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romain duris

  • AVEZ-VOUS LA RAIPONCE?

    raiponce-9860776rvxhl[1].jpgMoi, j’ai la Raiponce, enfin j’ai la réponse : Disney change ! Et crée une nouvelle héroïne, qui n’a rien à envier à Wonder Woman. Une Wonder Raiponce, qui n’a peur de rien, qui sait faire le ménage, lire un livre, repriser, chanter, et dompter les méchants, tout ça avec 20 mètres de cheveux !

     

    On ne parle pas assez de dessins animés sur ce Blog. Alors fêtons l’événement avec un bel hommage à Raiponce.

     

    Confortablement assise dans mon fauteuil au Grand Rex samedi dernier, je savoure ma séance de cinéma en famille, mon pop corn sur les genoux, et des étoiles plein la vue, enfin des jets d’eau plein la vue. Oui, au Grand Rex, comme chaque année à Noël, le dessin animé est précédé d’un spectacle aquatique « La féerie des eaux ». La scène se transforme en un ballet aquatique digne de Versailles. Rythmés par les tubes de l’année (on passe vite de Vivaldi aux Black Eyed Peas) les eaux se faufilent à 15 mètres de haut, et s’habillent de lasers, et d’images. C’est fantastique, tout le monde plonge dans le rêve. Quelle belle introduction à Raiponce, dont la projection suit, sans nous laisser de temps mort.

    L’histoire : Raiponce est enfermée dans une tour depuis qu’elle a été volée à ses parents, à l’aube de sa vie, par la vilaine Gothel. Cette dernière a un secret qui faut cadenasser : les cheveux de Raiponce sont magiques. Quand elle chante, ils deviennent une source de jouvence, et ont des pouvoirs guérisseurs. Gothel voulant a tout prix rester jeune, vous devinez la suite. Un jour un brigand finit par escalader la tour avec deux petites flèchettes (dites-moi mais comment fait-il ?), et tombe sur Raiponce (au sens propre), qui l’accueille à coup de poêle à frire (nouvelle arme Disney ?). Elle négocie sa fuite avec malice (lui aussi) et part découvrir le monde. C’est le début d’une aventure rocambolesque.

    La différence : C’est une adaptation du conte allemand Rapunzel, repris par les frères Grimm. Sauf qu’ici point de « Raiponce, déroule tes longs cheveux » (la version Barbie), enfin, si, mais dit autrement, point de fleur bleue, mais d’or et magique, et la marâtre, loin des sorcières et belles-mères Disney, entretient des rapports très actuels avec son adolescente de fille, qui lui donne du fil à retordre, ou ne dirait-on pas des cheveux gris !  De même, le héro de brigand a du poil au menton, et ça, c’est une première chez Disney !

    thumb_image3[1].pngUn Wall Disney recommandé aux parents ! Pour les 50 ans de Disney, la production a osé faire un Disney façon « le même mais en différent ». Tout y est, mais plus concentré, plus contemporain. Les dialogues sont vifs, et l’humour proche d’un Pixar. Les images sont d’une beauté à couper le souffle. Un seul reproche, les yeux un peu trop globuleux de Raiponce ! Cela donne un film décalé, où le prince est un brigand au grand cœur, mal rasé, charmeur, du nom de Flinn Rider, doublé par un Romain Duris très en forme, et l’héroïne une Princesse Raiponce, digne héritière d'Emma Peal (Chapeau melon et bottes de cuir), capable de se servir de sa chevelure comme d’un fouet, à la Indiana Jones, ou encore de s’en saisir comme d’une liane et d’aller d’arbre en arbre à la façon d’une Jane (la délicieuse femme de Tarzan). Quant à la méchante Mère Gothel, Isabelle Adjani se livre à un doublage classique et loufoque à la fois, qui nous ravit, mais est-ce la même qui chante ? -sinon que de progrès depuis le petit pull marine !- Bien entendu, Disney parsème le scénario comme de coutume de scènes chantées, presque kitch, mais tellement agréables..

