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  • LE MOI, LE SURMOI, MICHEL ONFRAY ET LES LIBRES PENSEURS

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    L'un est à la Une culturelle de toutes les media, l'autre l'invité de rares émissions littéraires. Le premier vous l'avez deviné est Michel Onfray, dont Le crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne met à mal la psychanalyse, et fait beaucoup de bruit, le second, moins médiatisé est Jean-Pierre Luminet, qui écrit La perruque de Newton. Mais qu'ont-ils en commun ?

     

    Michel Onfray, que l'on ne présente plus, nouveau philosophe de l'histoire freudienne, ou analyste de l'analyse, on se sait plus, nous montre un tout nouveau visage médiatique, et fréquente avec assiduité les plateaux de télévision, bénéficiant d'une campagne de relations presse magistralement orchestrée par son éditeur, alors qu'il prônait l'ombre, pour mieux illuminer le savoir contre philosophique au travers de ses universités populaires à Caen, tout en ayant déjà écrit une vingtaine de livres (qui l'eut cru ?). Sous les feux de la rampe, indétrônable, il répète inlassablement que Freud n'est pas celui que l'on croit, et qu'il a somme toute établit en religion des concepts nés de ses propres névroses, et extorqué aux riches notables, de nombreux billets, à défaut d'être guéris. Il utilise un droit à l'expression, sans langue de bois, de façon directe, qu'il est rare d'entendre à la télévision, haut lieu du politiquement correct. De même, face aux « deux Eric », Eric Naulleau, et Eric Zeimour dans « On n'est pas couché », il ne faiblit pas, et arrive même à obtenir un ton consensuel -les Eric étant eux-mêmes anti freudiens- tout en sortant du plateau triomphant !

    Le goût de l'enquête historique

    Jean-Pierre Luminet, lui, écrit « La perruque de Newton », il ne publie pas dans la même catégorie, ne critique pas, ou si peu, mais « éclaire », revisitant sur un ton amusé le personnage de Isaac Newton, père des mathématiques modernes et de la théorie de la relativité, apportant un nouveau regard romancé sur le génie, ses côtés obscurs et ses fondements. Son ouvrage clôture la série les bâtisseurs du ciel, « Le secret de Copernic », « La discorde céleste », et « L'œil de Galilée ». Mais il n'est pas l'objet de tous les débats, même si il expose la face cachée de Newton, comme on cherchait les secrets de celle de la lune, et qu'il propose un titre pour le moins humoristique (mais qu'y a t il sous sa perruque ? Un crâne chauve de trop de mercure??) dans un milieu où le bon ton est de rigueur.

    Ces deux hommes partagent un goût pour l'enquête historique, et pour les  sciences tantôt humaines, tantôt mathématiques, ils s'intéressent tous deux de très près à ce qu'on ne peut pas voir, s'évertuent à comprendre ce qu'était le monde, et à chercher la véritable histoire de ces hommes de sciences qu'étaient Sigmund Freud et Isaac Newton.

    La libre-pensée ignorée par les media

    L'un est philosophe, l'autre astrophysicien, ils clament chacun à leur façon l'accès au savoir, et surtout la liberté d'expression, et c'est leur point commun. Peu importe la véracité de ses propos, et l'affluence des critiques, toutes plus négatives les unes que les autres, Michel Onfray profite d'une liberté rare, sa liberté d'expression, et il est fier de susciter autant d'intérêt et de débats autour de la psychanalyse, et il peut s'en féliciter. Quant à Jean-Pierre Luminet, par ailleurs poète, et musicien (aucun media ne lui repproche d'être tout cela à la fois!), il ne soulève pas la polémique, mais revient sur les grands noms de la science en les romançant pour les rendre plus accessibles. On le surprend, cela dit, à s'essayer à une analyse freudienne du rapport de Newton à ses parents sur le plateau de La grande Librairie. L'on vient à se poser cette question : le mode de l'analyse Freudienne serait-elle autant ancrée en nous  tous, nous, pauvres libres penseurs, et néanmoins poussières d'étoiles ?

