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Tika loves Art - Page 6

  • STREETOSPHERE, UN VOYAGE AU COIN DE L'ART DE RUE

     

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    Encore un doc sur le street art ? Un graffiti surfing comme on en voit fleurir sur le web ? Non, Streetosphere c’est avant tout un concept imaginé par deux jeunes réalisateurs Quentin Largouët et Tanguy Malibert, avant d’être une série documentaire sur les cultures urbaines sur la chaîne Voyage. Une interview exclusive par Styl is Tika.

     

    Mieux qu’un doc, c’est l’art de faire des rendez-vous, et un regard sur la condition créative et humaine. La ville « starisée », au centre de tout, vivante, habitée. Aire de jeux pour certains, galerie d’art pour d’autres. Grâce à une attitude très « friendly », notre duo s’immisce dans la vie de ces artistes de rue, connus, moins connus, quitte à mettre la main à la pâte. Ils n’ont pas de limite, si ce n’est le bon goût et la discrétion, et c’est ce qui me plaît.

    A Paris, Londres, Prague, Lisbonne, les artistes de rue ont ouvert leurs portes à ce duo amical et soucieux de donner une autre vision de ces artistes, trop souvent associés à des taggueurs sauvages.

    Un concept qui ne laisse pas indifférent. Alors du fond du canapé au café le plus proche, il n’y a qu’un pas, Styl is Tika, devenue accro à la série depuis novembre dernier n’a pas résisté, et est partie à la rencontre des ces nouveaux chevaliers du macadam.

     

    Styl is Tika : Quand votre duo est-il né ?

    On s’est rencontré à l’ESRA, l’école de cinéma de Paris 15. Nous étions dans le même groupe d’examen d’entrée. Depuis, on ne s’est plus quitté. Points de vue et compétences complémentaires, c’est ça qui bâtit les grandes amitiés.

     

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    L’atmosphère protège la vie sur la terre, absorbe le rayonnement solaire ultraviolet. Que fait Streetosphere ?

    Streetosphere c’est un regard neuf sur la ville, une volonté de sortir les gens du quotidien, en les redirigeant vers la surprise, l’évasion. Elle protège les artistes de rue de l’étiquette « vandales », et change les clichés.

     

    Une sorte de BB crème, elle fait beaucoup de chose à la fois !

    Oui, l’émission soude les rapports, s’adapte à l’artiste. Il n’y a pas d’omniprésence du présentateur comme dans d’autres émissions. On ne veut pas franchir cette limite. Nos artistes sont nos héros. Quand on prend rendez-vous dans leur atelier, c’est dans la rue qu’on se retrouve. Nous sommes des guides d’un nouveau genre.

     

     Se réapproprier l’espace urbain comme espace de jeu et de création, ça veut dire quoi pour vous ?

    Les gens vivent tête baissée. Notre but : leur faire lever la tête. Essayons de voir autrement, voir la ville comme un support de jeu, pas comme un décor. Se réapproprier la ville, c’est aussi créer, émettre un message mais aussi lui abandonner sa création. L’exemple de Le 19eme Trou (épisode Paris) collectif de golfeurs urbains est très parlant. Yan Vorman (épisode Berlin), restaure les vieux murs avec des Legos. Yan met des petits personnages dans ses murs de Legos qui plaisent beaucoup aux enfants, qui se servent et ainsi se trouvent un nouveau jeu. Voici un artiste qui est un bâtisseur et un bienfaiteur.

     

     

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    Tous ces gens créent pour la ville, et la ville le leur rend bien. D’ailleurs, on leur demande toujours à la fin de chaque entrevue de dire un mot à la city.

    Notre documentaire valorise ces artisans créateurs. Ils créent, s’improvisent inventeur pour leur art. Comme Mickael Haas (épisode Berlin) qui met le paint ball au service du tag !

     

    Vous mettez aussi en valeur le green graffiti, sujet peu abordé en France ! Le degré suprême du street art, éphémère et non polluant ?

