Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

années 30

  • AUGUSTIN ROUART, PAYSAGISTE DU REEL

    picture[1].jpg     AgustnRouart_LgrimasyPenas1943[1].jpg

     

     

    Paysages maritimes, urbains, champêtres, naturels, humains, tout chez Augustin Rouart nous rappelle que c’est avec les choses les plus simples que l’univers chante.

     

    Renouvelant sans cesse une invitation à une spiritualité quotidienne, ces toiles rendent hommage au quattrocento, à la tradition classique, en portant les couleurs des grands maîtres, sans oublier de se marier à la modernité de son temps.

    Peintre trop méconnu, il est pourtant un digne héritier des impressionnistes, restant cependant en marge des courants des années 30. Il fait « à sa façon » et en fait la quête d’une vie. Sa famille faite de patriarches audacieux et artistes lui donne le goût de l’éclat derrière la lumière : son grand-père est l’ami de Degas, sa tante est Julie Manet, fille de Berthe Morisot.

    Dans la célébration de la simplicité, on observe la pose d’un enfant qui dort, un vase aux jonquilles, un métro lumineux, une vague à l’âme, un nageur qui peint l’eau de son mouvement, un bruissement de fleurs, une femme triste sous le regard du chat. L’œil d’Augustin Rouart restitue la vie intérieure de chaque modèle par les couleurs qu’il choisie, tantôt vives, tantôt grises. Après l’huile, il choisit la peinture à l’œuf donnant à la toile une matitude, unique en son temps, qui rend chaque nature vivante. Créant une attitude, le regard de l’artiste prend un angle, le peint, comme la part d’une photographie plus grande. Il zoome sur un détail comme le ferait un cinéaste. La couleur ré-enchante le sujet, et se fait signature. La nature morte devient vivante, l’enfant assis se lève, le chat s’étire, chaque toile fait partie d’un mouvement plus ample, plus libre. Chacune de ses toiles fait partie d’une fresque : l’histoire du quotidien, un conte du jour.

    Le prisme Rouartien nous livre sa fascination pour la nature, silencieuse. Sans la rendre plus belle, il la peint avec la justesse du cœur, comme il nous livrerait la mélodie du bonheur. Ses aplats de peinture deviennent graphiques. Souvent solitaire, comme le peintre, chaque élément de nature nous raconte une histoire. Chaque couleur s’isole, comme une note de musique, avant de composer la symphonie picturale.

     

    Paysagiste du réel, Augustin Rouart n’aura eu de cesse de rendre compte à sa manière de l’émerveillement que lui ont procuré les couleurs de la vie. Aménager les teintes quotidiennes, créer une palette personnelle et raconter une histoire à chaque toile blanche, telle a été sa vocation, jusqu’au crépuscule de sa vie. Augustin Rouart, ou l’art du « de-voir ».

     

    18694[1].jpgLivre : Augustin Rouart. Le réalisme magique

    Editions Somogy

    Auteurs : Pierre Rosenberg, Emmanuel Bréon, Bruno Foucart

    Paru en janvier 2006

    Augustin Rouart (1907-1997), a été l'une des révélations de l'exposition du Musée de la Vie Romantique en 2004. Une rétrospective de près de cent vingt peintures aquarelles et dessins du peintre y a été organisée.

    Lien permanent Catégories : Tika loves Art 0 commentaire Pin it!