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Tika fait son cinéma - Page 3

  • CANAL+ OSE LA POTICHE !

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    Ce soir, et les semaines qui viennent, on ne peut résister à Potiche, diffusé sur Canal+, dont la home lui est dédiée. Un film, qui un an après, au l'aube des présidentielles, et étant donné l'actualité économique, nous parle un tout autre language. Styl is Tika adore Catherine Deneuve et Fabrice Luchini et le prouve par ce bel article, dont le titre "Osons la Potiche" qui a fait un tabac lors de sa publication, il y a un an déjà. Nous vous invitons à savourer à nouveau cet hommage bien documenté à Ozon, qui n'oserait pas porter un tel nom s'il n'osait pas à chacun de ses films. Allez ce soir, on ose se faire plaisir, et se jeter quelques modestes fleurs..

     

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    Extraits :

     "Potiche, de François Ozon est avant tout la formidable adaptation de la pièce de théâtre du même nom, jouée en 1980 par Jacqueline Maillan ! Et si vous ne le savez pas, vous serez bien incapable de savourez les répliques, reprises au mot près. Le théâtre de boulevard au cinéma, il fallait oser !"

    "Le décor est un acteur en soi, peut être même le premier rôle. Cette multitude de détails soignés fait souvent rire ou soupirer la salle.."

    "Catherine Deneuve, ouvre son parapluie de talents, en nous offrant un rôle de composition qui frôle la perfection. Tout comme Alain Delon dans Astérix, elle se parodie, et c’est un régal. Le personnage de Suzanne Pujol lui va comme un gant, et l’on est loin de la touche Jacqueline Maillan. Elle est plus souple, et plus subtile. Ici, elle nous mène par le bout du nez, une héroïne aussi fantasque que faussement soumise. Fabrice Luchini* incarnant Robert Pujol (le vrai prénom de l’acteur, et très beau en barbu!) est un menteur professionnel, ressemble à Gru, de Moi, moche et méchant, détestable, exactement comme on l’aime, à la bonne température. Là aussi, par rapport à la pièce (j’en ai visionné au moins 20 minutes sur You Tube !), il paraît plus grinçant, moins dupe, plus glacial que Jacques Jouanneau. Malgré tout, il est le nouveau Desperate Houseman!"

     

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  • PINA BAUSCH, UNE HISTOIRE D'AMOUR

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    Quand Wim Wenders prend sa caméra pour rendre hommage à Pina Bausch, c’est une explosion sensuelle, visuelle, et presque olfactive. Un voyage à travers le geste à la vitesse de la lumière.


    "DANSEZ DANSEZ, SINON NOUS SOMMES PERDUS"

    Nous sortons tous du cinéma, sans voix, le souffle coupé ! Comment ne pas l’être ? Il reste difficile de mettre des mots pour décrire cette expérience cinématographique. Ce n’est ni un film, ni un docu, ni un ballet filmé. C’est un cri du corps venant d’une troupe endeuillée, sous l’œil bienveillant d’un cinéaste en quête de vérité. Pina Bausch n’est plus depuis 2009, et ses élèves demeurent d’inconsolables orphelins. Que dire, lorsqu’on a dansé avec la même personne pendant 22 ans ? Que l’on a passé ses nuits, ses jours à sans cesse répéter les mêmes gestes, à réinventer le mouvement, à créer de la poésie sur des parchemins de peau ?

     

    220px-Cravos01.jpgEST-CE DE LA DANSE, DU THEATRE ?

    Tout le monde connaît Pina Bausch, et depuis les années 70 a vu ses chorégraphies répétitives et enfiévrées synonyme du mouvement « Tanz Theater », le théâtre dansé de Wuppertal en Allemagne. Mais d'’où vient cette magie du film? L’histoire de la scène dans la scène suggérée par la caméra de Wim Wenders, la bande son magistrale, la chorégraphie jouée plus que dansée, et l’humour jusque dans le geste, l’émotion de découvrir le visage de chaque danseur de la troupe donnant sa version de Pina, en voix off, dans l’émotion et la sincérité, je ne sais pas. En tant cas, tout est sincère, pur ; la 3D ajoute une « profondeur » indescriptible aux scènes, et nous emporte loin, très loin de notre terre, pour un voyage vers les étoiles !