    Les animaux, véritables stars du film

    thumb_image1[1].pngLes références aux autres Disney et aux grands classiques du cinéma américain sont si nombreuses que l’on manque de temps pour les savourer, tant on est happé par les courses poursuites, les combats d’épée, et les inondations. Les animaux, véritables stars du film, sont hauts en couleurs, comme le petit caméléon, Pascal, coach et confident de Raiponce, qui dodeline de la tête à la Robert de Niro, ou bien le cheval justicier, Maximus, mi chien de chasse, mi Cherlock Holmes ! Entre le parrain, et les frères Cohen, il n’y a q’un pas ! Les adultes rient beaucoup, mais pas pour les mêmes choses.

    Plus de deux heures plus tard, rassasiée de belles images féeriques, où le cœur triomphe de l’amertume et de la méchanceté, ivre du baiser des amoureux (qui vécurent longtemps et eurent de nombreux enfants), je me retrouve à rêver d’un monde où je pourrai moi aussi me servir de mes cheveux comme d’un lasso, et ainsi capturer l’homme de ma vie, et avoir comme conseiller un ami caméléon !

    97px-Stamps_of_Germany_(DDR)_1978,_MiNr_2383[1].jpgRaiponce , en allemand Rapunzel est un vieux conte allemand repris par les frères Grimm dans Contes de l'enfance et du foyer, lire ici la véritable histoire de Raiponce. (ici Timbre allemand de 1978)

     

     

     

    tn-raiponce-orbiculaire-visoflora-16226[1].jpgLa plante : Raiponce orbiculaire, en Français Herbe d'amour

     

     

     

     

    Crédit photos : lesgrandsclassiques.fr, wikipedia.fr, visoflora.fr; nosjuniors.com; disney.fr

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  • ON A TOUS EN NOUS QUELQUE CHOSE DE KENNEDY..

     

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    J’ai lu Quitter le monde de Douglas Kennedy, aux Editions Belfond, et je ne reviens plus sur terre, ce roman me hante car je n’ai qu’une envie, en voir l’adaptation au cinéma, même si je m’en suis déjà fait tout un film !


    Douglas Kennedy est le genre d’auteur qui revient irrésistiblement sur le chevet de nos pérégrinations littéraires. Il y a toujours chez lui, un sens du beau, un goût certain pour les destins brisés et les âmes fortes, un chic narratif à la Hitchcock, et un talent de conteur indubitable dans ce dernier roman, qui est de loin son meilleur.


    On peut quitter le monde, mais pas son destin !

    Quitter le monde est un roman noir, où Douglas Kennedy se révèle fin psychologue, et se fait philosophe. Il s’interroge sur le bonheur, sur sa naissance et sa régénération. Boris Cyrulnik aimera sûrement le livre. Sa théorie de la résilience y est magnifiquement illustrée.

    Jane Howard est au centre de cette épopée humaine. Elle a treize ans quand elle assène à ses parents, un soir d’hiver qu’elle ne se mariera jamais et n’aura jamais d’enfants. A partir de ce moment, sa vie bascule et rien ne se fera comme prévu. Jane est forte, mais la vie s’acharnera à la faire nager en eau trouble, et jouer avec sa capacité à revenir à la surface. Son destin se déroule en forme de spirales et l’aspire. Un destin, dont elle n’est certainement pas la maîtresse, mais l’actrice douée, et sensible. Au plus sombre de la vie, ne jamais oublier d’être l’acteur de son destin, tel est le message, certes très américain mais positif, que nous délivre Douglas Kennedy. Ses amants, ses amis, son travail, tout est prétexte aux retournements de situations, à la découverte des noirceurs humaines et des trahisons inhumaines. Jane est une Karen Blixen, une Emma de Jane Austen, une Jane Eyre, une Jane Campion, une Scarlett O’Hara de Margaret Mitchell, elle est toutes les Jane à la fois. Elle est puissante, redoutablement intelligente, réussit à quitter le monde pour renaître à elle-même, mais à quel prix ? Vous l'avez deviné, je ne dévoilerai rien de l'intrigue, à vous de vous y plonger.

