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  • LETTRE A SYLVIE JOLY


    sylviejoly7[1].jpgChère Sylvie Joly,

    Que d’émotion à te voir, chère Sylvie Joly, au JT de France 2 ce soir sur ton fauteuil roulant. Tu as décidé de parler de ta maladie de Parkinson dans ton dernier livre, et de t’exposer aux media, pour sensibiliser l’opinion. Que de courage. Oui, je suis émue. Je balaye une petite larme qui coule le long de ma joue. A 18 ans, j’étais une grande fan. Je t’ai vu à la fin des années 80 dans un spectacle délirant, un best off de tes sketches à la fac de Dauphine. Devant un parterre d’étudiants émerveillés, tu avais fait ta diva, tu nous avais ébloui. Et à la sortie du spectacle nous avions passé une bonne partie de la nuit à refaire le show, et à en mourir de rire. Nous connaissions tes sketches par cœur à l’époque. Nous nous essayions à la scène. On achetait des cassettes et on se les prêtait. Que de merveilleux souvenirs avec mes amis David, Eva, Lise, Isabelle. Sylvie, tu as fait partie de notre vie, tu nous a tant fait rire. Te voir ainsi, à maintenant 76 ans, toujours souriante, toujours accro à l’humour suscite un respect immense. Sylvie, tu es une grande dame de l’humour. Sans toi, pas de Pierre Palmade, de Muriel Robin, de Florence Foresti, ou d'Alex Lutz. Tu as ouvert la voie à tant de comiques. Tu as aussi montré que les femmes belles et intelligentes peuvent être drôles ! Sylvie Joly, notre reine de l'humour noir, ces quelques mots sortent du cœur, nous t’aimons très fort, et te soutenons.

    Son auto-biographie : C'est votre vrai nom, aux éditions Flammarion

    Lire l'article paru dans Liberation.fr

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  • LES 39 MARCHES, ALFRED HITCHCOCK A LA MODE BURLESQUE !

                                     Webguichet-les_39_marches[1].jpg        39-marches-L-2[1].jpg      

    Les 39 marches est un spectacle décoiffant, et dans tous les sens du terme ! Hitchcock revu de fond en comble sur un mode onirique et totalement burlesque en moins de deux heures. Mission réussie par Eric Métayer qui nous raidit les zygomatiques

     Les 39 marches en un spectacle fait de mimes, de montages comiques, et de trouvailles. C’est cette multiplication de petits riens qui font les meilleurs effets comiques. Donnons un seul exemple. Imaginez-vous Eric Métayer en train d’imiter des marécages, ou un buisson ! Et pourtant il le fait. Rien ne laisse indifférent quand on est en face de ce spectacle, qui est une sollicitation des sens à chaque instant, une ascension extraordinaire vers les pics du  burlesque. Ni la mise en scène rythmée comme un train sifflant roulant à toute vitesse, ni le jeu des acteurs, tous excellents, ne freine cette locomotive du rire. 150 personnages Hitchcockiens interprétés en moins de deux heures. C’est une performance ! Eric Métayer, génial meneur de revue est survolté, et ses acolytes Jean Philippe Beche, et Christophe Laubion, sont éblouissants. Le seul bémol revient à la blonde, interprétée par Herrade Von Meier, jouant la parfaite idiote un brin trop caricaturale. A mon goût ça manque de mystère et d’élégance. Nous sommes certes dans le burlesque, mais ça manque de Grace .. Kelly ! Aussi faut-il un minimum de culture Hitchcockienne pour savourer ce plat à la sauce anglaise, sinon, égarement garanti !

