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Je l'ai vu pour l'amour de l'art, je vous le dis !
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Je l'ai vu pour l'amour de l'art, je vous le dis !
Nespresso nous gâte une fois encore avec un spot TV savoureux, où George Clooney est encore rattrapé par l’Eternel. Oui Dieu tolère que George revienne sur terre, mais il ne peut se passer de ses capsules, et le fait savoir. Mais savez-vous de quel film est inspirée cette saga « Heaven » ?
Mon intuition de cinéphile me dit que c’est au film Le ciel peut attendre, Heaven can wait de 1978 de et avec Warren Beatty, et Julie Christie, que l’on doit cet hommage malicieux. Non pas à la version de Ernst Lubitch, sortie au début des années 40, où le héro se présente spontanément à un diable hésitant, et finit par lui raconter sa vie. Ici, les œillades de George Clooney sont de son cru, mais aussi largement inspirées de celles de Warren Beatty. Quant à la prestation de John Malkovitch, c’est un Dieu compréhensif mais très spirituel interprété par James Mason, qui lui souffle sa diction et sa présence ! L’acteur J. Malkovitch ajoute cependant sa touche personnelle, comme vous pouvez le constater dans le trailer ci-dessous. Je vous offre la version longue du premier spot Heaven, qui n’est pas passé à la TV. La ressemblance est incroyable ! Quel bel hommage à ce film touchant et qui a reçu à l’époque de nombreux Golden Globes.
Le ciel peut attendre, c’est l’histoire d’un joueur professionnel de football américain qui meurt soudainement. Or, arrivé au Paradis, il est persuadé que ce n’est pas son heure, et persuade Dieu de le renvoyer sur terre. Son corps ayant déjà été incinéré, c’est dans la peau d’un riche homme d’affaire qu’il réapparaît sur terre. La suite oscille entre comédie romantique et surnaturel. Bien entendu, notre héro n’a pas de répit, et frôle à nouveau la mort. Il essaye de regagner le cœur de sa bien aimée. Mais est-ce facile de montrer son cœur, alors que l’on a changé de visage ? Il essaye de reprendre contact avec son entraîneur, mais est-ce facile de faire admettre l’impossible, la réincarnation ! J’ai vu le film il y a assez longtemps, mais il reste très présent dans ma mémoire, et c’est avec un plaisir immense que je savoure ces publicités Nespresso. Le dernier spot « Nespresso Cab driver » est encore plus explicite et humoristique que les autres quand le chauffeur de taxi, Dieu, en cruel manque de café, pourchassant George, clame « Le ciel peut attendre, George, mais pas pour ses capsules ! ». Et George remet toutes ses capsules..
Non, George, tu te dois d’évoluer. Tu te méfies encore à ta sortie de boutique, scrutant le ciel en quête d'un hypothétique piano! George, tu dois apprendre qu’une deuxième chance, ça se mérite, qu’il ne faut pas garder tes capsules pour toi, mieux encore, tu dois les recycler ! ! ! Warren Beatty doit jubiler devant sa télé.. car, là, on pousse la capsule vraiment loin..
Crédit photos : allocine.fr;data-allocineblogomaniac.fr
La version longue du spot "Heaven", attention humour ravageur !
Trailer Le ciel peut attendre avec Warren Beatty
George Clooney a la particularité de plaire aux femmes, et de séduire aussi bien les hommes ! Et même quand il est quasi muet, dans l’Américain, il plaît.
Dans ce dernier Anton Corbijn, dont il est aussi producteur, pas d’œillade à la Ocean Eleven, pas de What else ! à la Nespresso, pas de moustache aguicheuse à la Martini (voir l’excellente campagne de pub ci-dessous !), encore moins de verbe aiguisé à la Good night and good luck, aucune réflexion sur l’attachement et la vie à la In the air, juste un silence de tueur professionnel, un regard anxieux, juste un frisson au bord des lèvres.
Un tueur à gage se réfugie en Italie dans un village des Abruzzes, il est traqué, et ne doit de fier à personne. Voici un George Clooney se donnant au cinéma européen. Il est austère, concentré, et formidablement intérieur. On aime sa gravité, son jeu, mais le western d’auteur épuré, on aime moins. Tel un Melville raté, ou un Sergio Léone à la sauce italienne, L’Américain est un western à la sauce molle ! Oui, l’Américain peut vous décontenancer, ou même vous perdre, tant l’action est lente, et le scénario mince. Mais George Clooney est là, il remplit tout l’écran. Le Clooney est visible, et c’est pour cela qu’il faut voir le film. Torse nu, mince et musclé, on l’a rarement vu comme ça. Amoureux, on le voir aussi embrasser sa belle, nu dans un lit. Une scène d’amour lente, oui, du jamais vu ! D’autre quitterait la salle, moi je reste. Je ne le prend pas pour ce qu’il est, un tueur à sans froid, à la veille d’une retraite anticipée, et en pleine rédemption, je le prend pour ce qu’il croit être, un homme, amoureux, en changement. Le film est plus un documentaire sur un artisan de la mort, qu’un film d’action, ou d’émotion. Il faut voir comme on le filme fabriquant avec dévotion une arme pour un contrat. Attablé, il caresse l’objet et le peaufine, en fabrique les pièces les plus sensibles, l’assemble. Il est perfectionniste, une arme parfaite sinon rien, la dernière de sa vie, et il le sait. Il vit avec la mort aux trousses, ne dort toujours que d’un œil, s’essaye à l’amour, mais reste un américain en Italie, il n’est pas chez lui, et on voudrait bien qu’il revienne !
L’Américain, de Anton Corbijn, avec George Clonney, Violante Placido, Thekla Reuten, Paolo bonnacelli, Johan Leysen, ..
Crédit photos : wikipedia.fr, cine-serie-tv.portail.free.fr, dailymail.co.uk
George Clooney dans une pub Martini, non diffusée en France.. le retro lui va si bien !