    Oui, la police guette, alors les street artistes innovent et n’utilisent plus les mêmes supports, on taggue sur bâche, on varie les supports, ou bien on détourne des outils pour mieux servir la cause de l’art provisoire et vert. Streetosphere est là aussi pour montrer de nouvelles pratiques. L’exemple de Jim Bowes (épisode Amsterdam) est complet. Il utilise le karcher sur pochoir pour réaliser des fresques fleuries sur les trottoirs, et il en profite pour scénariser l’espace en le nettoyant. Un beau geste pour la ville ! Lui n’a jamais de problème avec les autorités !

     

     

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    Tranche de vie, ou tronche de rue ?

    Notre tranche de vie, c’est les 4 ou 5 jours que nous passons à arpenter la ville. On met notre temps au service des téléspectateurs, on filme aussi les monuments principaux. Le but est aussi de valoriser notre capital historique et culturel.

    On dirait plutôt une tronche de rue, pour nous la rue c’est notre réalité. La meilleure galerie est à ciel ouvert !

     

    Qu’est ce qui vous touche le plus chez les artistes ?

    C’est la passion, l’investissement, l’aventure, la prise de risque, qui est un mode de vie. Par exemple à Lisbonne, l’anglaise Camilla Watson rend hommage aux visages du quartier, à son histoire, en les photographiant et en transférant la photo sur les murs. Cela crée du lien social, ça perpétue la mémoire. Ça c’est une tranche de rue, donc une tranche de vie. Nous avons participé à l’installation de sa chambre noire, quelle ambiance, quelle émotion aussi. Autre exemple à Londres, ave Ben Wilson, sculpteur et dessinateur sur l’infiniment petit : le chewing-gum. Les gens lui demandent des hommages, hommages aux disparus, portraits. Son sourire et sa constance touchent tout le monde. Nous sommes restés avec lui un bon moment.

     

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    Quel est votre définition du style, ou plutôt du talent ?

    Quand la simplicité est évidente. Ou plutôt devrait-on se demander ou s’arrête le talent et ou commence le style ? Par exemple Clet Abraham et ses stickers sur panneaux de signalisation, c’est le talent pur.

    C’est la subtilité aussi. Avoir du style c’est être sincère. Etre efficace, surprendre, sans en faire des tonnes.

     

    Un peu comme la nouvelle modestie, prônée par Lagerfeld !

    Oui, c’est un nouveau tempérament. Une naïveté réfléchie.

     

    Parlez-moi du style Streetosphere, de la musique qui instaure un vrai climat..

    Notre identité visuelle est liée à notre matériel, on opte pour l’easy, avec un  Canon 5D mark II, qui permet de filmer en mouvement, et de voyager léger. La technique ne doit pas importuner l’artiste. L’autre élément fort, c’est le style musical, un éventail d’électro et de guitare sèche. Charles Michaud est notre artisan musicien, entre électronica, triphop, hip électro. Et Etienne Gros est à la guitare.

    Streetosphere c’est un esprit. C’est une petite équipe, un esprit positif, un côté amical, un côté tribal. On est plus sport collectif qu’individuel ! C’est la confiance, et donner confiance. Les artistes s’expriment mieux s’ils ont confiance.

     

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    Nous aimons donner des rendez-vous et monter l’artiste à visage découvert !

    Autre point important qui signe aussi le style Streetosphere, c’est qu’il n’y a pas de doublage du son original, nos docu sont sous-titrés. Un artiste, c’est un personnage, une voix originale. On ne voit pas l’intérêt de masquer tout ça. C’est une grande victoire pour nous d’avoir obtenu ça.

     

    Parlez-moi des projets. Après la Streetosphere, vous visez l’espace ?

    On va aller plus loin. On aimerait bien explorer d’autres continents, l’Amérique du Nord, du Sud, l’Asie. Le but est d’être au programme de multiples chaînes ! On n’a pas le barrage de la langue, donc on est libre. L’espace alors oui, si tout se passe bien pour nous.