     

     

    A l’origine un spectacle anglais : « to climb or not ton climb, that is the question ! »

    Le film Les 39 marches date de la période anglaise d’Alfred Hitchcock, et ça se voit. Pour ce qui est de la pièce, le mérite revient tout de même aux anglais qui l’ont monté à Londres, puis New York en a profité, où la pièce triomphe. La 500ème  à Broadway en 2009! Le spectacle adapté et traduit en français par Gérald Sibleyras a gardé toute sa verve. Mais notons tout de même qu’après avoir visionné beaucoup d’extraits vidéo de la version anglaise, le show parisien n’en est en fait que la réplique parfaite, mise à part quelques détails du cru de la mise en scène faite par Eric Métayer. Cela dit, le show est vraiment extra ordinaire, et a gagné deux Molières en 2010 : de la pièce comique et de l’adaptation.

    Le héros, un certain Mr Hannay : Mr Sarcasme ou Mr Seduction?

    Le scénario du film est respecté, il s’agit d’un film d’espionnage. Un certain Richard Hannay (merveilleux Christophe Laubion), canadien se retrouve un soir confronté à une certaine Mrs Smith, espionne, qui monte dans son appartement et meurt, poignardée. Elle tient à la main la fiche du réseau d’espionnage « les 39 marches ». La suite est une course poursuite traversant l’Angleterre et l’Ecosse. Mr Hannay, c’est le héros hitchcockien par excellence, le « monsieur tout le monde » mis dans une situation extraordinaire, thème cher à Hitchcock. Il est bien sûr accompagné de la blonde, prise en otage dans un périple forcé. Ces 39 marches (un scénario de John Buchan) servent de prétexte à un hommage remarquable à tous les grands classiques du maître : La mort aux trousses, Les oiseaux (très beaux et hilarants clins d’oeil), L’inconnu du Nord Express, Sueur froide, Fenêtre sur cour (quel jeu extraordinaire de portes et de fenêtres qui forment le fil rouge de la pièce), Psychose, ..

    Eric Métayer réveille l’enfant qui est en nous

    Le spectacle Les 39 marches est le fantasme d’un metteur en scène fou et adorateur d’Hitchcock ! Et dans la version française, Eric Métayer y est tout, sauf sage ! Il est pétulant, frondeur, burlesque. Ici, tout est déconstruit, sauf le cynisme d’Hitchcock ! Moi, je retombe directement en enfance devant tant de virtuosités. Je me trouve des points communs avec Eric Métayer. Petit, il dit dans son Interview sur Première.fr (à lire ci-dessous) que son père, Alex Métayer l’emmenait voir des spectacles et des pièces de théâtre, même « compliquées ». Moi, c’était pareil, enfant unique, j’accompagnais mes parents voir des opérettes et des comédies musicales. J’en ai vu à Londres, Paris, Bruxelles, Las Vegas. C’est ma première opérette à Paris, La Belle de Cadix, qui à 7 ans m’a donné le goût du spectacle. Depuis, je n’ai pas arrêté d’aimer la scène. Et comme lui, je jouais tous les personnages à la fois dans mes jeux de poupées, de cow-boy, ou d’indiens. D’où mon imagination débordante. C’est pourquoi ce spectacle m’a enchantée, et provoque une certaine résonance en moi.

    Oui, devant Les 39 marches, je suis à nouveau un enfant, émerveillé, nature, sensible à ces décors faits de cartons pâte et de bric-à-brac, où les mots sont les guides d’un imaginaire tout puissant, et où tous les artifices sont moribonds. Je suis à nouveau en face d’un Harry Langdon, d’un Chaplin, des Marx Brothers, d’un Jerry Lewis. Je suis face à la grande histoire du music-hall et des comiques américains : tout est dans le trench, et la moustache !  

