MERCI SERGE ANTON !

Buffet campagnard bio, ambiance festive et beau linge, tel était les notes légères du vernissage du début de saison « Human Design » Serge Anton au concept Store Merci samedi soir.

Le lieu, grandiose, se prêtait à merveille à l'exposition des portraits géants du peuple Berbère, sorte de toiles photographiques, posées en patchwork, offrant ces visages burinés, touchants et presque vivants, côtoyant des objets de la vie quotidienne et éléments d'architecture venant d'Amérique du sud, ou d'Afrique : calebasses, mortiers, tables sculptées par le temps. Il s'agit ici de développer un lien temporel entre les objets et l'image, de plonger dans ces expressions d'un autre monde, ces traces du temps enfin retrouvé..et rendu éternel.

Serge Anton, d'une nature discrète, et d'une grande humilité, se prêtait généreusement aux questions des invités, et vous imposait, malgré sa grande expérience, un regard vif et adolescent. Engagé dans l'association cœur de gazelle, il orne le lieu de portraits de Berbère réalisés lors de sa participation aux caravanes humanitaires lors des dernières éditions du Rallye Aïcha des Gazelles, périple féminin aux portes du Sahara. Ces portraits sont aussi le support d'un calendrier perpétuel, à l'édition luxueuse.

Merci, sorte d'anti-Colette, concept store solidaire nouveau genre, grandement plébiscité par les media lors de son ouverture en mars 2009, a été crée par Marie-France Cohen, ancienne directrice de Bonpoint. Les bénéfices, tirés de la vente d'objets de déco chinés, ou de créations de grands noms de la mode à des prix réduits, sont reversés à une fondation soutenant les femmes et les enfants malgaches. La boutique, anciennement maison des tissus Braquenier et Frey, a tout pour plaire, dans un esprit loft, et l'on se met facilement à rêver y organiser des soirées ou tout simplement y vivre ! Orné d'un café librairie, d'une cantine et d'un fleuriste, tout ici est pensé dans un esprit soft, vrai et équitable, dans tous les sens du terme. Une occasion d'y retourner dans un esprit de découverte et de partage. Quelle belle rencontre et quelle soirée rafraîchissante..

Serge Anton est un photographe belge, mais aussi un décorateur et un directeur artistique talentueux, sillonne le monde et publie ses portraits, reportages déco, natures mortes dans de prestigieux magazines, tels Architectural digest, La Libre-Essentielle, Connaissance des Arts, Marie-Claire, Paris-Match, ..

Crédit photo : Serge Anton

 

 

 

SUPER NANNY NOUS A QUITTE..

Comment ne pas être émue par le décès de Cathy Sarraï, alias Super Nanny, la nounou des temps modernes, l'alliée de nombreux parents, toujours souriante, pleine d'entrain, d'humour, et d'empathie pour les autres. Elle est partie brutalement d'un cancer des poumons à 47 ans. Super Nanny, c'était une main de fer dans un gant de velours, une "artiste" du coaching parental. Qui n'a pas affiché la fameuse liste de l'emploi du temps et des tâches à accomplir dans la cuisine pour ses enfants. Au début du programme, pour le moins original, que de parents ont pris exemple sur elle. M6 a toujours sélectionné des cas un peu particulier d'enfant, nous le savons, mais les règles d'éducation basiques que dispensait Cathy fonctionnaient, remettaient les pendules à l'heure de certaines maman trop débordée, et apportait de la sérénité aux heureux parents spectateurs se disant dans le creux de l'oreille "tu vois chéri, nos enfants ne sont pas comme ça!". Je me souviens avoir vu les larmes de Cathy il y a plus d'une semaine, confrontée à une "enfant sauvage", dont la remise sur le droit chemin d'une enfance normale était particulièrement coriace! Le programme était assez trash, et elle-même disait face caméra ne pas être sûre de "redresser" cette enfant. Mais ces larmes n'étaient pas feintes, et sa vocation toujours au rendez-vous. C'était ça aussi Super Nanny, au delà des dérives de la télé-réalité, une femme tout simplement, et aussi auprès des enfants, une femme d'exception !

 

SOMETHING A LA MODE : DU NOUVEAU SUR LA SCENE DE L'ELECTRO !

Le duo Something A La Mode de se raconte pas, ça se regarde et surtout ça s'écoute. Voici un groupe à suivre, à moins d'en être accro sur le champ ! Le cocktail est simple et très efficace : deux instruments, le violoncelle et un violon, deux jeunes lyonnais pas comme les autres Thomas Roussel et Yannick Grandjean, des années d'expérience scénique classique, une passion pour l'électro, et beaucoup de talent, résultat : de l'électro-classique style clubing, bref un nouveau frisson musical, à la mode 2010!  Karl Lagerfeld ne s'est pas trompé en les choisissant pour l'illustration sonore de son défilé "Croisière" en 2009 à Venise. Depuis, il apparaît dans leur clip « Rondo Parisiano », morceau qui a fait parti de la compil Colette sortie en juillet. En 2009, ils étaient à la Fête de la musique, chez Regine pour une soirée Colette, fin 2009, au Social Club à Paris, apparemment seront au Baron le 16 février prochain.

