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Les interviews de Tika

  • Interview 3D de Sacha Goldberger, les coulisses

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    L’art écrit de belles histoires. Et Sacha Goldberger, auteur de la saga photographique Mamika, a l’art d’inventer et de mettre en lumière des histoires extraordinaires. Sur  Styl is Tika, je prends un plaisir immense à vous raconter des tranches de vies culturelles et arty. Aujourd’hui, grâce au collectif AGD MAG dont je fais activement partie, voici en exclu un « off », en toute intimité de notre Interview publiée la semaine passée.

     

    Des interviews, on en fait, on est plus ou moins enjoué, on est plus ou moins satisfait, c’est notre quotidien de journaliste. Mais il y a des fois où la magie opère, la confiance fait régner la vérité sur l’instant, et l’émotion est au rendez-vous.

     

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    C’est l’histoire d’une interview, d’une rencontre

     

    Une équipe, des lumières, du matériel, la perche est tendue, les questions sont prêtes, Selda va se charger de les poser. Sacha s’installe, souriant. Elle s’assied, moi aussi, nous formons un cercle autour de Sacha. Ali filme, John aussi. Marie filme et prend le son. On est prêt. Je suis prête à entendre les réponses. On fait connaissance, et c’est aux caméras de jouer. Questions, réponses, il se raconte : pourquoi Mamika, créer cette héroïne des temps modernes, la photo, la pub, son rôle, sa passion, son histoire, son rapport à l’écriture. Sacha est amusé, les questions variées,  il les aime, se fait profond, vrai. Puis une silhouette apparait. Mamika arrive, car elle est curieuse. Elle prend place à côté de Sacha, et l’extraordinaire se produit, Mamika a décidé de nous faire confiance. Vite, bondissons sur quelques nouvelles questions.

     

     

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    Mamika, une super grand-mère

     

    Du haut de ses 93 ans, et d’une vie très remplie, elle a un humour ravageur, une répartie qui fait rêver, et un cœur gros comme ça. Elle a un sourire franc, une grande générosité dans le regard. Elle est son modèle, son photo modèle, sa muse, son égérie, sa petite grand-mère mais à grande personnalité. Mamika veut dire « petite grand-mère » en hongrois. Mamika, Papika, se sont les héros d’un autre âge qui n’ont peur de rien, et qui rient de tout, car ils ont vécu les guerres et leurs vies.

     

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    Aimer sa grand-mère c’est beau. Mais la photographier, ça c’est extraordinaire.

     

    Sacha Goldberger a osé le faire. Homme  pub, homme  plume, homme visuel, homme d’idées, il est multiple. Il a osé exposer cet amour inconditionnel. Oui, ils s’aiment, nous en avons été les témoins, ils l’ont transfiguré, l’ont rendu créatif. Et le plus épatant dans cette histoire, c’est leur capacité à l’auto dérision. Sacha en a clairement hérité de Mamika. Nous en avons profité pendant deux heures. Que d’éclats de rire en entendant les réponses de Mamika fuser comme des bolides. Les caméras tournent toujours, les appareils photos capturent en souvenirs le décor de la discussion. Sacha est fière de poser avec sa Mamie, elle est heureuse qu’il soit heureux. L’équipe est aux anges, arrive l’Interview 3D !

     

    Elle rit, et Sacha jette les dés. Oui notre interview 3D, c’est une interview Trois dés ! Trois dés en papier, décorés de jolies questions, qui refusent d’ailleurs de se laisser lancer correctement.. Nous rions. Il fait nuit, nous partons, mais avant, nous avons l’immense honneur d’embrasser Mamika, ou plutôt Frederika, puisqu’on se connaît !

     

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    Découvrez l‘interview 3D sur le site d’AGD MAG,  les œuvres et projets de Sacha Goldberger sur son site, Sachabada, et toujours et encore Mamika, en Wonder Woman des temps modernes.

     

     

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    AGD MAG est un collectif de talents variés qui aime en révéler d’autres dans le domaine des arts graphiques. Un collectif qui réunit des créatifs de talents, des web reporters et journalistes, des photographes, des motions designers, ..

    La vision AGD MAG est unique, des photos présentent  les idées, et ce sont les textes qui les illustrent. Un ton direct, des plumes multiples, mais un seul credo : vous livrer une lecture personnelle, tout en ne faisant qu’un avec le collectif.

    Les reportages, EXPOVIEW, vous emmènent dans les galeries, et les expos plus confidentielles « à concept ». Les vidéos, ATELVIEW, Atelier View vous plongent au cœur de l’intimité d’un artiste, de son atelier.

    Participez ! Vous pouvez déposer directement sur le site dans LE KIOSQUE vos sélections, coups de cœur. Faisons l’article jusqu’au bout : AGD MAG, ça se passe tous les matins de la semaine à neuf heures, deux textes, deux fois plus de plaisir !