     

    « Le théâtre c’est la vie, ses moments d’ennui en moins » Alfred Hitchcock

     

    Les 39 marches au Théâtre La Bruyère, de John Buchan et Alfred Hitchcock

    Adpatation de Patrick Barlow

    En accord avec Edward Snape pour Fiery Angel Limited

    Concept original de Simon Corble et Nobby Dimon

    Adaptation française de Gérald Sibleyras

    Mise en scène d’Eric Métayer

    Avec Eric Métayer, Jean-Philippe Beche, Christophe Laubion, Herrade von Meier

     

    A lire : Interview de Alex Métayer sur Premiere.fr

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    Crédit photos : webguichet.com; lefigaro.fr

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  • COMBIEN TU M'AIMES, DE BERTRAND BLIER : LA SIMULATION DU BONHEUR

    11123931960Monica_Bellucci027[1].jpgJ’ai acheté ma place pour aller voir Le bruit des glaçons de Bertrand Blier, tout comme je l’ai fait pour Combien tu m’aimes il y a cinq ans. Et j’ai écrit un texte que j’aimerai vous faire partager. Nous sommes en 2005 et Styl is Tika n’existait pas . Voici un regard sensible et bien personnel sur ce film hautement théâtral et digne d’un opéra !  

    De quel film rêve-t-on quand on achète sa place ? Du film évasion, du film émotion, du film abandon ? Combien tu m’aimes traverse tous les genres, et vous offre un ticket pour un abandon total du quotidien, ainsi que le vôtre.

    Quand on va au théâtre, on s’assoit, le rideau se lève, on est prêt pour une « représentation », une mise en scène soignée, on l’a choisie pour ça, on aime les acteurs à l’avance, on en connaît les codes, le jeu, on est au « spectacle ». Quand on achète son ticket pour Combien tu m’aimes, on croit acheter une place de cinéma pour de la détente, du bien-être, on est curieux de ce Bernard Campan, on est avide de cette Monica Bellucci, on veut en ressortir heureux, c’est tout. Le fait est que l’on est sans projet précis. On ne sait plus rêver, ou on ne veut plus rêver. Or, cette place n’est ni une « air de repos », ni un « salon de passage », elle vaut de l’or. Pourquoi ? Elle offre du rêve, de l’absolu, comme on aimerait bien en vivre, au moins une fois dans sa vie. Oui, Combien tu m’aimes ne s’achète pas, il se rêve.

    Bertrand Blier, ne l’oublions pas, est acteur, réalisateur et dialoguiste. Il cultive le secret des maîtres de l’image et du mot qui tentent de réunir en une seule œuvre toutes les qualités de l’esprit universel. Il réinvente le mouvement photographique. Il rêve son œuvre en mêlant la fresque à l’huile, le cliché instantané, - la commedia dell’arte : Monica Belluci est statique, et se livre au jeu des masques, mais ses yeux bougent pour elle, - l’opéra classique : Monica est muette, mais son corps chante pour nous, - l’opéra comique, l’opérette, la comédie de boulevard. Il nous invite au théâtre, même s’il n’en a pas le projet, où le verbe se fait comédien, fait chanter ses acteurs, face à la caméra, dérange les conventions filmiques, pour nous inviter dans une errance onirique. Et nous, on y croit ! Le rêve peint un sourire sur l’écran de nos lèvres du début jusqu’à la fin. Il nous propose un subtil jeu de lumière et de verbe entre les protagonistes : l’homme se croyant ordinaire face à la femme, véritable bombe humaine, qu’il veut exceptionnelle. Blier teinte, au travers du huit clos, de la maison close, du lit défait offert à tous, et de la pluie qui fait jouir, de la simulation du bonheur, le fil de nos émotions des couleurs de l’amour. Nos deux acteurs, magnifiques, nous invitent-ils à croire que le sexe, et le culte du corps sont les meilleurs compagnons de route dans la recherche du bonheur ? Simuler le bonheur, comme simuler le sexe, pour ne pas être asservi ? Croire en un amour sincère, basé sur une mauvaise distribution des rôles. C’est ce que Bertrand Blier voudrait nous faire croire. Nous, nous n’y croyons pas. On veut juste rêver d’un homme, simple, qui se fait chercheur en amour meilleur. Le reste de la distribution, surprenante et efficace, vous aidera à trouver les réponses.

     

    Blier a voulu un film qui colle à la peau, un film dont on ne se déshabille pas.