    Alors on vous souhaite le meilleur. Merci Quentin et Tanguy !

    A la fin de cette interview une réplique me vient à l’esprit : Streetosphere, Streetosphere, est-ce que j’ai une tête de Streetosphere, se dit l'Arletty version 2012 à l’hôtel du Nord, face à un mur, bombe à tag à la main.

     

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    Streetosphere est une série documentaire de 8 x 26 minutes, produite par La Compagnie des Taxi-Brousse pour la chaine Voyage

    Streetosphere sur Voyage, la chaîne qui vous fait avancer avec des concepts futés et parfois décalés.

    Série diffusée depuis novembre 2011 - Rediffusion tous les jours à 11h35 et à 23h40

     

     

    Les coups de cœur Styl is Tika 

     

    Clet Abraham (épisode Rome),

    un stiker, et le panneau se fait messager !

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    Yan Vorman (épisode Berlin),

    les meilleures briques ne sont pas celles qu'on croit !

     

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    Damian et Jane Mitchell (épisode Prague),

    une attitude très Lady Oua Oua, alors on en reparle très bientôt !

     

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    Jim Bowes (épisode Amsterdam), ou l'art du green graffiti !

     

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    Avec Ben Wilson, le chewing-gum se mâche,

    se crache et renaît en tableau !

     

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    Crédits photos : streetosphere et La compagnie des taxis brousse

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  • HOLD YOUR HORSE OU LA FABULEUSE HISTOIRE DE LA PEINTURE EN MUSIQUE

    70 Million by Hold Your Horses ! from L'Ogre on Vimeo.

     

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    La peinture ce n'est pas que dans les musées, la preuve : l'histoire de la peinture comme vous ne l'avez jamais vue, par Hold Your Horse, et leur titre 70 million, groupe franco-américain. Belle réalisation, belle palette de talents, que du bon, du beau et de l'intelligent, et du spirituel, comme on aime sur Styl is Tika. Comme on en raffole, oui !

    A quand un clip sur l'histoire de la littérature? du Design? Bref peu importe le sujet, on en veut encore !

     

    Merci Amylee pour cette trouvaille ! (ça mérite bien un petit lien..)

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  • ALYZ PHOTOGRAPHE, LA GRANDE MAGICIENNE DES COULEURS

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    Découvrez les talents d'Alyz, photographe de la couleur et du temps sur AGD MAG, qui nous offre une nouvelle formule cette semaine. Plus d'interactivité grâce à The Wall, faites votre galerie vous-mêmes grâce au Kiosque. Enfin un e-mag qui innove !

     

    200 articles publiés sur STYL IS TIKA aujourd'hui ! Yeah ! Et toujours plus de visiteurs..

    Chers lecteurs, tout ça c'est pour vous, alors plutot que de liker, enrichissez donc aussi tout ces beaux articles de commentaires sur le blog ! Merci.

     

    Crédit photos: visualyz.com

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  • MIKE STILKEY, PEINTRE DE TRANCHES DE VIE

     

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    Le californien Mike Stilkey se devait de figurer sur Styl is Tika, il a du style et il est multipass, comme dirait Leeloo dans le Cinquième Elément. Entre art et culture, il a tout pour plaire. Il peint des tranches de vie sur  des tranches de livres. C'est une histoire de book scuplture.

     

    C’est en empilant la culture qu’on est heureux

     

    Et bien cet adage que je viens d’inventer à l’instant lui est dédicacé. Mike Stilkey ne se prive pas de littérature, je ne sais pas si il prend le temps de lire tout ce qu’il utilise, en tout cas, il fait de ces piles de mots des toiles sculpturales où il projette sa vision du monde, faite de mythologies désenchantées, entre humains, chats, chevaux et oiseaux étranges. On y lit les expressionnistes allemands, des influences françaises aussi, au détour des oiseaux  de Georges Braque (ci-dessous). Il est poétique, lyrique, peintre de l’aventure humaine, il puise dans les chimères ses personnages de contes. Contes pour adultes en quête de mystère.

