Transfiguring, les photographes plasticiens à la galerie Waltman

De talentueux photographes explorateurs dont Françoise Peslherbe et Olivier de Cayron

JULIEN LOMBARDI VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT

 

 

A Paris, il y a de jeunes galeries qui bougent. Vous avez jusqu’au samedi 22 juin pour aller admirer le travail de Julien Lombardi, photographe français à la galerie Galerie Djeziri-Bonn Linard Editions. Etes-vous prêt pour un voyage au bout de la nuit ? Styl is Tika vous emmène dans une virée nocturne, un monde à part, celui des Artefacts de Julien Lombardi.

Vision de nuit

Exit les paysages urbains, les GPS, et la retouche numérique. Tout commence par la volonté de vivre un rêve éveillé, de sillonner cette fois-ci le paysage rural. Choisir une zone géographique française faiblement peuplée, une simple carte routière, une voiture, et Julien Lombardi prend le volant pour cette exploration au delà des sens.

Julien conduit des nuits entières, dort le jour, et finit par vivre la nuit. Les phares de sa voiture lui servent de détecteurs, et sans aucun repérage, il se laisse guider par le destin. Sur les bords de routes, aucune présence humaine, juste des objets ou des sujet de la nature. La nuit sert de fond à ces toiles improvisées. Ces « artefacts » aux formes surprenantes, oubliés par les humains, libérés enfin de leur utilité, deviennent modèles le temps d’une nuit.

 

 

Objets abandonnés, modèles rêvés

Il y a du Edward Hopper dans la façon de regarder cette ancienne station essence ou ce luminaire (mes deux photos préférées). Il y a du Helmut Newton à vouloir traiter un arbre allongé sur la grève comme un mannequin aux jambes interminables.

 

 

 

Un « Lombardi » s’il vous plaît 

 Ce qui pourrait apparaître de jour comme un objet d’usage courant révèle sa singularité grâce à ce rideau de nuit. L’objet qui se découpe de l’océan noir présente un autre visage. Nature morte, objet vivant ? Ce n’est plus une ballade pour Julien Lombardi mais une enquête. Il collecte les preuves de son passage. Il a bien vu. Le flash de son appareil a bien immortalisé ces objets incongrus. Mais où sont passé les hommes ? Une ambiance post-apocalyptique nous guette le temps de la nuit.

L’humain ne fait plus le paysage, c’est le paysage qui prend vie. Julien Lombardi nous fait rêver. Prenez le temps de regarder ces toiles photographiques. Il a un peintre derrière l’œil du photographe. Oui prenez le temps ce weekend de savourer l’art comme un cocktail. Le « Lombardi » est né.

 

En savoir plus sur Julien Lombardi :

Il fait des séries photos toutes plus recherchées les unes que les autres, notons la série « Untitled » de 2012 proposant des paysages lunaires entièrement créés de sa main, ou bien la série « Over white » où la page blanche révèle son relief. Il travaille pour de grandes marques, il expose, il est sélectionné, il a tout d’un grand.

 

La galerie :

Stéphanie Djeziri-Bonn est une passionnée d’art contemporain. Sa galerie, en partenariat avec la célèbre Maison d’édition Eric Linard, fait partie de ces lieux où l’art contemporain est traité avec respect. Peinture, gravures, photo, on y trouve une sélection personnelle du catalogue d’artistes de la Maison Linard, mais aussi des trouvailles personnelles.

Galerie Djeziri-Bonn Linard Editions

47, rue de Turenne - 75003 Paris
tel. [phone]

 

Photos : © Julien Lombardi, courtesy Galerie Djeziri-Bonn Linard Editions

Hôtel Elysées Mermoz, un hôtel mécène qui célèbre l’art contemporain

 

 

 

Dans la catégorie des Art Hotels, il y a les cinq étoiles qui proposent de rigoureuses sélections d’artistes, mais pas toujours accessibles au public et les quatre étoiles qui l’air de rien taquinent l’art contemporain en mode discret mais pointu. A deux pas des Champs-Elysées, Olivier Breuil à la tête l'Hôtel Elysées Memoz se passionne pour l’art d’aujourd’hui, abstrait, street, optique, numérique, et ne néglige aucun moyen de parler de sa passion puisqu’il a même « offert » un blog à son hôtel !

 

Olivier Breuil : directeur d'hôtel, mécène et peintre

 

Un hôtel mécène et bloggeur

 

Dans la rue Mermoz, après la galerie je voudrai l’Art hôtel. Je pourrai créer un jeu de famille Mermoz tant cette rue s’avère riche en découverte. A l’hôtel Elysées Mermoz on cultive l’esprit galerie, car dès l’entrée, le lobby, restauré en 2010, on sent l’art à pleins poumons. En ce moment et jusqu’au 6 janvier 2013, l’art optique règne avec l'habillage mural en Noir & Blanc réalisée sur-mesure par la peintre-plasticienne Soizic Stokvis.