     

    Combien tu m’aimes, sorti en 2005 de Bertrand Blier avec Monica Belluci, Bernard Campan, Gérard Depardieu, Jean-Pierre Daroussin, Edouard Bear, Sarah Forestier, Farida Rahouadj,.. 

    Plus d'infos sur cinemovies.com, ou sur allocine.com

     

    Lire également ma critique Le bruit des glaçons, ça freeze la mort, dans cette même rubrique.

     

     

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    Crédits photos : contraalliance.com , cinemovies.fr

     

     

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  • ON A TOUS EN NOUS QUELQUE CHOSE DE KENNEDY..

     

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    J’ai lu Quitter le monde de Douglas Kennedy, aux Editions Belfond, et je ne reviens plus sur terre, ce roman me hante car je n’ai qu’une envie, en voir l’adaptation au cinéma, même si je m’en suis déjà fait tout un film !


    Douglas Kennedy est le genre d’auteur qui revient irrésistiblement sur le chevet de nos pérégrinations littéraires. Il y a toujours chez lui, un sens du beau, un goût certain pour les destins brisés et les âmes fortes, un chic narratif à la Hitchcock, et un talent de conteur indubitable dans ce dernier roman, qui est de loin son meilleur.


    On peut quitter le monde, mais pas son destin !

    Quitter le monde est un roman noir, où Douglas Kennedy se révèle fin psychologue, et se fait philosophe. Il s’interroge sur le bonheur, sur sa naissance et sa régénération. Boris Cyrulnik aimera sûrement le livre. Sa théorie de la résilience y est magnifiquement illustrée.

    Jane Howard est au centre de cette épopée humaine. Elle a treize ans quand elle assène à ses parents, un soir d’hiver qu’elle ne se mariera jamais et n’aura jamais d’enfants. A partir de ce moment, sa vie bascule et rien ne se fera comme prévu. Jane est forte, mais la vie s’acharnera à la faire nager en eau trouble, et jouer avec sa capacité à revenir à la surface. Son destin se déroule en forme de spirales et l’aspire. Un destin, dont elle n’est certainement pas la maîtresse, mais l’actrice douée, et sensible. Au plus sombre de la vie, ne jamais oublier d’être l’acteur de son destin, tel est le message, certes très américain mais positif, que nous délivre Douglas Kennedy. Ses amants, ses amis, son travail, tout est prétexte aux retournements de situations, à la découverte des noirceurs humaines et des trahisons inhumaines. Jane est une Karen Blixen, une Emma de Jane Austen, une Jane Eyre, une Jane Campion, une Scarlett O’Hara de Margaret Mitchell, elle est toutes les Jane à la fois. Elle est puissante, redoutablement intelligente, réussit à quitter le monde pour renaître à elle-même, mais à quel prix ? Vous l'avez deviné, je ne dévoilerai rien de l'intrigue, à vous de vous y plonger.

     

    Douglas Kennedy, l’homme qui sait murmurer à l’oreille des femmes

    Douglas Kennedy est intellectuel, profond, très cultivé, et un vrai créateur d’univers. Il est humain, il est père, il a été marié, il est amoureux de musique classique et de cinéma. Cela ressort très puissamment dans ses livres. Il sait tout écrire, du thriller psychologique aux récits de voyage, en passant par les histoires d’amour tragiques. Il faut avoir parcouru son œuvre, toujours très soigneusement documentée pour le savoir, et ne pas l’associer aux Guillaume Musso, ou autres Marc Levy. Oui, je l’avoue La fille de papier m’a fatiguée ! Quant à écrire toujours le même roman, on finit par perdre son public, donc je n’achète plus de Levy ! Douglas Kennedy lui, sait se renouveler et c’est aussi pour ça que les français l’aiment. Je suis en train de lire Au-delà des pyramides, et je dois dire que ce récit de voyage démontre que D. Kennedy est un homme incroyable, sa description et sa vision subtile de l’Egypte des années 80 est un roman en soi ! Un voyage romancé.. Oui, on a tous en nous queque chose de Kennedy, "cette volonté de prolonger la nuit, ce désir fou de vivre une autre vie, ce rêve en nous avec ses mots à lui*"..