     

    Copyright photos : AGD MAG ; Sacha Goldberger

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  • STREETOSPHERE, UN VOYAGE AU COIN DE L'ART DE RUE

     

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    Encore un doc sur le street art ? Un graffiti surfing comme on en voit fleurir sur le web ? Non, Streetosphere c’est avant tout un concept imaginé par deux jeunes réalisateurs Quentin Largouët et Tanguy Malibert, avant d’être une série documentaire sur les cultures urbaines sur la chaîne Voyage. Une interview exclusive par Styl is Tika.

     

    Mieux qu’un doc, c’est l’art de faire des rendez-vous, et un regard sur la condition créative et humaine. La ville « starisée », au centre de tout, vivante, habitée. Aire de jeux pour certains, galerie d’art pour d’autres. Grâce à une attitude très « friendly », notre duo s’immisce dans la vie de ces artistes de rue, connus, moins connus, quitte à mettre la main à la pâte. Ils n’ont pas de limite, si ce n’est le bon goût et la discrétion, et c’est ce qui me plaît.

    A Paris, Londres, Prague, Lisbonne, les artistes de rue ont ouvert leurs portes à ce duo amical et soucieux de donner une autre vision de ces artistes, trop souvent associés à des taggueurs sauvages.

    Un concept qui ne laisse pas indifférent. Alors du fond du canapé au café le plus proche, il n’y a qu’un pas, Styl is Tika, devenue accro à la série depuis novembre dernier n’a pas résisté, et est partie à la rencontre des ces nouveaux chevaliers du macadam.

     

    Styl is Tika : Quand votre duo est-il né ?

    On s’est rencontré à l’ESRA, l’école de cinéma de Paris 15. Nous étions dans le même groupe d’examen d’entrée. Depuis, on ne s’est plus quitté. Points de vue et compétences complémentaires, c’est ça qui bâtit les grandes amitiés.

     

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    L’atmosphère protège la vie sur la terre, absorbe le rayonnement solaire ultraviolet. Que fait Streetosphere ?

    Streetosphere c’est un regard neuf sur la ville, une volonté de sortir les gens du quotidien, en les redirigeant vers la surprise, l’évasion. Elle protège les artistes de rue de l’étiquette « vandales », et change les clichés.

     

    Une sorte de BB crème, elle fait beaucoup de chose à la fois !

    Oui, l’émission soude les rapports, s’adapte à l’artiste. Il n’y a pas d’omniprésence du présentateur comme dans d’autres émissions. On ne veut pas franchir cette limite. Nos artistes sont nos héros. Quand on prend rendez-vous dans leur atelier, c’est dans la rue qu’on se retrouve. Nous sommes des guides d’un nouveau genre.

     

     Se réapproprier l’espace urbain comme espace de jeu et de création, ça veut dire quoi pour vous ?

    Les gens vivent tête baissée. Notre but : leur faire lever la tête. Essayons de voir autrement, voir la ville comme un support de jeu, pas comme un décor. Se réapproprier la ville, c’est aussi créer, émettre un message mais aussi lui abandonner sa création. L’exemple de Le 19eme Trou (épisode Paris) collectif de golfeurs urbains est très parlant. Yan Vorman (épisode Berlin), restaure les vieux murs avec des Legos. Yan met des petits personnages dans ses murs de Legos qui plaisent beaucoup aux enfants, qui se servent et ainsi se trouvent un nouveau jeu. Voici un artiste qui est un bâtisseur et un bienfaiteur.

     

     

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    Tous ces gens créent pour la ville, et la ville le leur rend bien. D’ailleurs, on leur demande toujours à la fin de chaque entrevue de dire un mot à la city.

    Notre documentaire valorise ces artisans créateurs. Ils créent, s’improvisent inventeur pour leur art. Comme Mickael Haas (épisode Berlin) qui met le paint ball au service du tag !

     

    Vous mettez aussi en valeur le green graffiti, sujet peu abordé en France ! Le degré suprême du street art, éphémère et non polluant ?

    Oui, la police guette, alors les street artistes innovent et n’utilisent plus les mêmes supports, on taggue sur bâche, on varie les supports, ou bien on détourne des outils pour mieux servir la cause de l’art provisoire et vert. Streetosphere est là aussi pour montrer de nouvelles pratiques. L’exemple de Jim Bowes (épisode Amsterdam) est complet. Il utilise le karcher sur pochoir pour réaliser des fresques fleuries sur les trottoirs, et il en profite pour scénariser l’espace en le nettoyant. Un beau geste pour la ville ! Lui n’a jamais de problème avec les autorités !

     

     

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    Tranche de vie, ou tronche de rue ?