     

    header.jpgL’on pourrait rebaptiser certaines scènes, « un tramway nommé désir », ou « cabaret », ici il s’agit, scène après scène de donner une interprétation de ses meilleurs ballets, le si sensible « Café Müller » (repris par Almodovar dans « Parle avec elle » en 2001) en est l’illustration. Est-ce la danse, est-ce le théâtre, qui sait ? En tout cas, ces fabuleux danseurs venus du monde entier partager la vie de Pina Bausch, jeunes, ou plus âgés, ont tous un point commun, leur beauté ! Ils nous interprètent par le corps les chorégraphies de l’amour, la liberté, la lutte, le désir, la joie, le désespoir, la réconciliation, la beauté, la force. Notons l’extraordinaire numéro de biceps (à la fin de cette bande annonce) qui nous touche tant, représentant le thème de la force. Ou bien la scène "godzillesque" dans le tram aérien, juste loufoque, juste parfaite. Tous ces moments de danse filmés dans la ville, en zone industrielle, instants de grâce dans un monde de brutes, et c'est peu dire, sont le guide de l'hommage de Wenders. Une confrontation de l'humain avec la matière. Ou encore le son de la pluie sur un rocher, et les nageurs danseurs en chemises noires, la grâce dans dix centimètres d'eau ! Il paraît que Pina passait des heures à connaître ses danseurs, à partager avec eux, à en déchiffrer le « code » personnel pour mieux adapter et créer le mouvement sur-mesure. Nous le comprenons mieux aujourd’hui à la lumière de W. Wenders. Elle aurait adoré le résultat. Elle est partie trop tôt.

     

    Jun Miyake a signé le morceau « Aliverde » de la bande annonce. Cela nous donne l’occasion de découvrir son album « From stolen strangers ». Même si votre univers n’est pas lié à la danse, ce film en fera une découverte, allez-y les yeux fermés, Pina se chargera de vous les ouvrir. Pina Bausch nous enseigne qu’il y a toujours une place pour la danse en nous, que le corps est un instrument, un messager, ce que nous oublions tous, dans cette vie citadine. Sous l’œil de Wim Wenders, elle nous donne « Des ailes du désir ».


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    Plus d'infos en français sur Pina Bausch ici.

     

    Crédits photos : Pina Bausch 1940 – 2009 : Wilfried Krüger, Clémentine Deluy in Bamboo Blues Foto: Angelos Giotopoulos, Pina Bausch (au centre) et Dominique Mercy (à sa droite) à la fin d'une représentation de Wiesenland en 2009, Nelken - Les Œillets (1982) de Pina Bausch en 2005. 

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  • ELIZABETH TAYLOR NOUS A QUITTE, ELLE REJOINT SON AMOUR : RICHARD BURTON !

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    Elizabeth Taylor vient de s'éteindre à 79 ans, l'émotion nous gagne, nous parlons bien de cette grande dame de l'âge d'or du cinéma américain des années 50, celle qui a règné sur Hollywood, tourné avec les plus grands aimé passionément son métier .. et les hommes.

