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  • AUGUSTIN ROUART, PAYSAGISTE DU REEL

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    Paysages maritimes, urbains, champêtres, naturels, humains, tout chez Augustin Rouart nous rappelle que c’est avec les choses les plus simples que l’univers chante.

     

    Renouvelant sans cesse une invitation à une spiritualité quotidienne, ces toiles rendent hommage au quattrocento, à la tradition classique, en portant les couleurs des grands maîtres, sans oublier de se marier à la modernité de son temps.

    Peintre trop méconnu, il est pourtant un digne héritier des impressionnistes, restant cependant en marge des courants des années 30. Il fait « à sa façon » et en fait la quête d’une vie. Sa famille faite de patriarches audacieux et artistes lui donne le goût de l’éclat derrière la lumière : son grand-père est l’ami de Degas, sa tante est Julie Manet, fille de Berthe Morisot.

    Dans la célébration de la simplicité, on observe la pose d’un enfant qui dort, un vase aux jonquilles, un métro lumineux, une vague à l’âme, un nageur qui peint l’eau de son mouvement, un bruissement de fleurs, une femme triste sous le regard du chat. L’œil d’Augustin Rouart restitue la vie intérieure de chaque modèle par les couleurs qu’il choisie, tantôt vives, tantôt grises. Après l’huile, il choisit la peinture à l’œuf donnant à la toile une matitude, unique en son temps, qui rend chaque nature vivante. Créant une attitude, le regard de l’artiste prend un angle, le peint, comme la part d’une photographie plus grande. Il zoome sur un détail comme le ferait un cinéaste. La couleur ré-enchante le sujet, et se fait signature. La nature morte devient vivante, l’enfant assis se lève, le chat s’étire, chaque toile fait partie d’un mouvement plus ample, plus libre. Chacune de ses toiles fait partie d’une fresque : l’histoire du quotidien, un conte du jour.

    Le prisme Rouartien nous livre sa fascination pour la nature, silencieuse. Sans la rendre plus belle, il la peint avec la justesse du cœur, comme il nous livrerait la mélodie du bonheur. Ses aplats de peinture deviennent graphiques. Souvent solitaire, comme le peintre, chaque élément de nature nous raconte une histoire. Chaque couleur s’isole, comme une note de musique, avant de composer la symphonie picturale.

     

    Paysagiste du réel, Augustin Rouart n’aura eu de cesse de rendre compte à sa manière de l’émerveillement que lui ont procuré les couleurs de la vie. Aménager les teintes quotidiennes, créer une palette personnelle et raconter une histoire à chaque toile blanche, telle a été sa vocation, jusqu’au crépuscule de sa vie. Augustin Rouart, ou l’art du « de-voir ».

     

    18694[1].jpgLivre : Augustin Rouart. Le réalisme magique

    Editions Somogy

    Auteurs : Pierre Rosenberg, Emmanuel Bréon, Bruno Foucart

    Paru en janvier 2006

    Augustin Rouart (1907-1997), a été l'une des révélations de l'exposition du Musée de la Vie Romantique en 2004. Une rétrospective de près de cent vingt peintures aquarelles et dessins du peintre y a été organisée.

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  • SCARLETT JOHANSSON, LA NOUVELLE RITA HAYWORTH

     

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    “Put the blame on me Yorn” !

     

    Scarlett, l’anti Marilyn, comme le titrait Vogue ? Non. . vous êtes en face de la nouvelle Rita Hayworth !!

    La voici dans un Taratata absolument formidable (M, Ronan Luce, Hugh Coltman). Elle est actrice et elle chante. Avec son complice musical Pete Yorn (pas « mâle » du tout le brun!), elle réinvente une Gilda à la sauce Scarlett, et un couple artistique fort, façon Rita-Glenn Ford. Oublions la comparaison Gainsbourg-Bardot ! Cependant elle ne bouge pas devant son public, ne retire pas son long gant noir de façon suggestive, ne fait pas d’effets chorégraphiques capillaires, ni de déhanchés drappés. Elle entretient l’emploi du fourreau écrin et du rouge à lèvre ardent en toute occasion. Scarlett soigne son grain de voix et son nouveau blond vénitien, et enflamme tous les plateaux télé. Elle a le plus beau micro du monde..

    Scarlett a un physique et une voix intemporels, qui auraient sans doute beaucoup plu aux studios hollywoodiens d’après guerre, peu importe le style, ou si son album plaît, elle chante, et on aime la "voir chanter". Elle qui se fait si rare en interview, nous savourons ces quelques minutes avec elle, sur ce plateau. On aime sa grande duplicité, le fait qu’elle ne vole pas la vedette à Pete, qu’elle l’encourage à répondre sur un plan artistique, et qu'elle ait une si belle répartie face à un Nagui un peu trop intrusif.