    Notre tranche de vie, c’est les 4 ou 5 jours que nous passons à arpenter la ville. On met notre temps au service des téléspectateurs, on filme aussi les monuments principaux. Le but est aussi de valoriser notre capital historique et culturel.

    On dirait plutôt une tronche de rue, pour nous la rue c’est notre réalité. La meilleure galerie est à ciel ouvert !

     

    Qu’est ce qui vous touche le plus chez les artistes ?

    C’est la passion, l’investissement, l’aventure, la prise de risque, qui est un mode de vie. Par exemple à Lisbonne, l’anglaise Camilla Watson rend hommage aux visages du quartier, à son histoire, en les photographiant et en transférant la photo sur les murs. Cela crée du lien social, ça perpétue la mémoire. Ça c’est une tranche de rue, donc une tranche de vie. Nous avons participé à l’installation de sa chambre noire, quelle ambiance, quelle émotion aussi. Autre exemple à Londres, ave Ben Wilson, sculpteur et dessinateur sur l’infiniment petit : le chewing-gum. Les gens lui demandent des hommages, hommages aux disparus, portraits. Son sourire et sa constance touchent tout le monde. Nous sommes restés avec lui un bon moment.

     

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    Quel est votre définition du style, ou plutôt du talent ?

    Quand la simplicité est évidente. Ou plutôt devrait-on se demander ou s’arrête le talent et ou commence le style ? Par exemple Clet Abraham et ses stickers sur panneaux de signalisation, c’est le talent pur.

    C’est la subtilité aussi. Avoir du style c’est être sincère. Etre efficace, surprendre, sans en faire des tonnes.

     

    Un peu comme la nouvelle modestie, prônée par Lagerfeld !

    Oui, c’est un nouveau tempérament. Une naïveté réfléchie.

     

    Parlez-moi du style Streetosphere, de la musique qui instaure un vrai climat..

    Notre identité visuelle est liée à notre matériel, on opte pour l’easy, avec un  Canon 5D mark II, qui permet de filmer en mouvement, et de voyager léger. La technique ne doit pas importuner l’artiste. L’autre élément fort, c’est le style musical, un éventail d’électro et de guitare sèche. Charles Michaud est notre artisan musicien, entre électronica, triphop, hip électro. Et Etienne Gros est à la guitare.

    Streetosphere c’est un esprit. C’est une petite équipe, un esprit positif, un côté amical, un côté tribal. On est plus sport collectif qu’individuel ! C’est la confiance, et donner confiance. Les artistes s’expriment mieux s’ils ont confiance.

     

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    Nous aimons donner des rendez-vous et monter l’artiste à visage découvert !

    Autre point important qui signe aussi le style Streetosphere, c’est qu’il n’y a pas de doublage du son original, nos docu sont sous-titrés. Un artiste, c’est un personnage, une voix originale. On ne voit pas l’intérêt de masquer tout ça. C’est une grande victoire pour nous d’avoir obtenu ça.

     

    Parlez-moi des projets. Après la Streetosphere, vous visez l’espace ?

    On va aller plus loin. On aimerait bien explorer d’autres continents, l’Amérique du Nord, du Sud, l’Asie. Le but est d’être au programme de multiples chaînes ! On n’a pas le barrage de la langue, donc on est libre. L’espace alors oui, si tout se passe bien pour nous.

    Alors on vous souhaite le meilleur. Merci Quentin et Tanguy !

    A la fin de cette interview une réplique me vient à l’esprit : Streetosphere, Streetosphere, est-ce que j’ai une tête de Streetosphere, se dit l'Arletty version 2012 à l’hôtel du Nord, face à un mur, bombe à tag à la main.

     

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    Streetosphere est une série documentaire de 8 x 26 minutes, produite par La Compagnie des Taxi-Brousse pour la chaine Voyage

    Streetosphere sur Voyage, la chaîne qui vous fait avancer avec des concepts futés et parfois décalés.

    Série diffusée depuis novembre 2011 - Rediffusion tous les jours à 11h35 et à 23h40

     

     

    Les coups de cœur Styl is Tika 

     

    Clet Abraham (épisode Rome),

    un stiker, et le panneau se fait messager !

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    Yan Vorman (épisode Berlin),

    les meilleures briques ne sont pas celles qu'on croit !

     

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    Damian et Jane Mitchell (épisode Prague),

    une attitude très Lady Oua Oua, alors on en reparle très bientôt !

     

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    Jim Bowes (épisode Amsterdam), ou l'art du green graffiti !

     

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    Avec Ben Wilson, le chewing-gum se mâche,

    se crache et renaît en tableau !

     

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    Crédits photos : streetosphere et La compagnie des taxis brousse

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  • LE CABINET DES POUPEES CURIEUSES DE GIOVANNA GABRIELLI

     

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    Quand on découvre les sculpturales poupées de Giovanna Gabrielli, on oublie tout, et on entame un voyage dans le temps, dans l’histoire, au cœur de la vieille Europe. J’ai eu la chance de découvrir son travail par hasard, et quelle découverte ! Elle a accepté de répondre à mes questions. C’est un scoop ! Portrait d’une femme passionnée.