    Extrait : « La banalité parvient toujours à se glisser dans tout ce que nous accomplissons, et ce malgré notre propension à nous trouver extraordinaire. Même quand nous sommes de ceux qui ont la chance d’avoir une vie hors du commun, la réalité la plus prosaïque finit toujours par nous rattraper » Douglas Kennedy, Quitter le monde.

    Douglas Kennedy inspire le cinéma :

    Il sera à l’honneur avec l’adaptation d’Eric Lartigau de L’homme qui voulait vivre sa vie au cinéma avec Romain Duris (ici reportage Culturebox) dans le premier rôle, sortie prévue le 3 novembre 2010. Un film très attendu par le public de Kennedy. Oui, un public, ses livres sont des films sans acteurs !

    Mon Top 5 Douglas Kennedy : L'homme qui voulait vivre sa vie, Quittez le monde, La femme du Vème, La poursuite du bonheur, Les charmes discrets de la vie conjugale.

    Crédit photos : madamefigaro.fr ; fnac.fr 

    * On a tous en nous quelques chose de Tennessee, de Johnny Halliday,  paroles et musique de Michel Berger

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  • FABRICE LUCHINI, OU L'ART DU BRUSHING VERBAL !

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    Fabrice Luchini a débuté comme apprenti coiffeur. Voici un billet décoiffant sur ce comédien qui shampouine Céline comme personne, donne du volume à Roland Barthes, ou impose des reflets incandescents à La Fontaine. J’ai manqué sa lecture de Philippe Muray, je me souviens avec jubilation de Tout sur Robert au Théâtre du Montparnasse, de la brillance, et mise en lumière des mots..


    Son regard vous évite, ou fond sur vous comme un masque, il vous absorbe, et vous traite. Oui, son regard, en rien accusateur, vous façonne, et modèle, coupe le verbe, votre verbe. Que serions-nous, pauvres lecteurs du quotidien, sans la verve, le coup de brosse verbal, le "soin embellisseur" que représente Fabrice Luchini ? Cette rentrée théâtrale est axée « lectures », tous les acteurs s’y précipitent, mais personne ne lit comme lui ! Je préférerai qu’il lise Marilyn Monroe plutôt qu’Anna Mougladis ! Il a changé la lecture du monde, gainé le décodage du monde des auteurs. Lire pour soi est fondamental, lire pour les autres, quel défi ! Il le relève.  Le voir sur scène ne ressemble en rien aux plateaux de télévision où il cabotine, et brosse la caméra. Il est acteur comédien, comique, imitateur, ça, on ne le sais pas toujours. Il est fou à sa façon, mais un fou génial. On lui reproche d’être irréel, superficiel, moi je pense qu’il est comme tous les acteurs, il a le courage d’être ce qu’il n’est pas, et à ne pas être ce qu’on voudrait qu’il soit. Fabrice Luchini fait partie de ceux là, bien plus qu’être acteur, il donne aux mots un mouvement, un rythme propre. Les lettres jouent pour lui, il s’attaque aux racines et aux pointes, il a l’art du lissage et de la mise en scène.

    Face aux laques, aux brillances de ses confrères, il donne un lustre radical, illimité au verbe. Dans sa diction, il nous noie de lumière, c’est un mèche à mèche qu’il nous livre, tant il dévore le verbe, comme un lion dévore sa proie. 

    Plus d'infos sur Fabrice Luchini ici

    fabrice-luchini-postiche-204x300[1].jpgFabrice Luchini nous dévoile une âme de Desperate Housewife au cinéma

    dans POTICHE, le prochain François Ozon, sortie le 10 novembre 2010.

    le Figaro en parle

    Crédits photos : sortiesdvd.com ; comcinebuzz.com

     

     

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