     

    Douglas Kennedy, l’homme qui sait murmurer à l’oreille des femmes

    Douglas Kennedy est intellectuel, profond, très cultivé, et un vrai créateur d’univers. Il est humain, il est père, il a été marié, il est amoureux de musique classique et de cinéma. Cela ressort très puissamment dans ses livres. Il sait tout écrire, du thriller psychologique aux récits de voyage, en passant par les histoires d’amour tragiques. Il faut avoir parcouru son œuvre, toujours très soigneusement documentée pour le savoir, et ne pas l’associer aux Guillaume Musso, ou autres Marc Levy. Oui, je l’avoue La fille de papier m’a fatiguée ! Quant à écrire toujours le même roman, on finit par perdre son public, donc je n’achète plus de Levy ! Douglas Kennedy lui, sait se renouveler et c’est aussi pour ça que les français l’aiment. Je suis en train de lire Au-delà des pyramides, et je dois dire que ce récit de voyage démontre que D. Kennedy est un homme incroyable, sa description et sa vision subtile de l’Egypte des années 80 est un roman en soi ! Un voyage romancé.. Oui, on a tous en nous queque chose de Kennedy, "cette volonté de prolonger la nuit, ce désir fou de vivre une autre vie, ce rêve en nous avec ses mots à lui*"..


    Extrait : « La banalité parvient toujours à se glisser dans tout ce que nous accomplissons, et ce malgré notre propension à nous trouver extraordinaire. Même quand nous sommes de ceux qui ont la chance d’avoir une vie hors du commun, la réalité la plus prosaïque finit toujours par nous rattraper » Douglas Kennedy, Quitter le monde.

    Douglas Kennedy inspire le cinéma :

    Il sera à l’honneur avec l’adaptation d’Eric Lartigau de L’homme qui voulait vivre sa vie au cinéma avec Romain Duris (ici reportage Culturebox) dans le premier rôle, sortie prévue le 3 novembre 2010. Un film très attendu par le public de Kennedy. Oui, un public, ses livres sont des films sans acteurs !

    Mon Top 5 Douglas Kennedy : L'homme qui voulait vivre sa vie, Quittez le monde, La femme du Vème, La poursuite du bonheur, Les charmes discrets de la vie conjugale.

    Crédit photos : madamefigaro.fr ; fnac.fr 

    * On a tous en nous quelques chose de Tennessee, de Johnny Halliday,  paroles et musique de Michel Berger

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  • L'ARNACOEUR, OU LE TOURBILLON DE LA VIE !

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    Votre sœur Sophie n'a pas la musique au cœur, elle broie du noir, les notes autrefois gaies de son couple sonnent comme une marche lugubre. Comment faire ? Appelez Alex Lippi, briseur de couple national, autrement dit l'Arnacoeur professionnel, ça marchera à coup sûr ! Mais avez-vous vérifié ses références ?

     