    Elle avait un grand coeur, mais qui lui aura été fatal. Elle s'éteint en effet d'une défaillance cardiaque. Il nous reste son fascinant regard d'améthyste, ses dons inégalables d'actrice, ses qualités humaines, dont sa lutte contre le sida. Vous connaissez mon amour du cinéma. Ce départ nous rappelle que tous les monstres sacrés du cinéma ne sont pas éternels, loin de là. On se souvient de ces films cultes, pariculièrement pour moi d'Une chatte sur un toit brûlant de Richard Brooks (écrit par Tennessee Williams) avec Paul Newman, de Cléopâtre et Qui a peur de Virginia Woolf avec Richard Burton, avec qui elle a formé un couple maudit, Géant avec Rock Hudson, et tant d'autres. Tous les hommes qu'elle a adoré sont déjà partis, comme Rock Hudson, Richard Burton, ou Michael Jackson, elle les a rejoint aujourd'hui.

     

    Coïncidence, le film Une chatte sur un toit brûlant ressort en salle aujourd'hui !

    Comme vous l'avez remarqué je fais des hommages à ce film dans mes titres de posts, l'occasion pour vous de les découvrir ou de les relire

    L'article sur Douglas Kennedy : "On a tous en nous quelque chose de Kennedy" (de Tennessee..)

    Ou bien celui sur le film Duplicity : "Deux chats sur un toit brûlant" 

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  • LE DISCOURS D'UN ROI, UN VOYAGE EN FIRTH CLASS !

     

                                                  colin firth,le discours d'un roi,golden globes,oscars       colin firth,le discours d'un roi,golden globes,oscars   

     
    Le discours d’un roi est une œuvre pure, picturale, et musicale. Tom Hopper réussit une prouesse technique et esthétique, en mettant en lumière le destin oublié de George VI, ce roi d’Angleterre improvisé et bègue confronté ses obligations.

     

    L’intimité d’un homme

     

    Plus qu’un film, c’est un voyage dans le temps, un moment de pure émotion, où les mots sont la route de la libération d’un homme, malgré les tensions du voyage, de la première à la dernière image. Je vous préviens mon post est long. Le roi le mérite.

    Oui, nous sommes suspendus aux lèvres de Colin Firth, magistral, émouvant, pendant près de deux heures. Le rôle le plus difficile de sa vie, à ce qu’il dit. C’est un Colin Firth intérieur, habité. La vérité nue d’un homme propulsé roi nous captive. Nous flirtons avec le moindre de ses souffles, ou de ses tressaillements. Helena Bonham Carter porte le personnage de la reine Elisabeth, charmante, aimante, dévouée. Elle manque de rondeur, mais reste épatante. Nous intéresser à ce morceau d’histoire royale était un pari osé pour Tom Hopper. Pari réussi. Préparé à une existence tranquille, Edouard VII découvre avec stupeur et tremblement le projet secret de son frère aîné Edouard VIII : démissionner de la couronne pour se marier à une américaine deux fois divorcée, Wallis Simpson. Ils deviendront le Duc et la Duchesse de Windsor. Quel outrage à la couronne. Bertie, comme on le surnomme, dit inapte à la fonction royale, va faire preuve d’un courage extraordinaire et combattre son handicap. Il le faut, quand s’adresser à un quart de la population mondiale est un devoir, c'est-à-dire aux 58 pays représentant le royaume britannique. Un seul homme peut l’amener à être exemplaire, et à devenir respectable, Lionel Logue, orthophoniste aux méthodes peu orthodoxes. Là aussi l’australien Geoffrey Rush va nous démontrer ce qu’est le talent. On est loin du Pirate des Caraïbes ! Tom Hopper filme la naissance d’une amitié sacrée qui va durer une vie, de son frémissement à son épanouissement. L’amitié est un des fondements du film, et est filmée comme rarement. Elle est le support technique, mais aussi l’artisan de l’histoire.

    Le mur du silence ou le mur du son ?