     

    Styl is Tika existe aussi dans le but qui est de vous faire découvrir de vrais talents, et de véritables artistes. Je l’avoue Perlé Cendre est mon grand coup de cœur de ce début 2012. Elle est sans doute La créatrice de demain.

     

    L’esthétisme comme mode de vie

    Les poupées de Giovanna Gabrielli viennent d’Asie. Ce sont des BJD - Ball Jointed Doll, poupées à articulations sphériques - mais son univers vient d’Italie. Giovanna est une sculptrice, plasticienne française d’origine italienne. Elle vit à Lyon, mais a une envergure internationale. Et pour répondre à votre question : oui, ce sont des poupées de collection, et pour adultes !

    Beaucoup de créateurs créent, habillent, customisent ces poupées fascinantes, mais aucun ne propose un univers si complet et si curieux. 

     

    Nous sommes dans un cabinet de curiosités (1) miniature. On ne parle même plus de poupées, mais de modèles.

     

    Le modèle pose dans un cadre en trois dimensions, trône sur un socle, ou est épinglé tel un insecte rare sur un médaillon. Parfois la créatrice permet au modèle de varier la pause, ce qui en fait un tableau mouvant, un modèle « é-mouvant », mais la plupart du temps le petit mannequin ne fait qu’un avec son écrin. Ces modèles mesurent entre 50 et 70 cm de haut, et les caissons ont 30 cm de profondeur. Alors quand je vous parle de cabinet de curiosité, c’est presque un « show room de curiosité ». Giovanna est une passionnée d’antiquité vous l’avez deviné, et pratique l’esthétisme comme un mode de vie.

     

    Créatrice et directeur artistique à la fois

    Au départ, le moulage de la BJD arrive brut, sans cheveux, ni yeux. Giovanna lui donne une âme, une identité, l’habille, la coiffe, la maquille. Les yeux sont en silicone, ce qui leur donne ce côté vitreux, nostalgique, et si réaliste. Elle coud elle-même les vêtements. Elle réalise le décor entièrement à la main, en collant, cousant, cloutant tout ce qu’elle a chiné pour son tableau. Ce qui fait d’elle une antiquaire, une décoratrice d’intérieur, une créatrice de mode, une maquilleuse, et un directeur artistique  à la fois. Oui Giovanna Gabrielli est polyvalente. Il n’est pas exclu de la voir dans quelque temps décorer les vitrines de grandes marques et de grands magasins.

     

    L’anti Pin’up

    Elle aime les églises et les Madones italiennes, Botticelli et les maîtres italiens. Elle s’inspire beaucoup de globes de jeunes mariées dans années 1900 et des photos d’époque. De l’univers préraphaélite (2), de la période romantique, de l’esprit Rocaille, de la mode, de la peinture du XVIIIe ; dans son art, tout est calculé et instinctif à la fois. On pourrait même dire qu’elle est une voyageuse dans le temps. Quand je dis un esprit Rocaille, on peut dire Rococo. Au XVIIIe la bourgeoisie et la noblesse s’enthousiasment pour cet esprit fait de courbes, de figures en porcelaine, et petits objets décoratifs sans utilité ! Quand je vois le travail de Giovanna, je ne peux m’empêcher de penser au Palais de Sans-Souci (3). La vielle Europe du XVIIIe siècle défile, entre Italie, France, Allemagne. Ces œuvres sont aussi un voyage sur la face cachée de la lune, une lune mélancolique, secrète. On y voit du Georges Méliès pour les effets spéciaux, et du Jules Verne pour le voyage dans les profondeurs non pas de la terre mais de l’âme humaine.

    Ces visages au teint de porcelaine évoquent ceux de Mark Ryden, ou bien de Benjamin Lacombe. Ils ne sourient pas, et leur mélancolie est infinie. Entre conte macabre pour adultes, et allégorie des temps modernes. Saluons au passage le superbe travail photographique de Nicolas Villion, qui rend ces modèles presque vivants.

     

    Ces personnages ont des noms d’influence italienne et racontent chacun une histoire.

    •Le modèle Zuchero Blu est une femme qu’on offre, une icône de Jean Paul Gauthier sortant d’un gâteau d’anniversaire rêvé. «Elle a souffert mais garde sa dignité, sa force, même si elle peut parfois être confrontée malgré elle à ne redevenir qu’un objet, mais l’unique objet du désir tant convoité par Lui», selon G.G.