    Peu importe les références, Alex Lippi est de ceux qui maîtrisent les outils et le temps nécessaire à la rupture ! Deux fois j'ai vu l'Arnacoeur, deux fois j'ai ri de bon cœur, ET j'ai a-do-ré deux fois! Avec ses 1,1 millions d'entrées la première semaine, et toujours en salle depuis le 17 mars, le nouveau film de Pascal Chaumeil, sorte de Belmondo, huilé comme un James Bond, et qui sonne comme Mission Impossible, est le "romantic road movie" du moment, et mon préféré. Un quatuor de comédiens porte les notes parfaites de l'Arnacoeur. Alex alias Romain Duris, est grandiose, de cascades en déclarations de rupture (notez les vingt premières minutes du film, bijou de drôlerie et de rythme, hommage vibrant à Jean-Paul Belmondo), il sait tout faire et nous dévoile un côté Jim Carrey assez exceptionnel, assaisonné d'une pointe de Monsieur Phelps de Mission Impossible. Juliette est interprétée par Vanessa Paradis. Oiseau rare du cinéma français, elle sait donner de l'épaisseur et de la subtilité à ce personnage complexe de « l'amoureuse sous contrat » (son père voulant à tout prix faire annuler son mariage), et de femme de pouvoir, qui ne sait mener son existence que sous contrôle. (A noter la scène où elle fredonne « Wake me up », de Wham). Julie Ferrier est Mélanie, que nous connaissons surtout sur les planches se révèle être une co-équipière de choc en la sœur d'Alex. Elle est belle (elle qui aime tant s'enlaidir sur scène !) et redoutable d'humour, et notons le elle n'est pas belge ! La grande trouvaille de Pascal Chaumeil est d'avoir su créer un nouveau couple comique en mariant Mélanie à Marc, ici François Damien, comique belge (le « voisin » dans Le petit Nicolas, entre autre). Ce dernier est vrai de bout en bout, et hilarant (A noter la scène du réparateur roumain !). Ces deux là font la paire, à tel point que l'on se met à rêver de les voir sur scène en « Deux oneman show » ! (A noter la scène de la drague au bar).

    Les personnages sont installés, vous frémissez déjà.. Mais, blotti dans votre fauteuil, le doute s'installe : cette énième comédie romantique va-t-elle vraiment vous surprendre, et le thème de la rupture amoureuse va-t-il vous séduire ? Oui, et encore oui, car qui dit rupture dit amour, et rencontre ! La force de P. Chaumeil est d'avoir su installer un personnage à l'éthique professionnelle imparable : «Votre fille sort avec un sale type ? Votre soeur s'est enlisée dans une relation passionnelle destructrice ? Aujourd'hui, il existe une solution radicale, elle s'appelle Alex. Son métier : briseur de couple professionnel. Sa méthode : la séduction. Sa mission : transformer n'importe quel petit ami en ex. ». Alex est le maillon fort, et le prouve, sa méthode est unique : il réveille en vous la femme heureuse s'étant laissée endormir par une relation néfaste, puis il s'efface, vous laissant face à une prise de conscience, mais remontée à bloc pour repartir d'un nouveau pied ! C'est clair, Alex ne s'attaque qu'aux femmes malheureuses, les heureuses en couple, il les ignore ! Quelle éthique ! Et quel pied de nez à tous les coaches de vie, et psychologues qui ont tant le vent en poupe ! Quel hommage à la rupture positive ! Alex est un coach de rupture ! Et c'est vraiment nouveau..enfin, au cinéma.

    Un seul regret dans cette mission périlleuse menée bon train à Monaco, le label « Studio Universal », exploitant fort à propos un petit côté bling bling, comme la campagne du nouveau rouge à lèvre Chanel portée par Vanessa Paradis au même moment, et de nombreuses marques sponsors, offertes à nos yeux européens hébétés !  

    Ceci dit, Pascal Chaumeil, nous présente la première « comédie vintage rupturelle ET romantique» de l'année, et c'est très réussi. En attendant la suite, chantonnons, avant la fin : « Wake me up.... Before you go go.... »

     

    La force de ce post : les « A noter » !

    La scène la plus fine : le numéro de danse sur Dirty Dancing !

    Le petit plus du film : son site Internet : L'arnacoeur-lefilm.com, pour une nouvelle cartographie de la rupture amoureuse, à la façon de "RuptureTranquille.com", avec la lettre de rupture, prête à envoyer ! (Disons que c'est le même, mais en différent  ; ))

    L'Arnacoeur de Pascal Chaumeil, dans toutes les bonnes salles de cinéma, encore.

    Avec Vanessa Paradis, Romain Duris, Julie Ferrier, François Damien, Héléna Nogerra, ..

    Crédit photos : allocine.com

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