LA GRANDE BLONDE AUX LEGGINGS NOIRS

     

 

Du côté de chez Marigny, il y a une curiosité à voir, c’est Nathalie. Sonia (Maruschka Detmers), en instance de divorce, paye Nancy (Virginie Efira), une prostituée pour séduire son mari pendant un mois, avoir une liaison et lui raconter tous les détails de leur vie sexuelle. Sonia veut mettre en scène elle-même les choses. Elle crée le personnage de Nathalie Ribout, la secrétaire, fait répéter à Nancy les phrases, elle la façonne, elle l’a dompte, et l’élève appliquée doit  « tout dire ». C’est cru, souvent drôle et dramatique à la fois, on rit, ou on soupire. La femme reste une énigme pour l’homme, et l’homme définitivement un loup pour la femme ! Le trio plus présent dans le film de Anne Fontaine, devient ici un duo fort, à l’interprétation magistrale. Le film n’avait pas enthousiasmé Tika, rappelons-nous - Fanny Ardant, Emmanuelle Béart, et Gérard Depardieu - la pièce elle, est très subtile, et révélatrice d’un nouveau talent : Virginie Efira ! Face à une Maruschka Detmers grave, puissante et sublime, elle ajoute cette teinte fraîche, pulpeuse, très professionnelle, et captivante. Cette grande blonde belge, nous la connaissons, est animatrice, actrice, on s’attendait à voir une actrice déroutée, mais la surprise est de taille, elle tient le cap sur cette scène pourtant glissante. Sexe, mensonges et illusions rythment cette rencontre de deux femmes à la dérive, qui au gré de leurs entretiens néanmoins thérapeutiques, vont se réapproprier leur vie, et se redonner le goût de vivre, pour soi !  On ne vous en dira pas plus, allez-y, c’est le printemps, tous au théâtre…

 

Nathalie de Philippe Blasband - mise en scène : Christophe Lidon - avec Virginie Efira & Maruschka Detmers - Théâtre Marigny / salle Popesco jusqu’au 03 mai 2009. Interdit aux moins de 16 ans !

SANDRINE LA PAS MOCHE

 

     

 

Vite, vite, nouveau talent ! Après son premier one woman show « Je suis Ségolène », courez voir Sandrine Sarroche dans « Nos amis les pipoles » dans la petite salle du théâtre le Temple à République ! Allez donc vous faire pipoliser par cette fine liane brune aux longues jambes, à la tête bien faite et à la plume agile, qui a tout d’une grande. Attention, ne vous fiez pas aux apparences, elle est extravagante à la Nina Hagen, et pleine de surprises. Ses atouts : un talent élastique (comme sa bouche !) qui passe par le chant, la danse, le mime, et la comédie. Vous n’avez que jusqu’au 14 avril 2009, petit prix et rires garantis, foncez !

 

STARSKY ET HUTCH AU THEATRE !

 

 

Distribution

Starsky : Francis Perrin

Hutch : Jean-Luc Moreau

Huggy les bons tuyaux : Marc Bertolini

Capitaine Dobey : Ray Cooney

Episode : CHAT ET SOURIS

Commissariat : Théâtre de la Michodière, Paris

 

Attention, course-poursuite au théâtre de la Michodière !

Pitch : Au volant d’une Ford Torino rouge, Starsky mène une vie paisible de chauffeur de taxi en région parisienne. Paisible, mais très originale, car il est marié à deux femmes, l’une à Montreuil, l’autre à Ivry, desquelles il a séparément deux enfants, une fille et un garçon. Son co-équipier de vie, Hutch, suit cette histoire depuis longtemps, et garde bien le secret. Or quelques clics sur Internet vont faire de la course du jour une aventure risquée et désopilante.

CriTika : Dès la première scène, le scenario et la scène prennent feu : dialogues ciselés, claquement de porte(ière), gyrophare, course effrénée, essoufflement, tirs (de mots) à bout portant, affaires peu conventionnelles et résolutions musclées, hurlements, chutes brutales, mensonges et interrogatoires continus sur canapé et sur tapis. Mention particulière pour Huggy, dans un grand numéro d’indic, qui sous le couvert de l’imper, de la barbe, et de la canne, devient l’élément hautement comique de l’épisode, mis à part notre cher duo d’investigateurs choc du rire. Starsky maîtrise l'art de l'esquive et du lancer sur capot, Hutch éponge les bavures, et évite les confrontations ! Une soirée de fou rire ininterrompu, un numéro époustouflant, très rythmé, très farce-en-ville, pour ne pas dire VO-de-ville…