Concert & Interviews, Hans Zimmer intime et spéctaculaire !
DEUX CHATS SUR UN TOIT BRULANT

Ouf, quel soulagement, Dulicity est bon, voire délicieux ! Oui, ils sont « à tomber », et « non, le scénario n’est pas compliqué, ni le film molasson » comme disent certains journalistes. Réveillez-vous, et sachez apprécier le 12ème degré ! Car tout est dans le dosage! Un zest de cynisme, une bonne dose d’humour et de suspens, une pincée de mensonges, une grande rasade de classe, et deux verres pleins de dialogues savoureux, beaucoup de raffinement dans la mise en scène, et le cocktail est réussi. On savoure toutes les nuances de cet élixir envoûtant, dont l’épice rare repose sur le nouveau couple glamour du moment : Julia Roberts et Clive Owen. Ces deux là en font un film hormonal ! Si si. Difficile de détrôner les Grant-Hepburn, Newman-Taylor, Connery-Andress, Redford-Wood, Clooney-ZétaJones, mais pas impossible !
Nous assistons au retour (tant espéré), et au triomphe d’un duo déjà formé pour Closer, de Mike Nichols (souvenons-nous de cette fameuse scène de rupture furieusement sexy !), assumant une quarantaine sophistiquée -Julia toujours superbe, comme quoi ! N’abordons même pas la cas Owen, attention à toi Georges !!!-, posant un regard romantique et malicieux sur l’amour. Autre couple d’acteurs tout aussi impressionnants, les deux PDG, Tim Wilkinson face à Paul Giamatti, ne rater le début du film sous aucun prétexte… ni la fin d’ailleurs !
Ces espions là s’amusent, se font prendre au jeu de l’amour mais pas du hasard, ne vivent qu’une fois, ont un doigt de fantaisie et pas d’or, ne viennent pas du froid, encore moins du Caire, font des opérations du tonnerre, et ne meurent pas demain ni un autre jour, ne vous envoient pas de baisers de Russie. Non, ils sont à New York, n’ont pas leur langue dans leur poche, et ont chaud aux yeux. Et ces deux diamants là sont éternels…
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Hollywood aura attendu quinze ans pour que Fincher ne reprenne le projet de zéro et n’engage Brad Pitt. Une photographie merveilleuse, un scénario époustouflant d’Eric Roth, auteur de Forrest Gump (n’allez chercher aucune ressemblance, ni avec Jeunet, ou Pollack "Nos plus belles années", ce ne serait que du premier degré et ce serait dommage…) et une interprétation magistrale font de BB une œuvre ovniesque et plus philosophique qu’il n’y paraît. L’amour, la perte des être chers, et la fugacité du temps sont les pivots de cette histoire étrange et très humaine, qui nous rapproche de nos fondamentaux de vie : comment pardonner, quelle liberté laisser à ses proches, quelles décisions prendre face au malheur, à la maladie, ou à l’amour impossible.