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bernard murat

  • LE DINDON, C'EST POUR CE SOIR

    dindon.pngVous savez que le théâtre à la télé, ce n'est pas ma tasse de thé, mais quand la pièce est archi bookée, et que ça se passe au Théâtre Edouard VII, là c'est autre chose, on regarde ! Le Dindon de Georges Feydeau, c'est pour ce soir sur France 2 en direct.

    Alors oui le choix est difficile, Dr House sur la Une, arh, c'est vraiment dur, en même temps, Le Dindon, c'est unique ! Bernard Murat aux commandes, comme d'habitude, ce sera impec. Et une pléiade d'acteurs, Valérie Benguigui (par ailleurs superbe dans Le prénom le film - sujet du prochain post), François Berléand, Lorant Deutch, Audrey Dana, Florence Pernel, bref y'a du monde, ce sera croustillant, les portes vont claquer, les courants d'air vous flirter avec les mensonges, des corps vont se jeter au sol, ramper, supplier - c'est bon ça - Feydeau c'est intouchable !! Qui sera la farce? Qui sera le dindon? Que fera la cuisinière? Peut-être le moment pour vous de se poser des questions sur son couple, son amant, sa maîtresse? Merci à Bernard Murat de faire encore à nouveau ce classique du Vaudeville. Je sens que ça va glousser ce soir..

     

    Le pitch :

    Vatelin et sa femme Lucienne s'aiment d'amour tendre. Rédillon, ami du couple, courtise Lucienne depuis des années. Pontagnac, coureur de jupons notoire et ami du mari, ne la courtise que depuis quelques heures... Et Vatelin s'amuse de cette situation insolite. Tout se gâte quand revient Maggy, une très ancienne maîtresse anglaise de Vatelin qui lui fait un chantage au suicide s'il lui refuse un rendez-vous... Lucienne a toujours juré qu'elle prendrait un amant sitôt prouvée l'infidélité de son mari. Qui sera l'élu, qui sera le dindon ?

     

    La bande-annonce :

     

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  • PIERRE ARDITI, UN TALENT NON PROVISOIRE !

    sp.jpgOn va voir Pierre Arditi au théâtre Edouard VII, ici dans Sentiments provisoires,comme on s’offre un vêtement coûteux, un week-end en amoureux, ou une pâtisserie rare. Le cœur ouvert et l’esprit avide, on s’installe dans son fauteuil d’orchestre, celui qui est tant convoité dans le noir, et on attend fébrile, le lever du rideau.

     

    Il est là, et comme à chaque fois, sa voix nous enveloppe d’un voile chaud, ce timbre quasi quotidien, tant il est présent dans les publicités ou les reportages animaliers. Il nous présente son personnage, Marc, se chauffe la voix sur quelques tirades, prend possession de la scène, et c’est peu dire. Il s’encre en nous de façon indescriptible, et nous tient en haleine du premier regard jusqu'à la dernière ovation. Sa séduction naturelle habille son visage d’un lifting permanent. La scène, agrémentée de pelouse et de bosquets, est un personnage à part entière, lieu d’une symphonie pastorale rythmée par les joutes verbales et les affrontements entre deux hommes pour une même femme.

    Pierre Arditi est de ces comédiens qu’il faut avoir vu sur scène pour l’apprécier dans sa véritable dimension. Ne comptez pas sur une retransmission théâtrale en direct pour en saisir les finesses d’interprétation et de jeu. Ici, on ne badine pas avec l’amour, on le respire. On ne simule pas une rupture, on la vit. François Berléand joue Félix, l’ami d’enfance, gauche, cynique et manipulateur, Sylvie Testud, la compagne de Marc, est Hélène, une jeune femme à l’amour certes décennal, mais provisoire et adolescent. Elle aime un peu, beaucoup, passionnément, plus du tout. Félix est l’ami de toujours, victime de l’attrait de la jeunesse. Va-t-il réussir à sauver l’amitié ? Hélène est le soleil de leurs vies d’hommes, mais est aussi le cœur de leurs mensonges et rivalités, va-t-elle réussir à le quitter, et à devenir une passagère de l’amour et de la nuit ?

     

    Certains silences habillent aussi bien les acteurs que leurs dialogues savoureux, et profondément humains. Les retours vers le futur et les avancées dans le passé rythment et allègent la mise en scène, et permettent aux acteurs de se rejoindre pour soliloquer.

    Quoi de plus savoureux que de les voir tous trois se donner la réplique, perdus dans les couloirs du temps. Le trio, l’homme la femme et l’amant, éternel terrain d’études et d’inspiration, la rupture, tendance urbaine et pendant indispensable à la rencontre, l’amitié, alliée de toute une vie ou sentiment provisoire ? Tout se joue sur un gazon, non maudit, lors d’une charmante et longue nuit d’été.

     

     

    Sentiments provisoires au Théâtre Edouard VII

    Auteur : Gérald Aubert

    Metteur en scène : Bernard Murat

    Avec Pierre Arditi, François Berléand, Sylvie Testud

     

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