    La perruque de Newton de Jean Pierre Luminet , aux Editions Lattès

    Jean Pierre Luminet à La grande Librairie sur France 5 (aux environs de 40 mn)

    Le crépuscule d'une idole de Michel Onfray, aux Editions Grasset

    Michel Onfray, ses oeuvres

    Une critique : Onfray et le fantasme antifreudien, par Elisabeth Roudinesco, sur LeMonde.fr

    Une opinion : Qui a peur de Michel Onfray ?, par Serge Tisseron, sur leMonde.fr

    Un point de vue : Onfray : faux paria, vrai populiste, par Guillaume Mazeau, sur Liberation.fr

    La vie et l'oeuvre de Sigmund Freud

    Crédit photo AFP/ François Guillot, Editions JC Lattès, pileface.com (site de Philippe Sollers)

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  • Tika la chroniqueuse, aussi célèbre que Kate Moss !

    ENFIN CELEBRE A LONDRES !

    Tika, votre blogueuse spécialiste des chroniqueuses culturelles, célèbre à Londres, oui, c'est enfin arrivé ! Ses chroniques sont reprises par le journal News Breaking, elle signe des autographes dans la rue. Une comédie musicale est en cours, inspirée de sa vie. Elle a été reçue par la Reine cette semaine, des tee-shirts numérotés s'arrachent sur le marché noir, les hommes la poursuivent dans le métro..

     

     

     

    Mais toute cette célébrité serait impossible sans l'astucieuse video personnalisable du nouveau site de la marque de maquillage Rimmel : My Rimmel London ! Insérer votre photo, vos coordonnées, et le scoop est dans le sac ! Cette video fait actuellement le buzz sur Internet car elle passe de main en main, et se diffuse à la vitesse des flashes crépitant poursuivant les people. Sur le site Rimmel, des infos produit, look, des focus sur ses égéries, des photos de Kate Moss, des jeux, bons de réduction. Bref, tout pour swigguer à Londres !

    Sur My Rimmel London, devenez la star du jour à Londres !

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    Crédit photo : Rimmel.com
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  • DE L'ART DE VISITER UNE EXPO..

    b98defd2-2ddd-11df-8f16-c17f817a5c0d[1].jpgLes français sont de plus en plus nombreux à courir les expositions, et ont une préférence pour la peinture, titre Le Figaro récemment. Mais dit-on que ces visiteurs enjoués sont de grands bavards ? Oui, le constat est là : les gens parlent bruyamment dans les expositions de peinture. Sont-ils là pour admirer les oeuvres ou pour passer un « bon moment » ? Telle est la question de ce début mai.

    L'exposition est en tant que telle est un vecteur de transmission d'un savoir, une occasion de voir de ses yeux les oeuvres d'art, un moment de recueillement face à la vérité de la toile, une promenade dans le temps, l'espace d'une rencontre, souvent unique. En effet, on ne revoit que très rarement dans une même vie la même exposition, les œuvres étant souvent issues de collections privées. Alors pourquoi y donner rendez-vous pour y discuter avec des amies ? Pourquoi pas dans un café, sur un banc public ? Pour « mêler l'utile à l'agréable », diraient certains, pour « faire une marche culturelle », pour « être vu », pour ajouter telle expo à son catalogue personnel de sorties culturelles, pour discuter au sec par temps de pluie, pour dire « oh mon dieu quelle expo magnifique, sans avoir aucun intérêt pour la peinture, pour se « frotter à l'art », cette énigmatique activité ?