Parfaitement intégrées dans le décor, ses « Open data », structures géométriques urbaines faites d’altuglas directement posées sur mes murs (matière synthétique typiquement urbaine) et tableaux ronds, dessinent une perspective toute nouvelle au lieu. Olivier Breuil aime donner carte blanche aux artistes. Cela a été le cas pour les six artistes exposés en 2012, à raison d’une expo tous les deux mois : Charlotte Puertas, Olivier Gourvil, Sookyoung Lee, Margaret Dearing, Koyo Hara, et Soizic Stokvis. Il aime mixer les genres artistiques en proposant aussi des performances dansées en regard des oeuvres exposées du collectif Art En Marche et du danseur Sébastien Ly 

 

 

Sébastien Ly perfome sur Open Data de Soizic Stokvis

 

Soizic Stokvis ©Jean-Luc Dolmaire

 

Olivier Breuil, peintre abstrait lui-même, aime sélectionner et collectionner les œuvres de ses contemporains parallèlement à son travail d’hôtelier, que ce soit dans les domaines de la peinture, sculpture, photographie, vidéo ou divers media actuels. Visitez ici la galerie de son site personnel.

A chaque exposition, il enrichit sa collection, et passe beaucoup de temps en compagnie de ces artistes dont les galeries ou les Centres d’Art ne regardent ou n’honorent pas assez le travail. Il travaille aussi au futur projet Art Ensuite, réseau d’hôtels mécènes engagés auprès des jeunes artistes contemporains. Des hôtels berlinois, londoniens ou New Yorkais seraient à l’étude. Il s’agit avant tout de proposer une alternative aux circuits traditionnels. Grâce au réseau d’hôtels affiliés, les artistes et leurs œuvres pourront circuler et aller à la rencontre d’un public varié.

 

 

La photographie règne aussi dans la salle de projection et de réunion

 

 

Coup de cœur Styl is Tika : Le blog de l’hôtel

 

Le Blog Art Ensuite (en hommage à l’univers feutrés des suites d’hôtels, aux voyages et aux rêves) de l’hôtel Elysées Mermoz présente en mode magazine la vie artistique de l’hôtel, les artistes en résidence ou exposés, soutient le projet de mécénat, et fait une sélection fine sous la forme d’une « conciergerie » très parisienne de bonnes tables, expos originales, vie des musées, galeries et shopping tendance pour sa clientèle nationale et internationale.  

Un hôtel à l'ambiance familial et au style contemporain, une vraie recherche artistique, bref un hôtel pas comme les autres que je suis ravie de vous présenter sur Styl is Tika.

 

 

La programmation de l'année 2013 s'annonce très belle, toujours exigeante et principalement centrée sur la peinture. A partir du 10 janvier 2013 et jusqu'au 24 février, l’hôtel vous invite à découvrir le travail du peintre Saadi Souami.

Réservez votre soirée vernissage le jeudi 10 janvier de 19h à 21h!

 

Photos ©HôtelElyséesMermoz

 

After work au Musée en Herbe, ce n’est pas que pour les enfants !

Ce qu’il y a de bien quand on fréquente les sites de musées, c’est qu’on trouve toujours des petits plus, qui méritent d’être ébruités. Et sur Styl is Tika, on aime ça! Il existe un Musée pas comme les autres qui présente l’art contemporain aux familles et enfants sous forme d’expositions, de parcours ludiques, d’ateliers ou de conférences, c’est Le Musée en Herbe, non loin des Halles.

 

Le plus : trouver un moyen de faire venir les adultes et de partager un moment arty dans la convivialité grâce aux Afterwork Art'péros. Saluons l’initiative, et pourquoi pas, allons y boire une coupe !

 

Comment initier à l’art les grands enfants tout en s’amusant ?

 

 

Le prochain After, c’est demain le jeudi 25 octobre 2012. Et vous allez voir quoi ? Au rez-de chaussée, l’expo Victor Vasarely, père de l’Op Art (l’art optique) non exposé en France depuis 20 ans. 70 œuvres vont vous électriser, grâce à des parcours ludiques et originaux. Au 1^er étage, dans l’espace Ma première galerie, vous profiterez du talent du collectif Et Op ! qui présente Carlos Cruz Diez jusqu’en décembre.

La première édition du 18 octobre a fait un tabac. Alors demain, on renforce l’idée avec un Workshop collectif « C’est qui l’artiste », où vous créerez une œuvre collective, vous danserez avec le collectif DJ Pond.City, et vous vous régalerez au Sushis bar, une coupe à la main. Tout un programme que vous retrouvez sur ce lien Facebook. Amis lecteurs, amis de la culture, amateurs d’art en herbe, faites tourner.

 

Pour les z'adultes : Tous les mardi, vous pouvez prendre le thé au Musée, c'est la visite guidée + le goûter offert. Et les jeudi c'est la visite guidée + l'apéro surprise. Renseignements sur le site rubrique Les z'adultes. 