    •La femme Ave Maria est une Madone italienne revisitée aux yeux menthe à l’eau, à la chevelure Botticellienne. «Elle est la grâce et la pureté portant avec une résignation mélancolique le poids du sacrifice. Imperturbable source de vie au milieu du maelström de souffrance et de destruction. Un phare lumineux irradiant dans une infinie obscurité» , selon G.G.

     

    Ces modèles représentent la femme, la féminité sous toutes ses formes. La femme objet autant que la femme forte, c’est elle qui porte le monde. La femme enfant, rêvée, féérique. Une femme double et simple à la fois. D’où le thème de la gémellité qui est récurrent. Ou bien peut-on parler d’effet miroir. De symétrie, comme un besoin de voir son reflet (voir le tableau Gemelle Mistice ci-dessous). C’est une femme moderne aussi, des cheveux aux couleurs de Katty Perry ou Lady Gaga. A vous d’y voir la femme dont vous rêvez.

     

     

    (1)    qui rassemble, collectionne des objets d’histoire naturelle, insectes, crânes, animaux empaillés, et des œuvres d’art, peintures, médaillons, objets hétéroclites.

    (2)    confrérie de peintres anglais du XIXe siècle visant un retour à la nature, à l’idéalisme et à la poésie picturale

    (3)    la demeure d’été du roi de Prusse Frédéric le Grand, qui se trouve à Postdam, près de Berlin

     

    A lire : La biographie de Giovanna Gabrielli sur son site, en complément de cet article.

    Si vous aimez l'univers des poupées anciennes et modernes, allez visiter le Musée de la poupée, qui se cache derrière le centre George Pompidou, à Paris. C'est un voyage culturel, sociologique également. Un trésor pour enfants et adultes !

     

     

     

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    La Sposa Perduta  50x31cm © Photographie Nicolas Villion

     

     

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    Zoom sur Zucchero Blu © Photographie Nicolas Villion

     

     

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    Zucchero Blu © Photographie Nicolas Villion

     

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    Gemelle Mistice 70x55cm  © Photographie Nicolas Villion

     

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    Ave Maria © Photographie Nicolas Villion

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  • DAVID ABIKER, L'HOMME QUI TISSE SA TOILE

    david abiker,europe 1,styl is tikaA l’heure du retour de Wonder Woman sur les écrans, quoi de plus logique que d’interviewer un autre super héros surnommé l’homme araignée des ondes, le Spiderman du son, le dit chroniqueur radio et télé David Abiker.

    C’est donc concentrée,  la tête dans la toile (et non dans les étoiles, quoique !) que je me dirige d’un pas volontaire vers ce petit café non loin du Trocadéro pour rencontrer le bien connu chroniqueur. Assise en face de lui, je savoure mon moment de blogueuse reconnue; je rencontre enfin une de mes « voix » préférée.

     

     

    David Abiker, c’est un homme d’idées, un homme pressé. Il a les yeux bleus, il est grand. Il est direct et très ouvert. Une heure de discussion-interview s’engage à la vitesse du son à la découverte de l’homme qui tisse sa toile.

     

     

    Styl is Tika : Quelle est votre position culturelle préférée ? Assis dans un fauteuil rouge, couché sur un transat, debout dans la fosse?

    David Abiker : La position assise, celle du lecteur, celle de l’écrivain aussi.

     

     

    Quelles sont les histoires que vous aimez que l’on vous raconte ?

    J’aime les détails qui font sens, ce qui est révélateur. J’aime les romans, Moravia, une veine écologiquement incorrecte, une surprise, une culture, comme Pas son genre, une histoire d’amour de Philippe Vilain. Ou bien j’aime les tweets photos de Nikos Aliagas, sorte de jardin secret de l’animateur (depuis que j’ai fait l’interview, Nikos sort une version éditée de ses photos sur Twitter !). Philippe Caubert et son attitude, il joue Molière, Pagnol, Dominique Baudis et son concert de musique marocaine érotique ! Les bio des stars de Rock, comme Led Zeppelin et Janis Joplin, Sur la route de Janis Joplin par Jeanne-Martine Vacher est à découvrir. Les bienveillantes

     

    Les vacances autorisent-elles une lecture lente ? Ou êtes-vous « é »pris de vitesse ?

    david abiker,europe 1,styl is tikaLes vacances sont un moment privilégié avec les livres. C’est une lecture lente, moins autoritaire. J’ai aimé Les bienveillantes, de Jonathan Littell (Prix Goncourt et Prix du roman de l'Académie française 2006). Alexandre Jardin et son rapport au père dans Des gens très bien, Philippe Roth pour Good bye Colombus. Mon dernier choc littéraire : Conquistadors d’Eric Vuillard. J’aime le « côté web » de la lecture.

     

     

    Justement, qu’est-ce qu’un bon livre pour vous aujourd’hui ?