    On l’aime, quoi qu’elle fasse, car elle est la réminiscence moderne d’une pléiade d’icônes désormais oubliées par la jeune génération, elle incarne le pulp revival, une nouvelle volupté. Et on en a bien besoin ! Parce que je le vaux bien se traduit en Scarlett « Cause I’m Ayworth it » !

     

    Nouvel album « Break up »

    Scarlett Johansson et Pete Yorn

     

     

     

     

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  • TAMAR MOGENDORFF, L'ETOFFE DU BEAU

     
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    Quand des mains expertes se laissent guider par une âme d’enfant

    et que les tissus s’en mêlent,

    c’est la magie de TAMAR MOGENDORFF!

     

    Pour la petite histoire : Moitié hollandaise, moitié israélienne, arrivée à New York en 2001, après des études en école d’art, elle crée et finit par exposer ses variations animales et textiles dans des boutiques et le pouvoir de Big Apple fait le reste.., ça c’est de l’histoire. Pas de la poésie..

    La poésie de Tamar est dans l’humanité toute animale de ces créations. Tamar rend le tissu organique! Oui, elle aime penser ses petits personnages, animaux, minéraux, fruits ou légumes, tels une taxidermiste de la nature. Elle choisit ses tissus vintage, tweed, lainage, cotons, lin, liberty, mohair, pour composer tantôt des petits ours polaires, des cigognes, ou de doux personnages canins. Et ils ont tous du chien ! Les bulbes d’avocat bourgeonnant à pois maintenu par des allumettes dans leurs petits verres rallument nos souvenirs d’enfance, sauf qu’ils sont éternels, ses racines sont de fils..

    Elle dit préférer accrocher ses ouvrages dans nos intérieurs, plutôt que de les poser. Alors regardez ces nichoirs à oiseaux, qui habillent n’importe quel mur de couleurs toutes bruyantes, on dirait des pendules à coucou faits de liberty qui chantent une texture. Autre série, les perles souriantes, hippocampes, et coraux textiles. Tamar se fait exploratrice d'un artisanat marin.

     

    Elle ne perd jamais le fil de ses idées de nature et de découvertes, assemblant ses pièces uniques dans un esprit de liberté, de grande qualité et de respect des matières. Tamar rend définitivement hommage à l’esprit cabinet de curiosité. L’esprit de collectionneuse nous guette à la vue de tant de beautés, attention talent fou..

     

    Tamar Mogendorff, ou l’étoffe.. des animaux !

     

    J’ai découvert Tamar dans SELVEDGE, un amour de magazine anglais dédié au textile, sur lequel je ferai bientôt un post. Au sein de mises en page originales façon scrapbooking, j’ai vu fleurir les talents de cette créatrice si poétique.

     

    Petite sélection points de vente :

    « Fée un vœu »  à Versailles

    « Saperlipopette » à Lyon

    Bonne sélection des collections sur :

    http://www.littlecircus-shop.com/index.php?page=352

     

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  • LE SAVOIR A LA CARTE

     

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    Pourquoi ne pas adjoindre un programme de culture générale à notre météo nationale en prime time sur une grande chaîne? Telle est la question ! Le bulletin météo cumule sur toutes les chaînes, comme nous le savons, tous les records d’audience pour un programme court, des centaines de millions de téléspectateurs, de connexions Internet, passons sur les mobiles et autres relais. C’est un pivot commercial de premier ordre et un bien de nécessité télévisuel public.

     

    Nous l’avons ce petit bijou de programme : « Le dessous des cartes », une émission hebdomadaire proposée par ARTE. Si vous ne le connaissez pas, laissez-vous guider par Jean Christophe Victor, le mardi soir, vers 22h30. De l’intelligence, du bon sens, cette fois loin de chez vous, et de la pédagogie pure. Un programme de géopolitique enfin accessible ! Ce moment de culture politique et économique contée à travers les cartes géographiques est un moment rare de télévision intelligente.

     

    Le fils Paul Emile Victor présente ce programme, en association avec le Laboratoire d’Etudes Politique et Cartographiques, le Lépac, fondé par lui-même. Bio carburant, Le cas brésilien, Une histoire du charbon, Migration, pourquoi part-on ?, Une histoire du droit d’asile, sont les thèmes présentés parmi tant d’autres. C’est clair, court, et parfaitement compréhensible. Bref, un programme encore trop confidentiel, et trop tardivement diffusé, qui mériterait vraiment une présence en prime. A quand la météo des cartes hiver comme été? A bon entendeur..

     

    « La culture.. ce qui a fait de l’homme autre chose qu’un accident de l’univers. » André Malraux

     

    Le Dessous des Cartes est diffusé sur ARTE le mardi vers 22h30 et rediffusé le samedi à 11h45. Emission multidiffusée sur ARTE du lundi au vendredi à 8h00 (TNT, câble, satellite) et sur TV5 Europe le samedi à 7h45. (Source ARTE.com)

     

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