    A l'expo Edvard Munch à la Pinacothèque de Paris, il y avait un niveau sonore tel, qu'il était difficile de visiter l'expo tranquillement, même un matin en semaine, m'a-t-on rapporté. De plus la capacité du lieu étant réduite, on se frôle plus que l'on n'observe ! Dommage pour la qualité même de la visite, car l'anti-cri est un hommage à un autre Munch, celui qui peignait ses sujets, « après les avoir vu, et non pas en les regardant », un anti conformiste, anti impressionniste (les nordiques ont toujours eu cela de fascinant d'être avant-gardistes, même au 17ème siècle, et résolument modernes). Doit-on faire une anti-expo, anti-cri dans le sens littéral, avec vigiles épinglant les trop bavards !

    Moi-même, j'ai été choquée de voir dans certaines grandes expo des personnes passer à côté des œuvres incontournables, et s'asseoir sur les banquettes pour discuter une demie heure ou parler au téléphone.. Une exposition n'est pas un hall de gare, où l'on circule en groupe, en attendant une autre destination. Elle EST la destination, elle n'est pas un lieu de passage. Car une partie de soi y demeure, encore faut-il être sensible à l'art. Elle est un moment de transition entre la vraie vie, notre vie, et celle d'un autre nommé artiste peintre. Elle nous permet de rentrer en contact avec un monde fait de silence et de matière. Elle demande le silence ou l'impose et sollicite le plus grand respect. Les grands amateurs de peinture sont très silencieux, et prennent leur temps, respectent le fameux cercle de distance nécessaire à la bonne vision d'une toile, plissent les yeux, pour mieux percevoir la lumière, avant de juger la composition, le dessin, les couleurs, le volumes, ou les perspectives, et goûtent à la joie d'être seul face à l'œuvre. Ces amateurs là n'auraient jamais l'idée de discuter entre deux toiles, car c'est en solitaire que l'on observe, et que l'on savoure le travail de l'artiste. Comment regarder une toile et en saisir toutes les finesses, dans un hall de gare ? On ne « se fait pas une toile », comme on irait au cinéma ! Un Rubens, un Picasso, un Vermeer, demandent beaucoup d'énergie intérieure au visiteur amateur qui se dira « vidé », et « transporté » à la sortie de l'expo. Car il est là pour ressentir du plaisir de l'émotion, de la considération. Car regarder la peinture, c'est prendre son temps, le contraire de cette foule pas du tout sentimentale, ni en quête d'idéal, qui se pressent dans les expo, au son des sms, ou des emails, ou des dernières confidences collectées lors de dîners en ville..

     

    « La peinture est une poésie qui se voit au lieu de se sentir, et la poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir »

    Léonard de Vinci

    Crédit Photo : SIPA/ Le Figaro

     

     

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  • L'ARNACOEUR, OU LE TOURBILLON DE LA VIE !

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    Votre sœur Sophie n'a pas la musique au cœur, elle broie du noir, les notes autrefois gaies de son couple sonnent comme une marche lugubre. Comment faire ? Appelez Alex Lippi, briseur de couple national, autrement dit l'Arnacoeur professionnel, ça marchera à coup sûr ! Mais avez-vous vérifié ses références ?

     