 

 

 

 

GALERIE GERALDINE ZBERRO, INCUBATEUR D'ARTISTES

 

 

Une galerie aux murs blancs, une jolie blonde, des tableaux vifs, de loin c’est une banale galerie d’art parisienne. Mais de près tout change. La galerie est petite mais ses murs abritent d’immenses talents. A chacun de ses vernissages, le succès est là. La blonde c’est Géraldine Zberro. Sa Galerie porte son nom. Un nom en grand sur la devanture, c’est un minimum. Bienvenue à la Galerie Géraldine Zberro, notre coup de coeur de la semaine.

 

Géraldine sait exactement ce qu’elle veut. Et elle obtient tout ce qu’elle veut. Depuis toute petite, elle sait que l’art sera son métier. Formée dès le plus jeune âge au goût et aux couleurs par une élégante voisine passionnée d’art, elle parcourt les expos, et prend le temps d’apprendre. Les plus grands amateurs d’art se forment sur le terrain, pas sur les bancs de l’école. Géraldine a quand même fait l’école du Louvre, et surtout elle a osé.

 

Sans oser, on n’expose pas !

 

Ce qui est valable pour l’artiste, mais surtout pour le galeriste qui prend le risque de soutenir le créateur. A l’époque de Sacrée Soirée, Géraldine fait déjà un sacré démarrage avec une première expo en 1993. Les artistes, elle va les rencontrer, les sélectionner, et quand c’est le coup de foudre, elle sait que ce n’est pas un  hasard. Elle ouvrira ensuite une galerie dans le Marais en 2001, mais c’est surtout en organisant des expos privées, des shows, des squats artistiques qu’elle va se faire connaître, ou dans son appartement galerie, mais aussi partout ailleurs en France et en Belgique. En 2007, soutenue par les jeunes talents qu’elle a lancés, elle s’installe à deux pas des Champs Elysées.

 

Un incubateur de talents

 

Encore adolescente, Robert Combas, Erro ou Peter Klasen ont provoqué un déclic en Géraldine. Depuis elle œuvre à faire émerger des nouveaux héros sur la scène contemporaine. Pop art, Street art, figuratif, réalisme, hyper réalisme, pas seulement ; à la galerie, on trouve des peintres sculpteurs, des sculpteurs photographes, des graphistes peintres. Des artistes complets que la galeriste pousse aussi à l’expression. Ces artistes multiples et variés trouvent en la galerie un esprit de famille, « Une famille où on grandit ensemble », comme le souligne Géraldine. Elle n’est pas seule, avec Joseph son mari, elle compose un duo complémentaire qui entoure les artistes, les guide, les propulse. Et les artistes sympathisent entre eux également, créant une communauté d’intérêt, un esprit « collectif ». Les acheteurs suivent, les collectionneurs viennent y puiser le rêve et la valeur. Plus qu’un lieu de créativité, la galerie Géraldine Zberro est une pépinière artistique.

 

La liste des talents est hétéroclite et longue. On retrouve TOXIC, l'ami de Basquiat, SETH le graphiste, street artiste, globe painter qui ne peint que pour Géraldine. Outre ces grosses pointures, regardons de plus près les coups de cœur Styl is Tika.

 

Pascal Vilcollet, illustrateur à l’origine de livres pour enfants, peint et déconstruit l’image de stars, Marylin a le rimmel qui coule, ou Romy Schneider a le piercing sensuel. Son trait de fusain est encore visible de près, du grand art.  Le grand coup de coeur Styl is Tika.

 

 

David  Cintract, le libre technicien, entre photo, graphisme, résine. Instigateur du mouvement Pop Libre, entre sujet ou technique, c'est no limit.

 

 

 

Maximilian Wiedemann, concepteur rédacteur dans la publicité, sculpteur, peintre, il a une facilité déconcertante à tirer la couverture à lui, enfin celle d'un VOGUE imaginaire, dans un humour bien british.

 

 

Pimax, nouvel artiste de la galerie. Avec ses codes pop, il a la goutte facile, mais ne croyez pas que tout est simple, la technique et la rigueur font de ces pièces uniques des morceaux choisis sortis tout droit d’une toile d’Andy Warhol.

 

 

Adeline Calosci, ou comment faire d’un bout de bois une lame de rasoir assez tranchante grand format, pour accueillir les codes pop. Ou bien comment logotyper les symboles et voir la marque en grand.

 

 

Artistes permanents :
David Cintract, Boudro, Maximilian Wiedemann, Aurélie Lafond, Ramon Martins, Jean-Claude Cuenca, Johanne 8, Philippe Clairé, Pascal Vilcollet, Julien Malland dit "SETH", TOXIC, Takashi Murakami, Adeline Calosci.

 

Dernière actu : l'interview de Géraldine Zberro sur BFM TV