Something A La Mode, c'est le ton feutré du conservatoire mêlé à l'esprit Club, une touche de romantisme, une « nouvelle modestie » (cf Karl Lagerfeld) et sûrement beaucoup de succès à venir !

"Rondo Parisiano feat. Karl Lagerfeld", "Paris makes me feel dancing", Album Out Now!

Chaque matin, Tika vous conseille une dose de Something A La Mode, ici  "Feel good" featuring Adam Joseph, que du bonheur !

OFFREZ-VOUS UN THEATRE A LA TV : SENTIMENTS PROVISOIRES !

Ne ratez pas "Sentiments provisoires" avec Pierre Arditi, Sylvie Testud, et François Berléand sur France 2 vendredi 22 janvier prochain à 20H35. Bien entendu la télévision ne remplacera jamais la magie du théâtre, mais installez-vous confortablement, entourez-vous d'êtres chers, veillez à ne pas être dérangé, et savourez ce moment précieux, si vous n'avez pas eu la chance de voir la pièce au théâtre Edouard VII !

Connaître l'avis de Tika? Lire le post du 06.11.09 "Pierre Arditi, un talent non provisoire", rubrique Théâtre.

TWILIGHT, QUE LA LUMIERE SOIT !

Linkin Park "Leave out all the rest" 

  

Ils n'ont pas la peau bleue, mais le teint livide et sont limite « Poker face », comme dit Lady Gaga. Ils ont les yeux dorés, le regard qui tue, comme le chantait Marc Lavoine, et sautent d'arbres en arbres ! Non, il ne s'agit pas des personnages d'Avatar, mais de ceux de Twilight.

Après un engouement certain pour la saga littéraire Twilight, écrit par Stephenie Meyer, nous sommes en face d'un véritable phénomène. N'ayant pas de navette pour la planète ado, j'ai fait du stop, et ai fini par obtenir le pass DVD pour le premier opus de Twilight : « Fascination ». Et de moyennement intéressée, adulte raisonnable que je suis, je suis passée direct à la case fascinée !

Dans ce film règne une tension du début jusqu'à la fin, une Fureur de vivre, une peur d'être mordu à chaque seconde, un Projet BlairWitch qui vire au bonheur, un Cinquième passager dont on tombe amoureux, ou un Cinquième élément aux yeux de braise, un état de grâce absolu. Oui, je suis conquise par ce « Vampire State Building », avec un an de retard, 15 ans de trop, et n'ayant rien lu. Oui, la grâce, et une histoire d'amour folle entre une humaine et un vampire. Il ne s'agit pas ici d'un simple phénomène, mais d'une véritable œuvre vampiriquement romanesque. Car au delà de l'intrigue, simple, mais efficace, se cache le meilleur jeu de regards de l'année 2009. Et il porte le film de bout en bout, et nous sommes comme suspendu au moindre battement de cil, à la moindre moue occulaire. Tout n'est que tension, tension émotionnelle, sensuelle, entre nos deux personnages Isabella Swan (interprétée par une Kristen Stewart magnifique), et Edward Cullen (Robert Pattinson, brillant). La bande son y est pour quelque chose, entre Muse, Paramore, et Linkin park, le climat est aux remous.

Mieux que Romeo et Juliette, plus dense que Orgueil et préjugés, plus pur que 9 semaines et demies, voici le duo d'œillades le plus décapant de cette dernière décennie, et le plus long porté à l'écran. Twilight, c'est avant tout une grande histoire de retrouvailles, quelque part dans le temps, et un jeu de cache cache. Il a 17 ans depuis près d'un siècle, elle aussi, depuis son entrée en Première au lycée, il l'attend depuis toujours, elle, ne voit que lui dès le lever du jour. Il se cache du soleil, et vient la regarder dormir, elle rêve de lui la nuit, et a peur du noir. Il lit dans les pensées, mais pas dans les siennes, elle veut être des leurs, et risque sa vie. C'est à qui pourra aimer librement, humainement? The Twilight zone, c'était la quatrième dimension des années 60, nous, nous avons notre « crépuscule » des années 2000, mais Orson Welles n'est plus là pour annoncer le prochain épisode..

 

Twilight 1 "Fascination" réalisé par Catherine Hardwicke, est sorti en janvier 2009

Twilight 2 "Tentation", réalisé par Chris Weitz est sorti en novembre 2009