     

    Il peint sur des pochettes de disques, du papier vintage, des murs. Il est peintre, sculpteur, dessinateur, et concepteur à la fois.

     

    Il se fait chirurgien littéraire. Tout comme on fait un IRM du cerveau, il découpe sa toile en tranches, un médecin y lirait son diagnostic, lui s’en moque, puisque  séparément ces bribes de vie ne racontent rien. Voici une globalité artistique très touchante. Les tranches, mais pas que. Il ouvre aussi ces livres pour signer une couverture. Il fait de ces livres des volets ouvrant sur les fenêtres de l’âme. Comme les triptyques italiens du quattrocento, ses peintures se lisent comme autant de tableaux fragmentés. Mike Stylkey nous donne foi en la culture. Reste une question en suspend : comment déplace-t-on ces œuvres ?

     

     

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    Crédits photos : Gilman Contemporary Gallery

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  • LE CABINET DES POUPEES CURIEUSES DE GIOVANNA GABRIELLI

     

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    Quand on découvre les sculpturales poupées de Giovanna Gabrielli, on oublie tout, et on entame un voyage dans le temps, dans l’histoire, au cœur de la vieille Europe. J’ai eu la chance de découvrir son travail par hasard, et quelle découverte ! Elle a accepté de répondre à mes questions. C’est un scoop ! Portrait d’une femme passionnée.

     

    Styl is Tika existe aussi dans le but qui est de vous faire découvrir de vrais talents, et de véritables artistes. Je l’avoue Perlé Cendre est mon grand coup de cœur de ce début 2012. Elle est sans doute La créatrice de demain.

     

    L’esthétisme comme mode de vie

    Les poupées de Giovanna Gabrielli viennent d’Asie. Ce sont des BJD - Ball Jointed Doll, poupées à articulations sphériques - mais son univers vient d’Italie. Giovanna est une sculptrice, plasticienne française d’origine italienne. Elle vit à Lyon, mais a une envergure internationale. Et pour répondre à votre question : oui, ce sont des poupées de collection, et pour adultes !

    Beaucoup de créateurs créent, habillent, customisent ces poupées fascinantes, mais aucun ne propose un univers si complet et si curieux. 

     

    Nous sommes dans un cabinet de curiosités (1) miniature. On ne parle même plus de poupées, mais de modèles.

     

    Le modèle pose dans un cadre en trois dimensions, trône sur un socle, ou est épinglé tel un insecte rare sur un médaillon. Parfois la créatrice permet au modèle de varier la pause, ce qui en fait un tableau mouvant, un modèle « é-mouvant », mais la plupart du temps le petit mannequin ne fait qu’un avec son écrin. Ces modèles mesurent entre 50 et 70 cm de haut, et les caissons ont 30 cm de profondeur. Alors quand je vous parle de cabinet de curiosité, c’est presque un « show room de curiosité ». Giovanna est une passionnée d’antiquité vous l’avez deviné, et pratique l’esthétisme comme un mode de vie.

     

    Créatrice et directeur artistique à la fois

    Au départ, le moulage de la BJD arrive brut, sans cheveux, ni yeux. Giovanna lui donne une âme, une identité, l’habille, la coiffe, la maquille. Les yeux sont en silicone, ce qui leur donne ce côté vitreux, nostalgique, et si réaliste. Elle coud elle-même les vêtements. Elle réalise le décor entièrement à la main, en collant, cousant, cloutant tout ce qu’elle a chiné pour son tableau. Ce qui fait d’elle une antiquaire, une décoratrice d’intérieur, une créatrice de mode, une maquilleuse, et un directeur artistique  à la fois. Oui Giovanna Gabrielli est polyvalente. Il n’est pas exclu de la voir dans quelque temps décorer les vitrines de grandes marques et de grands magasins.