    C’est un livre partage, que l’on peut lire en mode 3D. La lecture ne se fait plus comme avant. Aujourd’hui on lit les netbooks, on collabore. On ne lit plus qu’avec les yeux, on clique aussi. Il est extraordinaire d’enrichir ses contenus, les technologies nous donnent l’envie d’aller plus loin dans la lecture, d’où mon expression de lecture en 3D, audio, vidéo, documents, forum, réseaux sociaux, tout est à porté de clic !  Un bon livre et internet vous permet de rentrer plus facilement dans l’univers de l’écrivain. On est dans un livre qui se vit comme un docu web. Un livre se doit d’être puissant, bon, pour qu’il nous fasse sortir de sa structure, et susciter le plus de partage possible. Le livre, c’est aussi la transmission à l’enfance, comme la collection d’Universal music, la musique racontée par Jean Rochefort, ou la lecture du Petit prince par Jean-Louis Trintignant.

     

    david abiker,europe 1,styl is tikaPetit, vous vous preniez déjà pour Spiderman, c’est quoi être un homme araignée ?

    C’est avant tout de la couleur dans la vie, du bleu, du rouge ! Quand j’ai décidé de faire un blog, l’analogie entre Spiderman et moi était naturelle. Mon héros grigri, est un héros psychologiquement normal qui fait des choses extraordinaires. A l’instar de Batman, personnalité trop écrasante, Spider man est un jeune homme universel, il a un job compliqué, il est fragile, duel, humain, et animal  à la fois.

     

     

    Etre un homme araignée, c’est tisser sa toile ? Je suis récent sur le net, mais j’essaye d’étendre le fil du savoir.

     

    Se nourrir des plus petits, plus gros que soi ? Oui, se nourrir de autres, faire la revue de presse de quatre millions de blogs, faire ma cuisine du web.

    « Ndlr » : La cuisine de l’homme araignée, c’est une bonne idée. Quelles en seraient les recettes ?  Le vieux papillon mâché, la guêpe enrobée, ou la mouche Tsé Tsé farcie ? En tout cas, l’homme araignée fait sa cuisine tous les soirs sur Europe 1 avec son Petit stream entre amis..

     

    Piquer ? Non, quelle horreur, j’ai horreur de la critique frontale.

     

    Voir la vie autrement ? Je préfère être dans l’empathie, le but est de proposer une autre vision de la vie. Ma chronique dans Marie Claire est une bonne illustration de cet état d’âme, c’est une nouvelle de la vie quotidienne, le côté positif. C’est mon tropisme*.

     

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    La vie de David Abiker est-elle comics ?

    La vie est drôle, si l’on la considère en mode BD, Comic book, il y a le côté planche, bulle.

     

    Oui, on pourrait dire que vous mettez des bulles  là où il n’y en a pas ! A méditer..

    Oui, mettre des bulles sur mes images. J’ai une grande culture de l’image, quand je travaillais avec Daniel Schneidermann pour Arrêt sur images, c’était une belle période. Ou de l’image commentée, par exemple la série de portraits dans Libé, comme celle de Villepin. Dans Zizi the kid, il y a des repères visuels, il a ses madeleines visuelles. Je suis un homme fait de visuel et de culturel.

     

    Clôturons et profitons de votre expérience et de votre bienveillance. C’est quoi une bonne chronique ? La qualité principale du chroniqueur ?

    Etre content de soi, et savoir que c’est bon, c’est personnel. Comme un chef d’orchestre, c’est l’histoire que l’on raconte. C’est quoi un bon concert ? Si je le fais bien, je le sais. Une bonne chronique, c’est planter le clou en une fois ! Dans le travail, on est seul, il faut être le bon témoin, au bon moment, dans son cœur, dans son oreille (Exemple : quand j’ai trouvé le Pisschrist d’Avignon, en tant que capteur de tendance). Il y a tout un travail de création de l’info, il faut aussi accepter sa voix, s’accepter, il faut peut-être dix ans pour devenir un bon chroniqueur. J’ai l’impression de débuter chaque matin, mais avec une maturité bienveillante, un but à atteindre.

    Je ne laisse dans le texte, comme dans un roman, que ce qui est essentiel à l’histoire.

     

     

    J’écoutais une voix 

    Après Yolaine de la Bigne qui me ravissait de sa voix onctueuse dans Epoque épique sur France Info pendant une petite décade, jusqu’en 2001, David Abiker est La voix masculine que j’écoutais dans ma voiture sur France Info tous les matins. Je connaissais toutes ses intonations, ses respirations. David Abiker, c’était un moment quotidien. C’était les années 2005. C’était aussi dans les années 2000 le collaborateur de Daniel Schneidermann dans Arrêt sur Images. Depuis, entre autres animations côté entreprises, David Abiker a animé, et jouté dans  Semaine critique cette année sur France 2 aux côtés de Franz Olivier Gisbert, et d’autres animateurs radio. Malheureusement l’émission a été supprimée.

    david abiker, europe 1, styl is tikaSur Europe 1, retrouvez David Abiker la semaine, en soirée dans Petit stream entre amis, l’émission qui assassine son invité sans le tuer ! Une émission où les questions des internautes sont traitées, et où interactivité rime avec pertinence. Et le matin, autour d’Ailleurs sur le web. Tous les dimanches pour La semaine à l’envers, l’actu de la semaine.

