Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • PINA BAUSCH, UNE HISTOIRE D'AMOUR

                               606_2_spielplan.jpg   17_2_pina_bausch_krueger.jpg  250px-Pina_Bausch.jpg

     

    Quand Wim Wenders prend sa caméra pour rendre hommage à Pina Bausch, c’est une explosion sensuelle, visuelle, et presque olfactive. Un voyage à travers le geste à la vitesse de la lumière.


    "DANSEZ DANSEZ, SINON NOUS SOMMES PERDUS"

    Nous sortons tous du cinéma, sans voix, le souffle coupé ! Comment ne pas l’être ? Il reste difficile de mettre des mots pour décrire cette expérience cinématographique. Ce n’est ni un film, ni un docu, ni un ballet filmé. C’est un cri du corps venant d’une troupe endeuillée, sous l’œil bienveillant d’un cinéaste en quête de vérité. Pina Bausch n’est plus depuis 2009, et ses élèves demeurent d’inconsolables orphelins. Que dire, lorsqu’on a dansé avec la même personne pendant 22 ans ? Que l’on a passé ses nuits, ses jours à sans cesse répéter les mêmes gestes, à réinventer le mouvement, à créer de la poésie sur des parchemins de peau ?

     

    220px-Cravos01.jpgEST-CE DE LA DANSE, DU THEATRE ?

    Tout le monde connaît Pina Bausch, et depuis les années 70 a vu ses chorégraphies répétitives et enfiévrées synonyme du mouvement « Tanz Theater », le théâtre dansé de Wuppertal en Allemagne. Mais d'’où vient cette magie du film? L’histoire de la scène dans la scène suggérée par la caméra de Wim Wenders, la bande son magistrale, la chorégraphie jouée plus que dansée, et l’humour jusque dans le geste, l’émotion de découvrir le visage de chaque danseur de la troupe donnant sa version de Pina, en voix off, dans l’émotion et la sincérité, je ne sais pas. En tant cas, tout est sincère, pur ; la 3D ajoute une « profondeur » indescriptible aux scènes, et nous emporte loin, très loin de notre terre, pour un voyage vers les étoiles !

     

    header.jpgL’on pourrait rebaptiser certaines scènes, « un tramway nommé désir », ou « cabaret », ici il s’agit, scène après scène de donner une interprétation de ses meilleurs ballets, le si sensible « Café Müller » (repris par Almodovar dans « Parle avec elle » en 2001) en est l’illustration. Est-ce la danse, est-ce le théâtre, qui sait ? En tout cas, ces fabuleux danseurs venus du monde entier partager la vie de Pina Bausch, jeunes, ou plus âgés, ont tous un point commun, leur beauté ! Ils nous interprètent par le corps les chorégraphies de l’amour, la liberté, la lutte, le désir, la joie, le désespoir, la réconciliation, la beauté, la force. Notons l’extraordinaire numéro de biceps (à la fin de cette bande annonce) qui nous touche tant, représentant le thème de la force. Ou bien la scène "godzillesque" dans le tram aérien, juste loufoque, juste parfaite. Tous ces moments de danse filmés dans la ville, en zone industrielle, instants de grâce dans un monde de brutes, et c'est peu dire, sont le guide de l'hommage de Wenders. Une confrontation de l'humain avec la matière. Ou encore le son de la pluie sur un rocher, et les nageurs danseurs en chemises noires, la grâce dans dix centimètres d'eau ! Il paraît que Pina passait des heures à connaître ses danseurs, à partager avec eux, à en déchiffrer le « code » personnel pour mieux adapter et créer le mouvement sur-mesure. Nous le comprenons mieux aujourd’hui à la lumière de W. Wenders. Elle aurait adoré le résultat. Elle est partie trop tôt.

     

    Jun Miyake a signé le morceau « Aliverde » de la bande annonce. Cela nous donne l’occasion de découvrir son album « From stolen strangers ». Même si votre univers n’est pas lié à la danse, ce film en fera une découverte, allez-y les yeux fermés, Pina se chargera de vous les ouvrir. Pina Bausch nous enseigne qu’il y a toujours une place pour la danse en nous, que le corps est un instrument, un messager, ce que nous oublions tous, dans cette vie citadine. Sous l’œil de Wim Wenders, elle nous donne « Des ailes du désir ».


    pina-de-wim-wenders.jpg

     

    Plus d'infos en français sur Pina Bausch ici.

     

    Crédits photos : Pina Bausch 1940 – 2009 : Wilfried Krüger, Clémentine Deluy in Bamboo Blues Foto: Angelos Giotopoulos, Pina Bausch (au centre) et Dominique Mercy (à sa droite) à la fin d'une représentation de Wiesenland en 2009, Nelken - Les Œillets (1982) de Pina Bausch en 2005. 

    Lien permanent Catégories : Tika fait son cinéma 1 commentaire Pin it!
  • POUR PÂQUES, CROQUEZ L'ART !