    La vie de ce roi est emmurée, les silences s’imposent à lui, comme des récompenses entre deux mots mal articulés. Ce mur de la couronne va se dresser contre lui aussi, alors qu’il n’est pas prêt. Le mur de ses obligations royales, le mur de ce discours le menant à déclarer la guerre à Hitler, interminable, mais incontournable. Le mur, si bien filmé par Tom Hopper. Déchiqueté par le temps dans le cabinet du thérapeute. Ou lors de l’annonce de l’entrée en guerre de l’Angleterre contre l’Allemagne, le mur illustre l’impuissance de la famille de Logue devant cette guerre et la découverte d’une évidence : l’aîné ira à la guerre. Ils écoutent la radio, la caméra frôle ce mur, et fixe les visages. Ce mur, le roi va s’en faire un appui pour vaincre avec un courage hors norme son handicap, et prononcer ce discours que la nation attend, le discours d’un homme enfin devenu roi.

    Paroles et musique

    La bande originale est très importante, portant chaque geste, ou regard, rendons-lui hommage. On la doit à Alexandre Desplat, distingué compositeur. Les marches du roi en deviennent moins solitaires. La musique berce les mots, et il les met en respect. En effet, Lionel Logue utilise la musique comme une arme thérapeutique contre le bégaiement, et le roi s’en sert comme d’une canne à chaque fois que sa langue fourche. De même que les jurons, qu’il excelle à prononcer à chaque panique. Et quelle partie de plaisir pour ce roi, dont l’enfance a souffert de brimades et de frustrations. Ses nourrices l’affamaient, le pinçaient, pour que la reine ait l’aîné en préférence. Quand on sait que le bégaiement se crée à la naissance du langage, normal que ce petit prince, jamais soigné, en souffrit toute sa vie. Lionel Logue va travailler sur la peur, sur l’image de soi, sur l’égalité, des méthodes audacieuses pour l’époque, mais qui auront un résultat. A l'image de la scène du film, le discours, grandiose, digne des plus grandes directions d'orchestres, mais pour un seul musicien ! Vous comprendrez pourquoi, en oubliant votre dîner, et en dégustant ce film si nourricier.

     

    Ce roi, c’est moi, c’est vous. C’est pourquoi c’est un film miroir. On a tous un bégaiement au fond de nous, révélé, ou non, lors de la confrontation avec notre destin. Certains parlent, d’autres pas. Mais quand on bute, contre ses mots, contre sa vie, rien ne vaut une leçon de chant, ou de rire, ou tout simplement un ami, un vrai.

     

    Le discours d'un roi, de Tom Hopper, avec Colin Firth, Helena Bodam Carter, Geoffray Rush, Guy Pearce, Jennifer Ehle, ..

    Notons l'étonnante ressemblance de Guy Pearce avec le véritable Edouard VIII, et son interprétation.

    Et la présence de Jennifer Ehle, la femme de Logue, qui jouait le rôle de Elisabeth Bennet, l'amoureuse de Mr Darcy, interprété par Colin Firth, dans le premier téléfilm "Orgueil et préjugés", diffusé par la BBC en 1995. Dont Bridget Jones est largement inspiré !

    Alexandre Desplat, 7 nominations aux International Film Critics 2010 Awards. A aussi écrit la BO de Ghost Writer.

    Crédits photos : wikipedia.fr, allocine.fr

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  • PLUS LE SHORT EST COURT, PLUS L'ETE SERA LONG! TAMARA DREWE SORT EN DVD

    tamara drewe, sorties dvd, stephen frearsTamara Drewe est mon coup de coeur ciné 2010 dans la catégorie "comédie anglo-tyrannique". Fêtons ensemble la sortie du DVD. Stephen Frears s'en donne à coeur joie, Tamara est un concentré de tout ce qui est dangereux : les shorts, le rimmel, les mots, les e-mails. C'est une Amélie Poulain version trash, perdue dans un western insulaire..

     

    La suite à relire dans mon post "Tamara Drewe, ou l'amour vache", que vous aviez particulièrement apprécié..

    Moi, je verrai bien une suite  : "Tamara Drewe en Australie". Proposez-moi les vôtres..

    C'est le coup de coeur des vendeurs de la fnac, et comment !

     

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