    Il a publié de nombreux romans et essais, dont Le musée de l’homme, le fabuleux déclin de l’empire masculin, aux éditions Michalon, 2005, et Zizi the kid, aux éditions Robert Laffont, 2010

     

     

    Penchez-vous sur l’homme araignée et découvrez son univers, sur le blog de David Abiker :  La toile de David Abiker

     

    *Tropisme : l’idée de « réaction psychologique élémentaire peu exprimable »

    Crédits photos : Ouest France, David Abiker, Fnac, Europe 1, Amazone

     

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  • INTERVIEW DE JEAN-MARIE ROUART : LA GUERRE AMOUREUSE AURA-T-ELLE LIEU?

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    On ne présente plus Jean-Marie Rouart. Ecrivain, essayiste, journaliste accompli, membre de l’Académie Française, chroniqueur dans les media, amateur d’art, et habitué du monde. Généreux, Monsieur Rouart a bien voulu répondre à une « interview passion » autour de La guerre amoureuse. Quand la blogueuse rencontre l’académicien..

     

    LE ROMAN : La guerre amoureuse est l’histoire d’un directeur d’une revue d’art appelé en Finlande pour un congrès sur la critique littéraire. Bravant le froid et l’ennui, il est à mille lieux de prévoir que derrière la pureté des étendues blanches et glaciales se cache la passion brûlante et dévastatrice de sa vie, Helena, une jeune étudiante d’origine russe aux yeux bleu marine. Dès lors, il fera tout pour la revoir, l’avoir, l’aimer. Il subira la folie de la passion amoureuse, les assauts de son obsession maladive et des mensonges, les duperies sociales, les fourberies du monde artistique, et la tragédie de l’éloignement. Jean Marie Rouart a du style, et sait se jouer des hostilités passionnelles.

     

    L’INTERVIEW :

    Tika : Pourquoi écrire un roman d’amour ?

    Jean-Marie Rouart : L’amour et la passion sont diffus dans mes romans, notamment dans Le cavalier blessé et Avant-guerre, je voulais ici mettre la passion au cœur de l’action, la mettre en scène, et en dévoiler l’obsession.

    Tika : Qu’est ce qu’un cœur qui boîte ?

    J.M.R. : Mon héros est bancale, "un pied dans la réalité, l’autre dans un rêve inaccessible". Il reste impuissant par rapport à son rêve d’amour. Et par rapport à la passion, c’est une claudication totale !  Le propre de l’amour, c’est d’inventer quelqu’un à partir d’une base. Comme cette jeune étudiante. Le danger de la passion, c’est le retour à soi, car un être objectivé, on ne l’aime plus ! Ici, plus Helena lui fait du mal, plus il se sent exister, plus elle devient une drogue, et plus il cherche à avoir mal.

    Tika : Le mot barbelé revient, tel une sentence dans votre livre. Qu’est ce qu’une vie barbelée ?

    J.M.R. : Des barbelés, c’est une clôture avec des pointes. Et le propre des gens sensibles, c’est de se blesser sur ces pointes de vie barbelée, ils se déchirent un peu de partout, comme mes deux personnages.

    Tika : Faut-il avoir froid pour aimer ?

    J.M.R. : Dans l’amour, la dialectique du chaud et du froid revient souvent. Toutes les métaphores de la passion sont liées à des images de chaleur : une femme chaude, un amour ardent, les flammes de la passion. Ce pays froid est une métaphore de l’indifférence, du rien. Comme dit William Faulkner « Entre le chagrin et le rien, je choisis le chagrin » !

    Tika : Les mots sont-ils un personnage du roman ? Ici, ils claquent comme des coups de fouets, certaines lignes en sont même ébranlées..

    J.M.R. : Votre vision est juste, ils sont au centre du roman. Ils vivent à côté des personnages, ont leur propre histoire, et nous servent de guide. Un livre d’écrivain est un livre qui se relit, s’approfondit. Lire, c’est une promenade que l’on souhaite refaire. Ce que j’aime apporter aux lecteurs, c’est la légèreté, ce qui me plaît c’est la vérité par la beauté. Une phrase belle est toujours vraie.

    Tika : La guerre amoureuse aura-t-elle lieu ?

    J.M.R. : Oui ! Il y a tout de même deux « morts de l’amour ». La mort d’Helena, qui cesse d’exister pour lui, dès lors qu’elle s’écarte de sa vie, et sa mort à lui, qui reste un amputé du cœur, quand elle part.

