JULIEN LOMBARDI VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT

 

 

A Paris, il y a de jeunes galeries qui bougent. Vous avez jusqu’au samedi 22 juin pour aller admirer le travail de Julien Lombardi, photographe français à la galerie Galerie Djeziri-Bonn Linard Editions. Etes-vous prêt pour un voyage au bout de la nuit ? Styl is Tika vous emmène dans une virée nocturne, un monde à part, celui des Artefacts de Julien Lombardi.

Vision de nuit

Exit les paysages urbains, les GPS, et la retouche numérique. Tout commence par la volonté de vivre un rêve éveillé, de sillonner cette fois-ci le paysage rural. Choisir une zone géographique française faiblement peuplée, une simple carte routière, une voiture, et Julien Lombardi prend le volant pour cette exploration au delà des sens.

Julien conduit des nuits entières, dort le jour, et finit par vivre la nuit. Les phares de sa voiture lui servent de détecteurs, et sans aucun repérage, il se laisse guider par le destin. Sur les bords de routes, aucune présence humaine, juste des objets ou des sujet de la nature. La nuit sert de fond à ces toiles improvisées. Ces « artefacts » aux formes surprenantes, oubliés par les humains, libérés enfin de leur utilité, deviennent modèles le temps d’une nuit.

 

 

Objets abandonnés, modèles rêvés

Il y a du Edward Hopper dans la façon de regarder cette ancienne station essence ou ce luminaire (mes deux photos préférées). Il y a du Helmut Newton à vouloir traiter un arbre allongé sur la grève comme un mannequin aux jambes interminables.

 

 

 

Un « Lombardi » s’il vous plaît 

 Ce qui pourrait apparaître de jour comme un objet d’usage courant révèle sa singularité grâce à ce rideau de nuit. L’objet qui se découpe de l’océan noir présente un autre visage. Nature morte, objet vivant ? Ce n’est plus une ballade pour Julien Lombardi mais une enquête. Il collecte les preuves de son passage. Il a bien vu. Le flash de son appareil a bien immortalisé ces objets incongrus. Mais où sont passé les hommes ? Une ambiance post-apocalyptique nous guette le temps de la nuit.

L’humain ne fait plus le paysage, c’est le paysage qui prend vie. Julien Lombardi nous fait rêver. Prenez le temps de regarder ces toiles photographiques. Il a un peintre derrière l’œil du photographe. Oui prenez le temps ce weekend de savourer l’art comme un cocktail. Le « Lombardi » est né.

 

En savoir plus sur Julien Lombardi :

Il fait des séries photos toutes plus recherchées les unes que les autres, notons la série « Untitled » de 2012 proposant des paysages lunaires entièrement créés de sa main, ou bien la série « Over white » où la page blanche révèle son relief. Il travaille pour de grandes marques, il expose, il est sélectionné, il a tout d’un grand.

 

La galerie :

Stéphanie Djeziri-Bonn est une passionnée d’art contemporain. Sa galerie, en partenariat avec la célèbre Maison d’édition Eric Linard, fait partie de ces lieux où l’art contemporain est traité avec respect. Peinture, gravures, photo, on y trouve une sélection personnelle du catalogue d’artistes de la Maison Linard, mais aussi des trouvailles personnelles.

Galerie Djeziri-Bonn Linard Editions

47, rue de Turenne - 75003 Paris
tel. [phone]

 

Photos : © Julien Lombardi, courtesy Galerie Djeziri-Bonn Linard Editions

FRANCOISE NIELLY A LA FOLIE

Aux galeries Lafayette, on trouve tout, et au GL Maison rayon cadres, que vois-je? Le visage de Barack Obama peint par Françoise Nielly, notre artiste-peintre bien aimée ! (voir mon post du 15.02.09 dans cette même rubrique). Non, pas d'original dans ce temple de la consommation, mais un exemplaire en tirage limité, et signé. Telles sont les lois qu'impose la digigraphie. Au détour du corner Atelier contemporain trône une reproduction à un prix abordable, environ 600 Euros. Il s'agit d'un service de reproduction d'oeuvre d'art. Intéressant quand on a pas les moyens d'aborder l'oeuvre originale. Mais j'ai quelques regrets à voir une si belle oeuvre exposée de la sorte. Il faudra que je lui demande l'intérêt de la chose.. bien que je ne sois absolument par contre la démocratisation de l'art, et non pas sa reproduction illimitée, mais limitée. Notons les artistes reproduits luxueusement par l'Atelier contemporain : Melle Bulle, ses formes pop et ultra féminines, et son fort joli site, Philippe Matine, et ses vues urbaines surréalistes, Sophie griotto, et ces femmes urbaines et évanescentes, et tant d'autres créateurs à découvrir.

Cela dit, joyeux admirateurs,

courrez la contempler à la Galerie Menouar,

car en vrai, c'est spectaculaire !

Françoise Nielly expose "Les Diaboliques"

du 27 novembre 2009 au 10 janvier 2010 à la Galerie Menouar

16, rue du parc Royal 75003 Paris