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  • FRANCE 1500, UNE EXPOSITION MAGISTRALE

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    Au Grand Palais, France 1500 est une exposition à voir, qui se termine le 10 janvier. Son attrait est son originalité sont la valorisation de la créativité artistique de la fin du XVème siècle en France. Un moment de grâce et de charme.

    Dans un quotidien ponctué de vitesse, d’Internet, et de mobilité, il est bon de s’arrêter, et de se plonger dans l’histoire. Il y a quelques centaines d’années, l’art était un outil de pouvoir, et les célébrités étaient des peintres, sculpteurs, tailleurs d’images, ou imagiers. La vision que l’on a des arts au Moyen-âge en France est souvent fausse, elle est souvent dirigée sur la renaissance italienne, mais néglige la grandeur de la créativité artistique de notre pays. Tel est le but de l’exposition. Il s’agit de la première exposition consacrée à la période charnière constituée par le règne de Charles VIII (1483-1498), et de Louis XII (1498-1515). Période inconnue par la plupart d’entre nous, ou qui paraît non significative. La visite de l’exposition ravira même les plus récalcitrants.

    A cette époque le mécénat est religieux, royal, princier, ou bourgeois, et les arts picturaux, la peinture de chevalet, le vitrail, le livre enluminé (naissance des premiers livres imprimés), la peinture sur émail, fleurissent aux côtés de la sculpture ou de la tapisserie. Les commandes se multiplient et les croisements d’influences et de techniques prospèrent entre la France, les pays nordiques et l’Italie.

    Telle une visite de cathédrale, nous sommes invités dans une suite de salles où les œuvres presque en lévitation sortent des murs de tentures bleues, vertes, comme des joyaux hâlés de lumière toute religieuse. Ici tout n’est pas « calme, luxe et volupté », mais paix, harmonie et prière. Même si l’on est pas passionnée par cette période de l’histoire, comment ne pas être ému face aux sculptures Sainte Marie L’égyptienne, ou Notre Dame de Grâce, ou aux peintures de Jean Hey de Suzanne de Bourbon. Notre dame de Grâce a été sculptée il y a 500 ans ! Notons que l’exposition réunit pour la première fois depuis 1904 le plus grand nombre de peintures françaises de la fin du XVéme, et du début du XVIème siècle.

     

    France 1500 est une exposition en dehors du temps, où la modernité de certains visages peints est troublante, où l’on se dit que ces œuvres sont malheureusement vouées à disparaître avec le temps, si le savoir-faire des restaurateurs se perd, lui aussi avec le temps. Alors on se félicite en 2011 de pouvoir encore voir ces œuvres, magistrales et au final assez intemporelles..

    Rappel : Dans cette période allant de 1485 à 1512, c'est-à-dire en une vingtaine d’années seulement, des œuvres majeures et fondatrices sont créées : Boticelli La naissance de Vénus, Léonard de Vinci La Cène, La tenture de la Dame à la licorne, Maître de Moulins (Jean Hey) fait de nombreux portraits et rayonne à cette période.

     

    France 1500 aux galeries nationales du Grands Palais, jusqu’au 10 janvier 2011

    photo_pdt_3226[1].jpgExposition organisée par la RMN, et l’Art Institute of Chicago, elle sera présentée à Chicago du 26 février au 29 mai 2011

    Le site de l’exposition : France 1500, site très ludique avec images et vidéos.

    Le dossier à lire : N°178 Dossier de l’art, France 1500, entre Moyen Age et Renaissance. Plus d'infos sur http://www.dossier-art.com/

     Crédits photos : metmuseum.org ; rmn.fr (Notre Dame de Grâce) ; dossier-art.com (couverture du mag)

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  • LE BALCON SUR LA MER.. ENRAGEE

                                                Un-balcon-sur-la-mer-en-avant-premiere-dans-toute-la-France_image_article_portrait_new[1].jpg     un-balcon-sur-la-mer-de-nicole-garcia-10338393gptzh[1].jpg     

    Jean Dujardin est beau, ça on le sait, mais a-t-il vraiment du talent ? Oui, et non. Le balcon sur la mer présente deux options, tout dépend du regard. Soit on observe la mer d’en haut, soit on peine à monter sur le balcon, et l’on reste en bas.

    Nicole Garcia est une magicienne de l’ambiance et du film obsessionnel, où ses personnages se perdent en eux mêmes pour mieux se retrouver. Après une belle carrière d’actrice, elle se met à la réalisation. Elle s’attelle à poser des personnages en équilibre sur le fil de la vie, décortiquant leur complexité. Les très remarqués Place Vendôme et Le fils préféré illustrent avec finesse sa quête.