    Oui, ils se sont fait la guerre, ils se sont affrontés. Des envies de la tuer reviennent à plusieurs reprises, tuer tout ce qu’elle a de propre, tuer ses démons. L’intérêt de nourrir cette pensé le fait vivre. Oui, c’est la guerre, avec ses codes : violence, passe d’armes, armistice, bagarre, traités de paix non respectés, guerilla, mensonges, et à la fin, une paix séparée. . tout en regrettant la guerre.

    Tika : Helena n’est-elle pas le fruit de son imaginaire. Serait-elle sa dépression passionnelle ?

    J.M.R. : Helena existe car elle est aimée. Elle devient un personnage mythique, un objet de culte, une déesse. Quand il cesse de l’aimer, la représentation est finie, et on se demande si elle n’a jamais existé, vous avez raison. Cette femme est un fantasme, car tout n’est qu’invention dans la vie amoureuse.

    Tika : La passion en trois mots ?

    J.M.R. : Invention - Exaltation - Souffrance.

    Tika : Qu est-ce qu’une bonne critique amoureuse ?

    J.M.R. : La critique n’a pas de place dans l’amour, car l’amour c’est l’abolition de l’esprit critique. On est dans l’irrationalité. L’idée de critique ne vient que des autres, des spectateurs de l’amour, non des acteurs, eux demeurent dans le rêve permanent.

    Tika : Est-ce qu’être amoureux, c’est se réconcilier avec soi-même ?

    J.M.R. : C’est le vouloir, mais à travers une guerre avec soi-même. On ouvre un conflit pour mieux se retrouver. Et au moment où l’on croit que l’on va se retrouver, non, on devient l’instrument de la guerre. Etre amoureux, c’est prendre un risque. C’est une quête de soi pour mieux s’explorer, tomber au fond de soi. C’est aussi un chemin vers la sagesse. Notre héros cherche l’impossible, il est bien l’archétype de l’humain, qui veut atteindre un rêve inatteignable. C’est un personnage à éclipses.

     

     

    LA RENCONTRE :  Quand la blogueuse rencontre l’académicien !

    La plume de Jean-Marie Rouart se promène sur les étangs du savoir

    comme une brise légère caresserait le cou d’un enfant au soleil

     

    C’est grâce à l’art que nous nous sommes rencontrés, au détour de mes mots si inspirés et publiés sur ce même blog, qu’il a dit si poétiques et si sensibles au sujet de la peinture de son père, le peintre impressionniste Augustin Rouart*. Des ombres bleutées et des éclats de lumière paternels, je suis entrée dans son monde bien à lui, fait de belles lettres éclairées d’art. Prix Interallié pour « Les feux du pouvoir », Prix Renaudot pour « Avant-guerre », ancien directeur du Figaro littéraire, et actuellement écrivain résidant et chroniqueur à Paris Match, il est un habitué des plateaux de télévision, et comptabilise les interviews. Cependant il a accepté la mienne. On lui avait reproché d’être un peu lisse et académique dans son essai « Cette opposition qui s’appelle la vie », lors de l’émission On n'est pas couché du 18 avril 2009. Alors Jean-Marie Rouart contre-attaque et nous livre ici un roman fait de passion et de déchirements, aux chapitres ciselés, au verbe parfois cru, qui claque, où l’encre coule à flot, dans un débit libérateur, comme le sang gonfle les veines quand l’amour déborde. Et au delà de ses mots, des peintures nous viennent à l'esprit, une barque de Claude Monet, un chemin de campagne de Camille Corot, une rue parisienne de Gustave Caillebotte, ou l’on entend tous les bruissements de la vie. Oui, entre références littéraires et picturales, La guerre amoureuse est partagée. Elle est autant déchirante de vérités humaines, qu’elle est poétique et fleurie.

     

    La guerre amoureuse de Jean-Marie Rouart, aux Editions Gallimard, 18€

    A la télévision : retrouvez Jean-Marie Rouart dans Semaine critique de Franz Olivier Giesbert ce soir, et mercredi 26 janvier dans Face aux français de Guillaume Durand, sur France 2.

     

    rouart[1].jpgEn savoir plus sur Jean-marie Rouart, ou l'Académie Française

    Le blog de Jean-Marie Rouart sur Paris Match

    Un beau reportage : La Corse de Jean-Marie Rouart sur Le Figaro.fr

     

     

    *A lire, l'article "Augustin Rouart, paysagiste du réel" :

    http://stylistika.hautetfort.com/archive/2009/10/10/augustin-rouart-artiste-peintre-et-paysagiste-du-reel.html

     Crédits photos : fnac.com ; ozap.com ; geo.fr ; academie-francaise.fr

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