     

    L’anti Pin’up

    Elle aime les églises et les Madones italiennes, Botticelli et les maîtres italiens. Elle s’inspire beaucoup de globes de jeunes mariées dans années 1900 et des photos d’époque. De l’univers préraphaélite (2), de la période romantique, de l’esprit Rocaille, de la mode, de la peinture du XVIIIe ; dans son art, tout est calculé et instinctif à la fois. On pourrait même dire qu’elle est une voyageuse dans le temps. Quand je dis un esprit Rocaille, on peut dire Rococo. Au XVIIIe la bourgeoisie et la noblesse s’enthousiasment pour cet esprit fait de courbes, de figures en porcelaine, et petits objets décoratifs sans utilité ! Quand je vois le travail de Giovanna, je ne peux m’empêcher de penser au Palais de Sans-Souci (3). La vielle Europe du XVIIIe siècle défile, entre Italie, France, Allemagne. Ces œuvres sont aussi un voyage sur la face cachée de la lune, une lune mélancolique, secrète. On y voit du Georges Méliès pour les effets spéciaux, et du Jules Verne pour le voyage dans les profondeurs non pas de la terre mais de l’âme humaine.

    Ces visages au teint de porcelaine évoquent ceux de Mark Ryden, ou bien de Benjamin Lacombe. Ils ne sourient pas, et leur mélancolie est infinie. Entre conte macabre pour adultes, et allégorie des temps modernes. Saluons au passage le superbe travail photographique de Nicolas Villion, qui rend ces modèles presque vivants.

     

    Ces personnages ont des noms d’influence italienne et racontent chacun une histoire.

    •Le modèle Zuchero Blu est une femme qu’on offre, une icône de Jean Paul Gauthier sortant d’un gâteau d’anniversaire rêvé. «Elle a souffert mais garde sa dignité, sa force, même si elle peut parfois être confrontée malgré elle à ne redevenir qu’un objet, mais l’unique objet du désir tant convoité par Lui», selon G.G.

    •La femme Ave Maria est une Madone italienne revisitée aux yeux menthe à l’eau, à la chevelure Botticellienne. «Elle est la grâce et la pureté portant avec une résignation mélancolique le poids du sacrifice. Imperturbable source de vie au milieu du maelström de souffrance et de destruction. Un phare lumineux irradiant dans une infinie obscurité» , selon G.G.

     

    Ces modèles représentent la femme, la féminité sous toutes ses formes. La femme objet autant que la femme forte, c’est elle qui porte le monde. La femme enfant, rêvée, féérique. Une femme double et simple à la fois. D’où le thème de la gémellité qui est récurrent. Ou bien peut-on parler d’effet miroir. De symétrie, comme un besoin de voir son reflet (voir le tableau Gemelle Mistice ci-dessous). C’est une femme moderne aussi, des cheveux aux couleurs de Katty Perry ou Lady Gaga. A vous d’y voir la femme dont vous rêvez.

     

     

    (1)    qui rassemble, collectionne des objets d’histoire naturelle, insectes, crânes, animaux empaillés, et des œuvres d’art, peintures, médaillons, objets hétéroclites.

    (2)    confrérie de peintres anglais du XIXe siècle visant un retour à la nature, à l’idéalisme et à la poésie picturale

    (3)    la demeure d’été du roi de Prusse Frédéric le Grand, qui se trouve à Postdam, près de Berlin

     

    A lire : La biographie de Giovanna Gabrielli sur son site, en complément de cet article.

    Si vous aimez l'univers des poupées anciennes et modernes, allez visiter le Musée de la poupée, qui se cache derrière le centre George Pompidou, à Paris. C'est un voyage culturel, sociologique également. Un trésor pour enfants et adultes !

     

     

     

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    La Sposa Perduta  50x31cm © Photographie Nicolas Villion

     

     

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    Zoom sur Zucchero Blu © Photographie Nicolas Villion

     

     

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    Zucchero Blu © Photographie Nicolas Villion

     

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    Gemelle Mistice 70x55cm  © Photographie Nicolas Villion

     

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    Ave Maria © Photographie Nicolas Villion

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