perd son « a », et devient Eric Nulleau..

     

    Ça balance à Paris sur Paris Première, tous les samedis à 18H10

    Crédit photo parispremiereleblog.fr

     

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  • LETTRE A SYLVIE JOLY


    sylviejoly7[1].jpgChère Sylvie Joly,

    Que d’émotion à te voir, chère Sylvie Joly, au JT de France 2 ce soir sur ton fauteuil roulant. Tu as décidé de parler de ta maladie de Parkinson dans ton dernier livre, et de t’exposer aux media, pour sensibiliser l’opinion. Que de courage. Oui, je suis émue. Je balaye une petite larme qui coule le long de ma joue. A 18 ans, j’étais une grande fan. Je t’ai vu à la fin des années 80 dans un spectacle délirant, un best off de tes sketches à la fac de Dauphine. Devant un parterre d’étudiants émerveillés, tu avais fait ta diva, tu nous avais ébloui. Et à la sortie du spectacle nous avions passé une bonne partie de la nuit à refaire le show, et à en mourir de rire. Nous connaissions tes sketches par cœur à l’époque. Nous nous essayions à la scène. On achetait des cassettes et on se les prêtait. Que de merveilleux souvenirs avec mes amis David, Eva, Lise, Isabelle. Sylvie, tu as fait partie de notre vie, tu nous a tant fait rire. Te voir ainsi, à maintenant 76 ans, toujours souriante, toujours accro à l’humour suscite un respect immense. Sylvie, tu es une grande dame de l’humour. Sans toi, pas de Pierre Palmade, de Muriel Robin, de Florence Foresti, ou d'Alex Lutz. Tu as ouvert la voie à tant de comiques. Tu as aussi montré que les femmes belles et intelligentes peuvent être drôles ! Sylvie Joly, notre reine de l'humour noir, ces quelques mots sortent du cœur, nous t’aimons très fort, et te soutenons.

    Son auto-biographie : C'est votre vrai nom, aux éditions Flammarion

    Lire l'article paru dans Liberation.fr

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  • LES 39 MARCHES, ALFRED HITCHCOCK A LA MODE BURLESQUE !

                                     Webguichet-les_39_marches[1].jpg        39-marches-L-2[1].jpg      

    Les 39 marches est un spectacle décoiffant, et dans tous les sens du terme ! Hitchcock revu de fond en comble sur un mode onirique et totalement burlesque en moins de deux heures. Mission réussie par Eric Métayer qui nous raidit les zygomatiques

     Les 39 marches en un spectacle fait de mimes, de montages comiques, et de trouvailles. C’est cette multiplication de petits riens qui font les meilleurs effets comiques. Donnons un seul exemple. Imaginez-vous Eric Métayer en train d’imiter des marécages, ou un buisson ! Et pourtant il le fait. Rien ne laisse indifférent quand on est en face de ce spectacle, qui est une sollicitation des sens à chaque instant, une ascension extraordinaire vers les pics du  burlesque. Ni la mise en scène rythmée comme un train sifflant roulant à toute vitesse, ni le jeu des acteurs, tous excellents, ne freine cette locomotive du rire. 150 personnages Hitchcockiens interprétés en moins de deux heures. C’est une performance ! Eric Métayer, génial meneur de revue est survolté, et ses acolytes Jean Philippe Beche, et Christophe Laubion, sont éblouissants. Le seul bémol revient à la blonde, interprétée par Herrade Von Meier, jouant la parfaite idiote un brin trop caricaturale. A mon goût ça manque de mystère et d’élégance. Nous sommes certes dans le burlesque, mais ça manque de Grace .. Kelly ! Aussi faut-il un minimum de culture Hitchcockienne pour savourer ce plat à la sauce anglaise, sinon, égarement garanti !