    Genin Patch[1].jpgVous aimez le chocolat, et l’art, alors pour Pâques, vous serez fan des œufs d’art de Jacques Genin, signés Mark Alsterlind. Mais au-delà d’une simple collaboration thématique, découvrons un concept qui fait mouche : « Eat the paint ».

     


    Mark Alsterlind a un nom qui finit en « Lind », il était sans doute pré destiné à collaborer avec un grand nom du chocolat. Il signe pour Jacques Genin des œufs peints à la main, modèles uniques d’une série limitée. Le prix est à la hauteur du talent, mais que ne ferait-on pas pour l’art !  Il est américain, diplômé d’une école des beaux arts américaine, et vit en France depuis 20 ans. Il est représenté par des galeries du sud de la France, et aux Etats-Unis, et donne des cours à l’université de Nîmes. En auscultant son site Internet, un concept attire notre attention : « Eat the paint », ou comment manger la peinture !  Un site très cacaoté nous dévoile une idée intéressante : l’association d’un peintre avec un pâtissier pour réaliser des œuvres en chocolat en direct lors d’événements sur-mesure, en team building en entreprise, ou encore au cours d’ateliers pour enfants.

    La passion du chocolat a l’air de dévorer ces experts en art alimentaire, qui aiment partager. Et le public répond, très « In the mood for cacao ». Il paraît que ces ateliers transforment votre humeur, et ont un pouvoir magique. C’est comme le bon vin, le cacao enivre. Mark Alsterlind fait partie des artistes qui aiment partager leur art et mêler non pas l’utile à l’agréable, mais l’art à l’agréable ! Alors, à défaut d’en acheter, allons contempler les œufs chez Jacques Genin, et peut-être mettre un peu de friture dans notre week-end..

      

    La Chocolaterie de Jacques Genin, 133, rue de Turenne, 75003 Paris

    En savoir plus sur Jacques Genin ici.

    Crédit photos : Bruno Vergus

    Lien permanent Catégories : Tika loves Art 0 commentaire Pin it!
  • Dans le bureau de Charlotte Perriand

               3F01253[1].jpg    charlotte[1].jpg   22b_Tables_Gigones_Antony_1951_cAChP_ADAGP2011[1].jpg

     

    Charlotte Perriand, grande prêtresse de l’architecture d’intérieur moderne, a vécu 96 ans, sa vie a parcouru tout le XXème siècle, étant née en 1903. Au Petit Palais, voici une expo qui donne le vertige, elle se veut biographique, elle est empirique. Elle ouvre le spectre. Charlotte Perriand, créatrice, illustratrice, designer, et le plus important, photographe. La femme au centre de l’œuvre !

     

    L’habitat minimum, la recherche en dessin et architecture industriel, aménagement et équipement collectif, son travail est protéiforme, et d’une modernité intemporelle.

    charlotte perriand, petit palais, jacques barsacUne heure de vernissage avec Charlotte Perriand, ou comment visiter son monde en accéléré !

    Nous voici au cœur de sa créativité : la photo, qui a structuré, inspiré son travail. Nous démarrons avec un parcours du mobilier posé en « résonance » avec les collections permanentes du musée, qui est un peu incongru, l’expo dans l’expo n’étant pas aisée à parcourir, on s’arrête cependant sur ses collages, notamment les plus symboliques, comme ceux réalisés avec Fernand Léger pour le pavillon du ministère de l’agriculture à l’exposition internationale de 1937. N’oublions pas que C.P. était une femme engagée aux côtés du Front populaire, et que le photomontage qu’elle invente l’aide à exprimer ses idées engagées.

     

    Le hall Jacqueau est le cœur de l’expo, les photos de C.P. sont mises en valeur, notons sa période japonaise, présentée en vitrine comme un petit cabinet de curiosités, émouvant et ravissant. Cette partie présente quatre thèmes, tous fondateurs dans son oeuvre : la démarche constructive ; l’objet trouvé dans la nature ou "l’art brut" ; la montagne ; l’arbre et la terre. Ce qui frappe, c’est de voir une série de bibliothèques et mobiliers de rangement très fonctionnels, fer de lance d’une grande marque suédoise bien connue ! Sauf que les matériaux sont plus nobles ! Charlotte Perriand a travaillé dès sa vingtaine pour l’atelier d’architecture Le Corbusier, et Pierre Jeanneret. Toutes les œuvres issues de ce cabinet ont influencé le travail d’une multitude de designers dans le monde. Ce qui frappe aussi c’est la modernité de ses créations. Effet de mode, mise en scène soignée, les années 30 rejoignent les années 2010.

    11_Table_Eventail_1972cAChP_ADAGP2011_[1].jpgLa partie sur « l’art brut » est très esthétique et très révélatrice de l’influence réciproque entre Fernand Léger, Le Corbusier, et Charlotte Perriand. Il s’agit de photos d’objets trouvés dans la nature, crâne d’oiseaux, bois flotté, pierres érodées, les leçons de la nature influencent sa création, dès les années 30, elle ajoute le bois à la palette de ses matériaux et crééles tables « forme libre », asymétriques. Dans son atelier de Montparnasse, elle photographie ses objets sur des fonds noirs, et leur donne un statut d’œuvres d’art. Mère nature célébrée, c’est une nouvelle attitude à l’époque.