    Plus qu’un balcon, une terrasse qui donne le vertige

    Dans le balcon sur la mer, Nicole Garcia explore son passé en Algérie à Oran, la guerre d’indépendance, non sans audace et nostalgie. Quelques scènes fortes nous exposent une vérité crue. C’est osé. Et puis il y a Jean Dujardin, qui porte le film sur les larges épaules. Elle lui donne un rôle en or, grave et profond. J’ai été charmée, mais pas assez troublée, aurai-je du l’être ? Tout dépend du regard. Nicole Garcia prend la vision de l’enfance comme prétexte au voyage dans le temps. L’enfant regarde son présent, l’adulte regarde l’enfant qu’il a été.

    Jean Dujardin est un homme vivant dans le sud, marié (une Sandrine Kimberlain volontairement effacée), un enfant, une belle carrière chez beau-papa dans l’immobilier, et une nouvelle maison avec piscine. Le stéréotype de la réussite. Comme le dit beau-papa, un Michel Aumont très en forme, « il est le gendre parfait ». Mais cet homme sans histoire va succomber à la foudre de son passé. Ce seul regard va le faire plonger dans les affres d’un passé oranais oublié, voire piétiné. C’est le regard bleu de Marie-José Croze qui nous noie dans un océan de doutes, de peur, de passion, de regrets. Elle est belle, mais pas assez, quelque chose nous arrête. Elle n’est pas aussi envoûtante que dans Je l'aimais de Zabou Breitman. Elle est énigmatique, et cela suffit pour nous entraîner. Nous remontons dans le temps à partir de ce seul regard posé sur cette femme lors d’une visite professionnelle. La foudre est mençante..

    Une âme d’enfant dans un corps d’homme

    Tout se déclenche, s’accélère. On suit le fil tracé par Nicole Garcia, qui nous emmène en promenade sur une barque affrontant la houle méditerranéenne, entre complots immobiliers, flash-back incessants, mais toujours bien placés, et perte de connaissance. Oui, Jean Dujardin perd le contrôle de sa vie pour un amour de jeunesse qu’il croit reconnaître. Mais Cathy, l’amour de ses douze ans, n’est pas ce qu’elle prétend être. Le rythme se précipite dans une lenteur narrative voulue et un peu surannée, qui nous fatigue et nous séduit à la fois. Comment l’expliquer ? Jean Dujardin est double dans ce film. Il tient le film, il « performe » dans ce rôle fait de tension, et de douleur. Il nous émeut par sa justesse, mais en même temps, il dérive, à la façon du film, certaines scènes étant imparfaites. Est-ce vraiment de sa faute ? J’aurai aimé que Marc résiste un peu plus à cette tentation, qu’il se batte un peu mieux. Tout est trop lisse, l’adultère et le mensonge trop faciles. A la façon d’un enfant, une autre lui plaît, il la choisie, sans mesurer l’impact sur une vie d’adulte. Mais Marc est-il un adulte ? Est-on responsable si l’on suit ses pulsions ? Telles sont les questions.

    Reste le soleil de l’enfance et ce fameux regard. Malgré ses défauts, le film nous enveloppe d’un voile doux et romanesque, la vue d’un enfant sur l’histoire d’un pays qu’il ne comprend pas vraiment, l’amour préadolescent envers une fillette aux yeux bleus et tendres, le regard de celle qui n’est pas aimée sur celle qui l’est, la vengeance d’une petite fille qui a mal grandit, la vue sur la mer d’un balcon qui donne le vertige, et nous tord le ventre, le sort de ces millions de français dont la vie s’est échouée en France.

    Si l’on ne considère que ce regard ingénu sur l’étendue de la vie, cette vue du balcon, ses dangers, et ses regrets, le film est réussi. Si l’on abandonne l’enfance et si l’on se surprend à regarder le balcon d’un bas, sans prendre le risque de grimper sur la terrasse, le film perd son miracle.  

     

    Le balcon sur la mer, un film de Nicole Garcia, 

    avec Jean Dujardin, Marie-José Croze, Sandrine Kimberlain, Michel Aumont, Claudia Carinale, Tony Servillo, Romain Millot, Solène Fortveille, ..

    Vite, un cinéma sur allocine.fr

    Plus d'infos sur Nicole Garcia : Première.fr

    Crédits photos : premiere.fr, excessif.fr 

     

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  • EXCELLENTE ANNEE 2011 !

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    A VOUS TOUS TRES CHERS ET FIDELES LECTEURS,

    UNE EXCELLENTE ANNEE 2011

    DU STYLE, DE L'ACTION, DU CHARME, DE L'HUMANITE

    ET DE LA CULTURE !

     

     et plein de bonnes pièces de théâtre, de séances de cinéma et d'art, pour vous mettre de bonne humeur, vous ressourcer et distribuer encore plus de bonheur autour de vous..

    Rendez-vous sur Styl is Tika !

    A RELIRE, une pensée fondatrice du blog "Au théâtre on fait la sortie des artistes, au cinéma, on prend la sortie de secours !"

     http://stylistika.hautetfort.com/archive/2010/09/18/prendrez-vous-un-billet-ou-un-ticket.html

     (Direction artistique, collection de tickets, goût des couleurs : Tika)

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