    Peu importe les références, Alex Lippi est de ceux qui maîtrisent les outils et le temps nécessaire à la rupture ! Deux fois j'ai vu l'Arnacoeur, deux fois j'ai ri de bon cœur, ET j'ai a-do-ré deux fois! Avec ses 1,1 millions d'entrées la première semaine, et toujours en salle depuis le 17 mars, le nouveau film de Pascal Chaumeil, sorte de Belmondo, huilé comme un James Bond, et qui sonne comme Mission Impossible, est le "romantic road movie" du moment, et mon préféré. Un quatuor de comédiens porte les notes parfaites de l'Arnacoeur. Alex alias Romain Duris, est grandiose, de cascades en déclarations de rupture (notez les vingt premières minutes du film, bijou de drôlerie et de rythme, hommage vibrant à Jean-Paul Belmondo), il sait tout faire et nous dévoile un côté Jim Carrey assez exceptionnel, assaisonné d'une pointe de Monsieur Phelps de Mission Impossible. Juliette est interprétée par Vanessa Paradis. Oiseau rare du cinéma français, elle sait donner de l'épaisseur et de la subtilité à ce personnage complexe de « l'amoureuse sous contrat » (son père voulant à tout prix faire annuler son mariage), et de femme de pouvoir, qui ne sait mener son existence que sous contrôle. (A noter la scène où elle fredonne « Wake me up », de Wham). Julie Ferrier est Mélanie, que nous connaissons surtout sur les planches se révèle être une co-équipière de choc en la sœur d'Alex. Elle est belle (elle qui aime tant s'enlaidir sur scène !) et redoutable d'humour, et notons le elle n'est pas belge ! La grande trouvaille de Pascal Chaumeil est d'avoir su créer un nouveau couple comique en mariant Mélanie à Marc, ici François Damien, comique belge (le « voisin » dans Le petit Nicolas, entre autre). Ce dernier est vrai de bout en bout, et hilarant (A noter la scène du réparateur roumain !). Ces deux là font la paire, à tel point que l'on se met à rêver de les voir sur scène en « Deux oneman show » ! (A noter la scène de la drague au bar).

    Les personnages sont installés, vous frémissez déjà.. Mais, blotti dans votre fauteuil, le doute s'installe : cette énième comédie romantique va-t-elle vraiment vous surprendre, et le thème de la rupture amoureuse va-t-il vous séduire ? Oui, et encore oui, car qui dit rupture dit amour, et rencontre ! La force de P. Chaumeil est d'avoir su installer un personnage à l'éthique professionnelle imparable : «Votre fille sort avec un sale type ? Votre soeur s'est enlisée dans une relation passionnelle destructrice ? Aujourd'hui, il existe une solution radicale, elle s'appelle Alex. Son métier : briseur de couple professionnel. Sa méthode : la séduction. Sa mission : transformer n'importe quel petit ami en ex. ». Alex est le maillon fort, et le prouve, sa méthode est unique : il réveille en vous la femme heureuse s'étant laissée endormir par une relation néfaste, puis il s'efface, vous laissant face à une prise de conscience, mais remontée à bloc pour repartir d'un nouveau pied ! C'est clair, Alex ne s'attaque qu'aux femmes malheureuses, les heureuses en couple, il les ignore ! Quelle éthique ! Et quel pied de nez à tous les coaches de vie, et psychologues qui ont tant le vent en poupe ! Quel hommage à la rupture positive ! Alex est un coach de rupture ! Et c'est vraiment nouveau..enfin, au cinéma.

    Un seul regret dans cette mission périlleuse menée bon train à Monaco, le label « Studio Universal », exploitant fort à propos un petit côté bling bling, comme la campagne du nouveau rouge à lèvre Chanel portée par Vanessa Paradis au même moment, et de nombreuses marques sponsors, offertes à nos yeux européens hébétés !  

    Ceci dit, Pascal Chaumeil, nous présente la première « comédie vintage rupturelle ET romantique» de l'année, et c'est très réussi. En attendant la suite, chantonnons, avant la fin : « Wake me up.... Before you go go.... »

     

    La force de ce post : les « A noter » !

    La scène la plus fine : le numéro de danse sur Dirty Dancing !

    Le petit plus du film : son site Internet : L'arnacoeur-lefilm.com, pour une nouvelle cartographie de la rupture amoureuse, à la façon de "RuptureTranquille.com", avec la lettre de rupture, prête à envoyer ! (Disons que c'est le même, mais en différent  ; ))

    L'Arnacoeur de Pascal Chaumeil, dans toutes les bonnes salles de cinéma, encore.

    Avec Vanessa Paradis, Romain Duris, Julie Ferrier, François Damien, Héléna Nogerra, ..

    Crédit photos : allocine.com

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