    Des photos de son intérieur, des meubles créés pour son espace privé ornent le hall. Une impression « d’étalage » des objets de sa vie nous traverse. Car on y trouve aussi des photos buste nu, face aux montagnes (la photo d’illustration du dépliant de l’expo !). Femme libérée, oui. Aurait-elle aimé cette façon d’exposer sa vie ? Telle est la question.

     

    charlotte perriand, petit palais, jacques barsacUn espace Cassina clôture l’expo, éditeur des meubles Charlotte Perriand. Des fauteuils « grand confort » réédités sont mis à disposition du public, permettent de se relaxer. On peut même entendre des soupirs de contentement dès que les visiteurs s’asseyent !

     

     

    Charlotte Perriand était une femme de caractère, très sportive, athlétique, inspirée, vivante et vibrante. Toute l’exposition transpire de cette énergie débordante. Ses photos, dessins, mobiliers, nous présentent La femme créatrice, plutôt que le designer.  On a une impression d’intimité, de proximité durant ce voyage très actuel. Or c’était il y a 80 ans !

     

    Charlotte Perriand, 1903-1999 - De la photographie au design

    Musée du Petit Palais, Paris - Du 7 avril au 18 septembre 2011

    Exposition réalisée en collaboration avec le Musée Nicéphore Niépce, le Museum für Gestaltung Zürich et les archives Charlotte Perriand.

     

    A voir : Son ultime création de 1993, "La maison de thé" est reconstituée au Bon Marché, une bonne idée pour clôturer votre visite. Du 9 avril au 11 juin 2011.

     

    9788874395491[1].jpgA lire : Les oeuvres de Jacques Barsac, commissaire de l’expo, sur son œuvre comme « Charlotte Perriand, un art d’habiter », paru en 2005. Mais surtout le très bel ouvrage « Charlotte Perriand et la photographie, l’art en éventail », qui vient de paraître.

     

     

     

     

    Crédits photos : centre georges pompidou.fr expo de 2006, Charlotte Perriand, 1974. Photographie Pernette Perriand-Barsac et Jacques Barsac/AChP © AChP 2005 ;  © F.L.C. / Adagp, Paris 2007

    Lien permanent Catégories : Tika loves Art 1 commentaire Pin it!
  • BOUILLON DE CULTURE CE WEEK-END, PARIS FAIT SALON

                         art-paris-2011[1].jpg    01A7010F04004420-photo-pavillon-des-arts-et-du-design-2011[1].jpg    couverure[1].jpg

     

    Faites le plein de galeries et d’œuvres d’art ce week-end avec plusieurs  salons incontournables, au centre de Paris. Attention jouez aux rapides, car tout sera fini dès le 3 ou le 4 avril. Le Salon du dessin, Art Paris, ou  Le Pavillon des arts et du Design, vous pouvez tout voir, et acheter si la tirelire le permet !

     

    L’encre brune, le lavis, sont votre tasse de thé, venez vous désaltérer au Salon du dessin, qui fête son 20ème anniversaire cette année, ce qui lui donne un caractère exceptionnel. Un large choix de dessin, gouaches, aquarelles, sanguines de grands maîtres de la peinture ancienne, moderne ou contemporaine. Je reviendrai sur ce salon dans un deuxième post dès demain. C’est le seul salon que j’ai pu faire dans cette course au beau, donc je prendrai le temps de vous en parler.

    Salon du dessin 2011, Palais Brongniart, place de la Bourse, 75002 Paris. Jusqu’au 4 avril 2011. Renseignements ici.

    Envie de déco, de créativité, et d’avoir une vision internationale, foncez au 15e Pavillon des Arts et du Design aux Tuileries. C’est le plus grand salon dédié au Design à l’art moderne et aux arts décoratifs. Ce salon a également lieu à Londres ou à New York dans l’année. Aux Tuileries, esplanade des feuillants, 234, rue de Rivoli. Jusqu'au 3 avril 2011.

    Une grande foire d’art moderne et contemporain, c’est Art Paris au Grand Palais. Des stands conceptuels où tout peut arriver, surtout une grande explosion de créativité, des « Guest & solo shows », tout pour remplir nos yeux d’idées venues univers croisés, comme la mode, lé déco, le design, la peinture, .. Art Paris, au Grand Palais, jusqu’au 3 avril 2011. Un site Internet très dynamique, à visiter aussi ! 

     

    Que vous aimiez prendre du recul, et avoir une vue d'ensemble, saisir une loupe et regarder un détail, ou bien juste contempler, votre oeil sera servi ce week-end ! Changez de regard, vivez l'art ! Just art, comme dirait Art Paris..

    Lien permanent Catégories : Tika loves Art 0 commentaire Pin it!