     

     

    A l’origine un spectacle anglais : « to climb or not ton climb, that is the question ! »

    Le film Les 39 marches date de la période anglaise d’Alfred Hitchcock, et ça se voit. Pour ce qui est de la pièce, le mérite revient tout de même aux anglais qui l’ont monté à Londres, puis New York en a profité, où la pièce triomphe. La 500ème  à Broadway en 2009! Le spectacle adapté et traduit en français par Gérald Sibleyras a gardé toute sa verve. Mais notons tout de même qu’après avoir visionné beaucoup d’extraits vidéo de la version anglaise, le show parisien n’en est en fait que la réplique parfaite, mise à part quelques détails du cru de la mise en scène faite par Eric Métayer. Cela dit, le show est vraiment extra ordinaire, et a gagné deux Molières en 2010 : de la pièce comique et de l’adaptation.

    Le héros, un certain Mr Hannay : Mr Sarcasme ou Mr Seduction?

    Le scénario du film est respecté, il s’agit d’un film d’espionnage. Un certain Richard Hannay (merveilleux Christophe Laubion), canadien se retrouve un soir confronté à une certaine Mrs Smith, espionne, qui monte dans son appartement et meurt, poignardée. Elle tient à la main la fiche du réseau d’espionnage « les 39 marches ». La suite est une course poursuite traversant l’Angleterre et l’Ecosse. Mr Hannay, c’est le héros hitchcockien par excellence, le « monsieur tout le monde » mis dans une situation extraordinaire, thème cher à Hitchcock. Il est bien sûr accompagné de la blonde, prise en otage dans un périple forcé. Ces 39 marches (un scénario de John Buchan) servent de prétexte à un hommage remarquable à tous les grands classiques du maître : La mort aux trousses, Les oiseaux (très beaux et hilarants clins d’oeil), L’inconnu du Nord Express, Sueur froide, Fenêtre sur cour (quel jeu extraordinaire de portes et de fenêtres qui forment le fil rouge de la pièce), Psychose, ..

    Eric Métayer réveille l’enfant qui est en nous

    Le spectacle Les 39 marches est le fantasme d’un metteur en scène fou et adorateur d’Hitchcock ! Et dans la version française, Eric Métayer y est tout, sauf sage ! Il est pétulant, frondeur, burlesque. Ici, tout est déconstruit, sauf le cynisme d’Hitchcock ! Moi, je retombe directement en enfance devant tant de virtuosités. Je me trouve des points communs avec Eric Métayer. Petit, il dit dans son Interview sur Première.fr (à lire ci-dessous) que son père, Alex Métayer l’emmenait voir des spectacles et des pièces de théâtre, même « compliquées ». Moi, c’était pareil, enfant unique, j’accompagnais mes parents voir des opérettes et des comédies musicales. J’en ai vu à Londres, Paris, Bruxelles, Las Vegas. C’est ma première opérette à Paris, La Belle de Cadix, qui à 7 ans m’a donné le goût du spectacle. Depuis, je n’ai pas arrêté d’aimer la scène. Et comme lui, je jouais tous les personnages à la fois dans mes jeux de poupées, de cow-boy, ou d’indiens. D’où mon imagination débordante. C’est pourquoi ce spectacle m’a enchantée, et provoque une certaine résonance en moi.

    Oui, devant Les 39 marches, je suis à nouveau un enfant, émerveillé, nature, sensible à ces décors faits de cartons pâte et de bric-à-brac, où les mots sont les guides d’un imaginaire tout puissant, et où tous les artifices sont moribonds. Je suis à nouveau en face d’un Harry Langdon, d’un Chaplin, des Marx Brothers, d’un Jerry Lewis. Je suis face à la grande histoire du music-hall et des comiques américains : tout est dans le trench, et la moustache !  

     

    « Le théâtre c’est la vie, ses moments d’ennui en moins » Alfred Hitchcock

     

    Les 39 marches au Théâtre La Bruyère, de John Buchan et Alfred Hitchcock

    Adpatation de Patrick Barlow

    En accord avec Edward Snape pour Fiery Angel Limited

    Concept original de Simon Corble et Nobby Dimon

    Adaptation française de Gérald Sibleyras

    Mise en scène d’Eric Métayer

    Avec Eric Métayer, Jean-Philippe Beche, Christophe Laubion, Herrade von Meier

     

    A lire : Interview de Alex Métayer sur Premiere.fr

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    Crédit photos : webguichet.com; lefigaro.fr

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